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Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...

Masterings de m...

Message » 04 Jan 2009 22:47

Philippe, vous parlez plus haut d'un rapport de puissance de 4 000 000!!! :o

Prenons comme exemple que pour les passage les plus faible, nous écoutons en utilisant 1W, quelle genre de matériel va pouvoir retranscrire les pointes de dynamique? :-?
franck660
 
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Message » 04 Jan 2009 23:29

Tiens, un truc amusant !

Horace Silver - Album Tokyo Blues - plage 1 : Too Much Sake ; chez Blue Note


Version US - réf. 53355 :

Image


Version Japan - réf. 84110 :

Image


Les Masters sont (légèrement, je le reconnais) différents et la version Japonaise sonne un poil plus dynamique, ce que semblent confirmer les courbes. C'est étonnant pour une même maison de disque, non !
syber
 
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Message » 04 Jan 2009 23:35

Ginzu a écrit:
Philippe Muller a écrit:Ce n'est pas ce que j'ai vu de pire; je vais vous retrouver quelques exemples gratinés. Personne n'a le dernier Metallica à nous montrer? il paraît que dans le genre, c'est plutôt velu.

L'affichage n'est pas en dB. Il faut cliquer quelque part dans le menu pour présenter l'échelle en dB.


fallait pas demander...bienvenue dans l'univers de Rick Rubin :D ( :( ) : Metallica dans les mains d'un vrai débile :

Image



rââh le gros grouik de rubin !!!!!! :mdr:
Mahler
 
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Message » 04 Jan 2009 23:44

franck660 a écrit:Philippe, vous parlez plus haut d'un rapport de puissance de 4 000 000!!! :o

Prenons comme exemple que pour les passage les plus faible, nous écoutons en utilisant 1W, quelle genre de matériel va pouvoir retranscrire les pointes de dynamique? :-?

1 (vrai) W c'est déjà énorme comme puissance. Normalement, tu as besoin de beaucoup moins pour faire bouger un HP et produire un son audible (niveau conversation).

La configuration dans mon profil


Adhérez à l'association pour que le site progresse : http://www.homecinema-fr.com/asso.php/
frahlt
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Message » 05 Jan 2009 0:01

Je ne sais plus si ça a déjà été évoqué, mais il existe un forum consacré au sujet du mastering audio et de l'enregistrement, créé par un ingé-son bien connu. Il est en anglais : http://www.stevehoffman.tv/forums/ :D

Avec notamment tout plein de discussions sur les différentes éditions d'un même disque, l'acte d'achat spontané en prend un sacré coup ! :lol:
lapaille
 
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Message » 05 Jan 2009 1:09

franck660 a écrit:
Philippe Muller a écrit:
franck660 a écrit:ça n'écrête pas à plusieurs endroits?


Si! mais proprement car, s'agissant de ce type de signal, le concepteur du logiciel (Sequoia) estime qu'on peut faire un overload de 6dB avec rabotage à la clé (par un limiteur qui agit à -0,3dB). Cela n'a pas de conséquences car le signal est très très bref. Ce choix tenait compte du fait que, pour éviter de changer de niveau en permanence, tout le reste du disque aurait été gravé à un niveau très faible. Le souffle des électroniques suiveuses risquait de se faire entendre.


quelle est la durée maxi d'un écrétage qu'on peut considéré comme "non gênant" ?


Très honnêtement, je ne sais pas. Je fais appel à ce genre de stratagème que très rarement et à condition d'être certain que ça ne s'entende pas. Je compare la version non écrêtée et la version écrêtée. Ce genre de sport n'est possible que sur des transitoires brefs, typiquement les percussions, tant qu'on ne perçoit pas le craquement caractéristique du numérique qui tord. Mieux vaut que ce soit très très court pour éviter d'envoyer de la sauce dans les tweeters.
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Message » 05 Jan 2009 1:17

franck660 a écrit:Philippe, vous parlez plus haut d'un rapport de puissance de 4 000 000!!! :o

Prenons comme exemple que pour les passage les plus faible, nous écoutons en utilisant 1W, quelle genre de matériel va pouvoir retranscrire les pointes de dynamique? :-?


Cela va dépendre du niveau réel du son le plus faible. Dans un cas comme celui-ci, je dirais 50dB lin, ce qui est peu et proche du bruit d'ambiance. Une enceinte de 90dB de sensibilité demandera un dix millième de watt. La pointe max demandera 400 watts crête. C'est ce que peux fournir un ampli de 200W eff. soit 2x100W.

