samaritain91 a écrit:JCL83 a écrit:tenia54 a écrit:Je me permets de
lier cet entretien ici. Ce n'est pas en rapport franc avec le sujet, mais ça permettra à certains d'apprendre beaucoup de choses sur les rouages de l'édition vidéo (de plus, les titres de l'éditeur ont toujours une VF en HD, si VF il y a
).
Trés trés bon article Tenia54, d'ailleurs juste un extrait de la dernier réponse « D'ailleurs avec ses Blue Line à 15 euros, Warner a "tué" le marché pour des éditeurs indépendants comme nous. »
La belle mentalité française !! Vendre peu mais cher.
Le mentalité à la française, c'est surtout de répondre ce genre de choses, en faisant l'amalgame entre un major comme Warner qui aura toujours un Dark Knight pour être rentable à une échelle de centaine de millions d'euros, et Gaumont qui met 2 ans pour vendre 500 BR de certains films.
Quand tu es limité à un unique marché, et que tu vendras 1000 BR en 2 ans, tu sais pertinemment que tu ne pourras jamais t'aligner sur les mêmes prix que des gens qui sortent des films par centaines avec des tailles de lots 100 fois supérieures aux tiennes, et qui en vendront 10 ou 20 fois plus.
JCL83 a écrit:Ce sont des éditions de films anciens qui n'interressent malheureusement pas assez de monde, c'est un marché de petite niche donc les couts sont élevés pour des restauration de qualité. Il semble que la politique Warner ne soit pas aussi qualitative sur les fond de catalogue (d'ou la difference de prix).
C'est completement different sur les titres actuels, il n'y a pas de coût de restauration et le potentiel de vente est plus élevé.
Cela met bien en avant la volonté de travailler en qualité ou pas.
La Warner met au moins autant de pognon que Gaumont pour éditer leurs films en BR dans cette gamme là. Le faucon maltais, Le trésor de la Sierra Madre, Planète interdite, Hamlet, Docteur Jivago sont des films dotés de restorations et de transferts fantastiques.
Le prix n'est nullement, ici, un gage de qualité (notamment parce que les BR Gaumont sont, de toute manière, directement à 15€ sur Amazon), mais uniquement en lien avec les chiffres de vente envisagés. Quand tu prévois de vendre 15000 BR, tu peux te permettre un prix plus faible que quand tu ne prévois d'en vendre 10 fois moins. D'autant que, derrière, les coûts de production seront bien inférieurs chez Warner que chez Gaumont, et que le budget restoration de la Warner ne représente probablement qu'un faible pourcentage de leur budget vidéo global (contrairement à Gaumont), tout simplement parce qu'ils éditent 10 ou 20 fois plus.
C'est simplement, encore et toujours, une question de puissance de feu sur le marché. La Warner, avec une édition, touchera des millions de personnes, chez nous, dans toute l'Europe, voire sur le globe tout entier. Gaumont, eux, sont uniquement limités au marché français. Parfois, grâce à un disque multi-zones et des ST anglais, ils pourront toucher un marché anglophone (cf French Cancan).
Mais, à nouveau, je ne pense pas que diaboliser injustement la Warner soit une solution. Ils ont édités un bon paquet de films dans des éditions tout à fait dignes d'intérêt.
samaritain91 a écrit:Qu'ils fassent un travail de qualité et qu'ils le vendent à des prix en conséquences : OK.
C'est la réflexion qui m'énerve.
On peut faire le parallèle avec n'importe quel secteur : Dacia à "tué" Rolls, Tati à "tué" Versace.
Sauf que, dans notre cas, c'est tout à fait pertinent, puisque Gaumont et Warner joue sur le même marché. Le différence se situe à un niveau d'échelle, et, pour reprendre ton exemple, reviendrait à dire "Toyota a tué Renault". Ce qui serait loin d'être une comparaison intellectuellement malhonnête.