Deux petits mots sur le(s) concert(s) de vendredi soir à Colmar:
En raison d'un emploi du temps chargé (vacances obligent), j'arrive à Colmar alors que Ten Year After termine son tour de chant.
Le théâtre de plein air est rempli à craquer: il faut dire que nos proches voisins allemands et suisses sont particulièrement connaisseurs et friands en matière de rock '70. Pour exemple, fouillez donc sur le net pour vous apercevoir que bons nombres de ces groupes tournent chez eux (les veinards) alors que ces mêmes groupes nous tournent le dos...Nous dirons simplement, pour faire court, que la Gaule n'est peut être pas une terre de culture rock....mais ceci est un autre débat.
Or donc, je m'installe dans les gradins côté gauche, inutile d'essayer d'aller en direction de la table de mixage qui est littéralement noyée.
Je m'attarde sur les rangées d'enceintes suspendues à l'imposante structure métallique: j'aperçois des câbles dont la section fait froid dans le dos... Marillon démarre. Le son n'est pas mauvais bien qu'un toit métallique recouvre la scène et une bonne partie du public (théâtre plein air).
La clique à Hogarth nous offre un rock prog au style bien rôdé et très propre, bien que parfois quelque-peu ennuyant...affaire de goûts.
La qualité sonore est acceptable compte tenu de la configuration des lieux...je redoute un peu pour la suite...
Fin du second concert, changement de décors:
une nuée de roadies arrivent sur scène en poussant non pas des congélateurs comme je l'ai cru un moment , mais une rafale d'enceintes et d'amplis prenants, quelques instants pus tard, l'aspect d'un véritable mur, comme vous pouvez le voir sur le cliché de "Fou d'une autre vie"
Je n'avais pas revu les vieux routards depuis mai 1981 à Strasbourg (à une époque où j'étais soldat-guerrier-non-volontaire, en villégiature à quelques kms des Hall du Wacken. Je me suis donc "autorisé" une permission-désertion, signée par mes soins, pour me rendre sur place...
Le concert démarre: le son est ...terrifiant...des records en matière de dB doivent être atteints dans cette déferlante, surtout en seconde partie, la voix de Francis Rossi est très floue . Richard Parfitt se déchaîne toujours autant sur sa six cordes, nous offrant ses riffs les plus assassins d'ailleurs je me demande comment le lascar ne s'est jamais pris un hp en pleine poire . Toute la carrière du groupe est passé en revue (Gerdundula -pour le plus ancien titre- Roll over lay down, Caroline, Down down...etc). Je ne compte plus les balancements de tête de Parfitt. L'alchimie fonctionne: l'incendie se propage immédiatement dans un auditoire conquis à l'avance. Parfitt mène une danse infernale dans laquelle ses compères "s'accrochent" pour suivre ses mouvements endiablés.
Status Quo : un rock simple, mais terriblement efficace dans un exercice de style unique en son genre. Côté scène, çe renifle l'expérience et une aisance tout à fait perceptible.
J'ai déniché deux articles de presse (L'Alsace):
1er article:
Status Quo : « Toujours à 100 % »
Trois heures avant le concert de Status Quo, le guitariste Rick Parfitt livre le secret de la longévité du groupe, qui est sur la route depuis 1965.
Vous aviez déjà joué avec Status Quo à la Foire aux vins de Colmar en 2001. Vous en souvenez-vous ?
Oui, c’était un très bon concert. On avait pris beaucoup de plaisir. La scène est vraiment très belle. Et le public était vraiment excellent.
Êtes-vous impatient de monter sur scène ?
Oui, je pense que cela va être très bon. On est un peu fatigué, parce qu’on a beaucoup voyagé, mais je sais que dès que l’intro à la batterie commencera, ça ira de nouveau. Les esprits s’élèveront quelques minutes avant le début du show.
Un nouvel album de Status Quo sort en septembre. Vous pouvez nous en parler ?
C’est un album typique de Status Quo, qui correspondra à l’attente des fans. Il y aura quatre chansons un peu spéciales, mais tous les fans des Status Quo aimeront l’album. Il s’appellera « In search of the fourth chord », parce que certains disent qu’on ne joue que sur trois cordes. Ce qui est vrai (rires). Mais il est quand même un peu difficile d’en parler, on vient de passer plusieurs mois à travailler dessus, il faudra voir quand il sera sorti.
Quel est votre pire souvenir en concert ?
Des lumières qui s’effondrent, la scène qui s’écroule. On a également oublié une chanson en plein concert. Une fois, en plein milieu de « In the army now », un de nous s’est trompé, ce qui fait qu’on ne savait plus où on allait. Alors, on s’est tous arrêté de jouer. Le public nous a applaudis. Mais si c’est marrant maintenant, ça ne l’était pas à l’époque. On s’est également électrocuté un certain nombre de fois. Tu ne sais jamais ce qui peut arriver quand tu joues en live. Mais ça fait partie du jeu.
Quel est le secret de votre longévité ?
On a une horde de fans dévoués. Les Status Quo se sont toujours donnés à 100 %. On ne s’est jamais dit : « Ce soir, on va la jouer tranquille ». On a toujours tout donné. On a toujours voyagé, on a toujours travaillé dur. Et tout cela a payé. Même en rêve, c’est moins bien que ce qu’on vit réellement. C’est un vrai plaisir de vivre ça.
2ième article:
Concert 9000 spectateurs pour trois groupes de légende
Ça sentait bon les années 70, voire 1960, dans la coquille de la Foire aux vins hier, avec la venue de Ten Years after, Marillion et Status Quo.
Séquence souvenirs hier dans la coquille quand Ten Years After ouvre le bal de ce dernier week-end à la Foire aux vins. Révélé au monde entier avec une participation à Woodstock, le groupe d’Alvin Lee était de passage à Colmar… mais sans Alvin Lee.
Peu importe, les fans se sont déplacés en masse. Leo Lyons taquine toujours aussi bien sa basse, et Ric Lee fait gronder sa batterie comme à la grande époque. Le public aura notamment pu déguster un solo de maître en milieu de concert.
Aux claviers, Chick Churchill n’est pas en reste. Le nouveau préposé au chant, Joe Goosh, se défend pas mal à la Strastocaster, un peu à la façon d’un Mark Knopfler en version santiags et stetson. Tous les ingrédients ont été réunis pour mettre en bouche le public venu pour entendre des légendes du rock.
Marillion en pantoufles
Deuxième sur la liste des légendes, Marillion. Fort d’un nouvel album, « Somewhere else », qui marque le grand retour du groupe, la bande à Steve Hogarth débarque sur la scène de la foire en toute tranquillité. La preuve en est les pantoufles du chanteur.
Dans sa veste rouge et noir, Steve Hogarth conduit le grand bal du rock progressif. De grandes nappes de claviers ensorcelantes qui enveloppent l’auditoire dans un cocon de sérénité. Avec Marillion, pas de vagues, mais du concret.
Tout le contraire avec Status Quo, qui sort la grosse artillerie à chaque concert. Réglé comme du papier à musique, à 22 h pétantes, les lumières s’éteignent et toute la petite bande s’installe sur scène.
Telecaster en main, Rick Parfitt balance le riff de Caroline. Devant leur mur d’amplis blancs immaculés, Status Quo enchaîne sur Somethin bout you baby I like et Don’t waste my time.
Le chanteur Francis Rossi, très en voix, annonce la couleur : il est bien décidé à faire chanter le public avec lui. La machine rock s’est emballée, emportant avec elle 9000 spectateurs survoltés.
La petite photo de famille: