![:wink:](https://www.homecinema-fr.com/forum/images/smilies/icon_wink.gif)
Oui oui, j'adore la musique triste, martiale, flippante...
Dark wawe, chants bulgares, baroque, peu m'importe!
Avez vous des idées ?
A vous lire, d'avance merci
Betekaa
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Modérateurs: Modération Forum Oeuvres & Multimédia, Le Bureau de l’Association HCFR • Utilisateurs parcourant ce forum: ericb56, le schtroumph grunge et 43 invités
haskil a écrit:Kindertotenlieder de Mahler, par Ferrier et Walter (EMI "références").
L'amour et la vie d'une femme de Schumann, par Jurinac (Westminster DGG).
Neuvième Symphonie de Mahler, par Ancerl (Supraphon), Bernstein (DGG).
Quatre chants sérieux de Brahms, par Ferrier (Decca).
Philippe Terrier a écrit:Finalement, la seule symphonie résolument "noire" de Mahler c'est la terrifiante 6e, toutes les autres (ainsi que le chant de la Terre) sont positive dans leur conclusion (et même le font savoir bien fort !, je pense à 1,2,3,5,7 et 8 ).
Philippe Terrier a écrit:Je trouve que la musique qui convient le mieux avec les adjectifs "triste, martial, flippant", c'est bien la 6e de Mahler...
haskil a écrit:Serait que parce que la toute fin d'une oeuvre se résoud dans la paix intérieure qu'elle n'est pas émouvante à pleurer? Pardonne-moi, mais Dieu sait si j'admire la Sixième de Mahler, mais son caractère tragique affirmé, son finale qui commence de façon étale pour s'affirmer en marche funèbre (avec une jolie citation thématique à l'envers du thème du premier mouvement de la Troisième Sonate de Chopin) est évidemment magnifique, mais, outre le fait qu'il se fait un brin optimiste, sans réellement y parvenir, mais quand même, il est loin d'atteindre au vrai tragique qui n'obéissant plus à une logique romantique plonge dans l'abrupt, l'aphorisme, l'effiloché des thémes, l'absence d'ostentation, le renoncement, le silence qui suit la mort. Car il s'agit de cela, de la mort.
Pardonne moi, mais l'on ne peut pas comparer le finale de la Sixième, son insistance rhétorique, la superposition des thèmes, ses cloches de vaches, ses questions réponses, avec la Neuvième Symphonie sommet absolu de l'oeuvre de Gustav! Et j'aime la Sixième! Bien plus que la Cinquième dont le finale est assommant!
La Neuvième donc a un finale, plus difficile d'accés comme toute la symphonie, la plus hermétique avec la Septième, certes dont les dernières mesures s'effilochent jusqu'au silence... après les ruptures de registres, les silences, les sanglots étouffés les plus éprouvants et je trouve cette émotion là plus étreignante que la démonstration du tragique encore présente dans la Sixième dans laquelle Mahler cherche ce qu'il va trouver dans la Neuvième. Si tu penses aux deux mouvements centraux, particulièrement le rondo burlesque, encore que ce burlesque vain qui tourne à vide comme une mécanique a quelque chose d'effrayant, je te suis, mais pas pour le finale et pour le premier mouvement qui n'est qu'association de lambeaux de thème, l'un des mouvements les plus déchirants et hagards de Mahler, peut-être le sommet de son oeuvre ce premier mouvement, pas vraiment.
Les Kindertotenlier, chants pour les enfants morts, finissent certes dans la paix après les larmes, la douleur... le désespoir déchirant. Et Kathleen Ferrier a la voix la plus lacrymale qui soit!
Quant à l'Adieu, le dernier mouvement du Chant de la terre, qui porte bien son titre, c'est l'une des pages les plus boulersantes qui soient, la fin se termine dans la résignation, ce que l'on peut appeler la paix. Après combien de litres de larmes, de déchirement, de frayeur accepte-t-on?
Tu vois, je ne suis pas du tout d'accord avec ton choix de la Sixième. Je n'avais pas choisi les pages citées, tout a fait au hasard. Pages de chevet d'un dépressif optimiste...
Alain
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