Game of Thrones n'échappe pas à la règle : "De nombreux souvenirs intimes sont liés à cette série, comme certains mariages à thème, les soirées entre amis… Depuis le début, cette série propose des personnages extrêmement variés auxquels chacun peut s’identifier – même si certains, très appréciés par les spectateurs, sont morts et enterrés depuis bien longtemps. Dans ce dernier épisode, c'est le glas d'une époque dont les fans devront se départir. Les personnages emporteront alors avec eux l'identification du spectateur." Et le deuil de cette série d'être "impossible" si sa conclusion n'est pas à la hauteur des attentes comme des enjeux : "Le spectateur aura tourné autour du désir sans jamais l’atteindre", poursuit-il. "En d'autres termes, si la fin n’est pas conforme aux attentes du spectateur, il y a un sentiment de trahison, d’impuissance voire même de déprime." Ambiance...
Rien ne nous empêche désormais de réécrire l’histoireSamuel Dock, psychologue
Un autre point important sur lequel le psychologue insiste, c’est sur la notion de traumatisme : "J’ai l’impression que, sur ce dernier épisode, l’infraction des codes fondateurs du récit, soit la manière dont on décide du sort des personnages, va laisser des traces persistances chez le spectateur. Bien sûr, on est habitué depuis le début à des morts violentes dans la série mais elles avaient leur part de cohérence, elles arrivaient à s’inscrire dans le récit. Sur ce coup, comme il s’agit d’une dernière ligne droite, ces morts n’auront plus le temps de se déployer dans le temps. Le fan n’arrivera plus à y réfléchir, à mettre des mots dessus. Un contenu psychique qu’il ne pourra pas se représenter, qu’il ne pourra pas penser. Parce que c’est trop soudain, trop brutal. Ce feu d’artifice final sera alors abscons pour quiconque. Or, on ne peut se détacher que de ce que l’on peut se représenter."
https://www.lci.fr/psycho/video-game-of ... 21386.html