Ces valeurs sont très approximatives. Il aurait fallu disposer d'un sonomètre pour étalonner le système à l'enregistrement. Il faut également tenir compte de la distance d'écoute par rapport aux enceintes, de la taille de la pièce etc...
Philippe Muller
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Message » 05 Jan 2009 8:21

merci pour toutes ces précisions.
Je ne pensais pas qu'on utilisait vraiment si peu de puissance au niveau le plus faible.
Dans tous les cas, faut quand même un gros ampli pour assurer ce genre de dynamique. (surtout si on a des enceintes avec un faible rendement, genre 86/87db)
franck660
 
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Message » 05 Jan 2009 13:32

Bonjour à tous,

J'ai parcouru ce sujet avec beaucoup d'intérêt, et j'ai ensuite "scanné" mes cd avec audacity. Cet outil aide bien à comprendre pourquoi on apprécie ou déteste tel enregistrement, mais il ne fait en fait que confirmer visuellement ce qu'on entendait déjà.
Par contre, il peut avoir un intérêt pour les disques qu'on prévoit d'acheter! Je donne un exemple avec la chanson Pyramid song de Radiohead. Je possède le cd original, et j'ai ensuite pour les besoins du test récupéré la chanson sur Deezer, en MP3 64kb. Les deux versions (wave et mp3) sont passées à la moulinette de audacity, et voilà ce que ça donne:

Image

La piste du haut correspond au mp3, celle du bas au fichier wave.
Au delà du fait que la compression est insupportable sur les disques de radiohead, on voit que les deux "images" sont identiques. Je vais tester mes futurs achats de la même manière pour éviter de trop grandes déconvenues.
falco75
 
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Message » 05 Jan 2009 15:28

Il n'est pas surprenant de constater qu'il n'existe pas de différence lisible entre le wave et le mp3. Compression de données et compression de dynamique n'ont rien à voir.

J'en profite pour signaler à ceux qui disent pis que pendre du mp3 qu'ils ont raison mais que les méfaits du mp3 sont bien moins calamiteux que l'effet du mastering appliqué à des bandes mixées en studio qui ont 100 fois plus de qualités à l'origine. En studio, je le répète, on peut agir indépendamment sur chaque piste, chaque instrument. On pratique un travail d'orfèvre qui peut être très délicat. Impossible d'en faire autant au moment du mastering puisque l'opérateur travaille sur le format définitif mixé.

Pour ce qui concerne U2, l'ingénieur d'Abbey Road chargé du mastering me disait qu'ils avaient la mauvaise habitude de venir les uns après les autres pour vérifier le résultat. Chacun demande à être mieux entendu, ce qui se termine en bouillie pour chat avec tout au même niveau. Ah! l'égo des artistes.
Philippe Muller
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Message » 05 Jan 2009 16:53

une petite sélection, tout d'abord metallica en 91 avec cette fameuse caisse claire...c'était effectivement autre chose
Image

Iron maiden en 1986 produit par Martin Birch, leur producteur jusque 2000 (qui a produit entre autres deep purple)et master par george marino (sterling sound), somewhere in time , une production réussie presque "douce"
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Iron maiden en 2000 avec Kevin Shirley et master par george marino
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Je pensais trouver plus d'air chez ACDC : manque de chance mon cd (live : if you want blood...1978) est un remaster par ...George Marino ! :
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Ginzu
 
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Message » 05 Jan 2009 17:49

Philippe Muller a écrit:Pour ce qui concerne U2, l'ingénieur d'Abbey Road chargé du mastering me disait qu'ils avaient la mauvaise habitude de venir les uns après les autres pour vérifier le résultat. Chacun demande à être mieux entendu, ce qui se termine en bouillie pour chat avec tout au même niveau. Ah! l'égo des artistes.


Le directeur artistiques des séances piano/violon de Clara Haskil et Arthur Grumiaux racontait la même chose : le violiniste demandait toujours que le violon sonne davantage... On ne l'entendait jamais assez... Rostropovitch est connu pour la même chose...
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Message » 05 Jan 2009 18:05

Messieurs Haskil, Falco, et P. Muller, merci pour ce fil qui de simplement intéressant en ai devenu instructif voire passionnant.
Je fais aussi partie des amateurs de hifi mais surtout de musique pour qui le son d'un fusible ou la musicalite d'un cable parait juste .... enfin passons.


J'avais pour intention de lancer un sujet sur la compression, à croire que certains d'entre vous aient lu dans mes pensées.
Cela dit, on a parlé beaucoup, beaucoup de classique, un peu de rock et peu de jazz. Au risque de passer pour le pire des égoïstes (c'est la musique que j'écoute et joue presque uniquement), une pluie de questions me brule les lèvres :

Le montage est-il répandu en jazz? L'était-il dans les 60's (type disques blue note)?
Comment cela se pourrait-il avec des interprétations improvisées par essence?

