Beethoven - String Quartet Op. 18, Op. 130 - The Fry Street Quartet (enr. 2007) : 4,8Aller je reviens sur ces disques encore une fois. Je viens d'écouter le Beethoven et comparé au disque de Haydn, il n'y a effectivement plus cette coloration dans le bas medium (note du SI du violoncelle ? Je suis pas doué en solfège donc je suis sûrement à côté de la plaque). La bande passante est plus transparente et droite. La prise de son plus éloignée. Les timbres, débarrassés de cette coloration, sont donc plus agréables aussi. Pourtant ce disque manque encore de présence à mon goût et d'un rendu spatial à la fois plus préçis, plus focalisé, et plus étalé sur la scène sonore. Mais, on le voit dans la jaquette, les musiciens sont en effet très proches les uns des autres, comme je l'avais supposés. Dommage, pour les circonstances de la prise de son, qu'ils n'aient pas été écarté d'1m de plus... Les 4 instruments sont un peu trop centrés, surtout que la prise de son est plus éloignée que le Haydn, et cela donne la désagréable impression parfois de ne pas écouter un disque stéréo presque. J'exagère mais leur espace est très réduit... C'est dommage parce que les instruments font preuve d'une assez belle matière et la réverbération est bien dosée, faisant sentir l'acoustique des lieux, sans colorer le son des instruments. La spatialisation est donc pour moi le point faible de ce disque qui lui fait louper le 5.
Ne pas hésiter à monter le son aussi ! Car pour tout vous dire, ma note initiale était de 4,5 ! Mais la prise de son étant plus lointaine, cela manquait de vie... Puis j'ai monté progressivement le son par réflexe et au fur et à mesure de mon écoute ma note montait... J'ai fini avec un potar réglé un peu plus haut que d'habitude pour un niveau de son habituel, il ne faut donc pas hésiter à monter le son, l'enregistrement étant de bonne facture, ça passe comme une lettre à la poste ! Et là on prend conscience de la qualité de la prise de son... Cela redonne de la vie au disque, surtout qu'il y a un écart de dynamique important entre les forte et les passages "normaux", bref, ça évite au disque de donner un rendu un peu timide.
Haydn - Quatuors à cordes op.9 & op.77 - The Fry Street Quartet (enr. 2005) : 4,3 --> 4,7Histoire de faire les choses consciencieusement, je remet ce disque afin de confirmer l'écart. Le Beethoven m'a plu, je m'attendais à la cata, vu l'impression qu'il m'avait laissée la première fois avec une note de 4,3 ! Et là grosse surprise ! Je ne reconnais plus le disque !
Je me suis dit plusieurs choses : la fois précédente, le réseau EDF n'était peut-être pas propice, j'avais écouté moins fort et - je l'ai noté plus haut - il est indispensable d'écouter ces enregistrement à bon volume pour révéler leur quintessence, c'est souvent vrai mais là particulièrement j'ai trouvé. Enfin, et ce n'est pas la première fois que je le remarque, au bout d'une heure de chauffe l'ampli s'ouvre alors complètement, et peut-être d'autant plus qu'il s'est passé du temps entre deux allumages. Comme je le disais à JBP en MP, j'ai un peu délaissé la musique ces derniers temps, honte à moi, au profit des sirènes du HC ! Il s'est donc parfois passé plusieurs jours sans que j'écoute de musique... Et là la différence a été flagrante, aussi bien sur l'évolution du Beethoven, que du ressenti du Haydn...
Certes, cela n'a pas enlevé le défaut de l'embonpoint dans le bas, mais il passe mieux et me saute moins aux oreilles que la fois précédente, il est mieux fondu dans le reste du registre, et c'est comme si les autres parties du spectre sonore avaient été réhaussées et que ça rééquilibrait le tout (sans doute grâce à l'écoute à niveau plus élevé). J'ai retrouvé de la matière sur les timbres, et plus que pour le Beethoven ! La prise de son est charnelle, dense, avec un son plein et vivant, descendant bien dans le grave en effet. Je voulais réécouter quelques minutes pour confirmer mon impression et ma note de 4,3, je me suis retrouvé à écouter le disque en entier !
Que du bonheur ! Enfin presque, cette petite coloration lui fait perdre un peu de points, et toujours cette spatialisation qui pourrait être plus précise. Néanmoins, comme c'est enregistré plus près, la scène s'étale un peu plus que pour le Beethoven. Mais, la coloration disparaît au second quartet pour cordes !
Je n'avais pas fait attention à cela la dernière fois... Dommage que le premier en soit affublé car je remontais ma note à 4,8 aussi sinon. L'un comme l'autre perdent 2 points à cause de la spatialisation peu précise. J'hésiterais presque à lui mettre 4,7 car plus de la moitié du disque ne présente pas cette coloration... Bon allez zou, 4,7 !
Malgré ma note inférieure à celle de Beethoven, à cause de la coloration, ma préférence va au disque de Haydn, pour la musique d'abord, mais aussi pour la matière sur les timbres et cette présence dûe à une prise de son plus proche. Elle permet un meilleur étalement des musiciens en largeur et rend tout simplement plus vivant le disque, cela correspond mieux à ce que j'aime.
Chris.