De plus, personne n'a vraiment parlé de ..... jouer soi-même d'un instrument. Je ne sais pas si je fais partie de la population des audiophiles (et m'en f... tout comptes faits), mais jouer d'un ou plusieurs instrument(s) donne souvent un avis bien plus éclairé sur le son "réel" d'un instrument et en particulier d'une formation comportant batterie, sax et autres cuivres...
san-antonio
 
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Message » 05 Jan 2009 20:03

La situation du jazz est très imprécise. Il y a des labels qui réalisent un travail assez sophistiqué et il y a aussi beaucoup de n'importe quoi. Le jazz est un milieu sans moyens financiers très importants. A quelques exceptions près, les musiciens sont très mal payés et tout ça fonctionne de façon atypique. Nombreux sont les amateurs qui jouent de façon quasi professionnelle et qui sont acceptés (pas toujours de gaieté de coeur) par les pros eux-mêmes; parfois ce sont ces amateurs qui font tourner les pros en les faisant jouer avec eux. La plupart des pros, même des très bons et connus, cachetonnent à mort pour gagner leur vie en courant de club en club pour une poignée de queues de cerises. Cela dit, comme partout, il y des musiciens très à l'aise et beaucoup de pauvres.

La règle, c'est le multimicros, voire le multicabines. Les enregistrements avec peu de micros ne les intéressent pas, sauf quelques anciens, car c'est trop contraignant. La compression est largement utilisée. Ici, chacun souhaite entendre son instrument comme il l'entend, pas comme le public l'entend. Il y a donc autant de points de vue que de musiciens. On trouve quelques exceptions comme ECM qui ont une politique sonore qui ressemble à une signature. Les musiciens n'ont pas grand chose à dire sur le plan du son. C'est la production qui décide mais c'est elle qui paie; ça explique mieux l'acceptation des artistes.

Un musicien américain, Steve Potts, était venu enregistrer à Passavant il y a près de dix ans. Très surpris de disposer de trois jours pleins, il me dit qu'en général le jazz s'enregistre dans les trous de l'emploi du temps des studios. Lui refusait tout montage. Il faut se dire que la musique improvisée s'y prête mal car les impros doivent s'entendre comme des dialogues. C'est le premier intervenant qui lance la discussion, les autres lui répondant. C'est donc différent pour chaque prise. C'est comme ça avec les bons qui ont des choses à dire. A côté, il existe pleins de musiciens qui jouent des notes qui ne disent pas grand chose; celles-là on peut les monter. Ce ne sera pas plus génial mais le musicien mégalo cherchera à donner une image valorisante de lui-même plus que sa musique (et ils sont nombreux). Les séances studios virent assez souvent à la démonstration. J'aime assez travailler avec les vieux musiciens. Ils ont plein d'histoires à raconter et, tant qu'ils ne sont pas nombreux, le travail est sérieux sinon, c'est souvent la foire pour la mise en place (mais jamais quand ça joue). Maxim Saury a tout connu, Armstrong et les autres avec lesquels il a joué; Steve Potts a bien connu Miles Davis, Jimi Hendrix... Vous imaginez les chouettes soirées que ça fait. Tous ces musiciens ont 70 ans et plus et ils commencent à fatiguer un peu sur le plan instrumental. Avec les générations suivantes, tout cela n'existe plus car ils n'ont pas connu l'époque du jazz florissant. L'intermittence a favorisé le chacun pour soi pour récupérer le maximum de dates possibles. Les musiciens sont devenus plus individualistes et ça s'entend et se voit. Les anciens se serraient un peu plus les coudes car ils avaient besoin les uns des autres.
Philippe Muller
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Message » 05 Jan 2009 20:22

Salut,
c'est bon d'avoir un éclairage de pros. Je joue du jazz en amateur avec en effet pas mal de pros connus principalement dans "ma" région. Et il est vrai que le cacheton conditionne le choix de ces zicos au niveau de l'endroit où ils se produisent comme des sidemen qu'ils "choisissent" (dont des blaireaux d'amateurs comme moi) tout comme les cours particuliers ou .... la vente d'instruments de musique voire encore pire...
C'est d'ailleurs ces conditions de vie et de rémunération ce qui fait qu'à 23 ans on décide une fois pour toutes que l'on va cantonner "sa" musique à une activité de divertissement plutôt que d'en faire son métier...
Sinon concernant les prises de son, c'est en effet ce que j'ai pu observer (je n'ai pas travaillé en studios sur du jazz, mais sur du vocal, donc problème différent) : on se concentre sur l'instrument avec prise très proche des cuivres ou batterie ce qui impose des compressions diaboliques.
Quelles étaient les conditions d'enregistrement des albums jazz "de référence" des 60's? Les mêmes?
san-antonio
 
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