(The) Dark Knight Rises

[Arsenic]

Skyfall > Avengers > DKR. Epicétou.

[Sledge Hammer]

Mais j'ajouterais que le meilleur des 3 Batman, c'est toujours BB pour moi (et contrairement à ce que j'ai dis auparavant, finalement TDK est bien meilleurs que TDKR (montage et scénario supérieur / mais dommage que Katie Holmes ne reprend pas son rôle)).

Katie Holmes est censée être un procureur de choc et elle a l'énergie d'un fan de reggae qui habite à 34 ans chez ses parents et prend son petit déjeuner en T-shirt Bob Marley et caleçon à onze heures du mat.
Gyllenhaal représente un progrès sur pas mal de cotés par rapport à elle.
Mais c'est vraiment la chose qui cloche dans le début de TDKR : Bruce Wayne ressasse le souvenir du grand amour de sa vie, une fille qui était pourtant tellement quelconque qu'elle a complètement changé de gueule entre deux films sans que personne ne s'en rende compte.
Alors, qu'il vive reclus à cause d'elle depuis huit ans et qu'Alfred ne se soit pas dit plus tôt que s'il lui avouait pour la lettre, ça pourrait sortir "Maaster Wayne" de son marasme (ce qui n'impliquait pas pour autant qu'il redevienne Batman), ça le fait plutôt moyen...

Holmes a officiellement renoncé à reprendre son rôle pour cause de planning trop chargé. Or, sa filmo à cette époque ne comporte qu'un autre film, une série B gentillette sur quatre copines qui montent un casse. La supposition la plus courante qui avait été faite au moment de son remplacement, c'est que les producteurs ne voulaient pas que la promo du film soit parasitée par son idylle avec Tom Cruise. Les simagrées que l'un et l'autre avait faites à leur rencontre (Tom Cruise qui saute sur un canapé en direct chez Oprah Winfrey) avaient détourné l'attention de la promo de Batman Begins comme de celle de La Guerre des mondes, donc

[WAWAN]

Alors, qu'il vive reclus à cause d'elle depuis huit ans et qu'Alfred ne se soit pas dit plus tôt que s'il lui avouait pour la lettre, ça pourrait sortir "Maaster Wayne" de son marasme (ce qui n'impliquait pas pour autant qu'il redevienne Batman), ça le fait plutôt moyen...

Tu n'imagines pas à quel point ce genre de situations aussi stupides existent en réalité. Il y a souvent des histoires de familles qui restent complètement bloquées à cause de ce genre de détail qui parait tellement simple et évident vu de l'extérieur ...

[Sledge Hammer]

Alors, qu'il vive reclus à cause d'elle depuis huit ans et qu'Alfred ne se soit pas dit plus tôt que s'il lui avouait pour la lettre, ça pourrait sortir "Maaster Wayne" de son marasme (ce qui n'impliquait pas pour autant qu'il redevienne Batman), ça le fait plutôt moyen...

Tu n'imagines pas à quel point ce genre de situations aussi stupides existent en réalité. Il y a souvent des histoires de familles qui restent complètement bloquées à cause de ce genre de détail qui parait tellement simple et évident vu de l'extérieur ...

Là, je te crois sans discuter...

C'est surtout le côté assez arbitraire du revirement qui me semble assez lourdaud. Nolan ne parvient pas vraiment à donner le sentiment que beaucoup de temps s'est écoulé depuis le dernier film. C'est dit dans le dialogue mais à part ça, on n'a pas vraiment l'impression qu'une époque est révolue, que le poids des ans se fait sentir (sauf quand une situation du script l'exige).

La douleur et la peine de Wayne semblent très conventionnelles (du Howard Hughes light) et, dès qu'il retrouve le contact avec l'action, Rachel Dawes est aussitôt oublié. Le personnage était de toute façon fade et faiblard dans les deux premiers films (et sans équivalent dans les comics) et il n'est pas non plus en écho avec les thèmes majeurs du 3ème, donc j'ai été agacé que son souvenir revienne comme ça (pour repartir aussi sec). Ça marche nettement mieux dans Le Prestige, où on comprend sans peine que le drame du début puisse obséder Hugh Jackman. Itou dans Inception (où c'est de toute façon rappelé toutes les cinq minutes)

Je comprends bien que Rachel incarnait la part d'innocence et d'idéalisme de Bruce Wayne, qu'il a sacrifiée en se salissant les mains en tant que Batman, mais le film traite au fond de la possibilité de retrouver une existence normale par rapport à la fidélité à une obsession destructrice, ce qui fait que la fixation que fait Selina Kyle sur le virus qui effacerait son nom de toutes les archives informatisées est nettement plus en phase avec les thèmes principaux du troisième film.

[WAWAN]

Je suis d'accord avec toi. Je ne disais pas ça pour défendre le film.
A plusieurs reprises Nolan fait des raccourcis facile de ce genre et oublie un peu la notion de temps, comme si tout devait s'arrêter à côté. Et une fois résolu, hop, on passe à autre chose c'est oublié. Ca démontre que Bruce est fragile et très loin d'un super-héros. Mais je conviens que ça manque un peu de profondeur ...
C'était pourtant un aspect que Nolan avait parfaitement réussi à maîtriser dans Batman Begins.

[Fafa]

Je trouve que ça part également beaucoup trop dans tous les sens.
Bruce se fait capturer, sort du trou à rat des prisonniers. Les gentils sont en fait des méchants qui sont en fait gentils mais finalement méchants, sans qu'on comprenne vraiment trop pourquoi.
Les méchants (les vrais, ceux-là... quoique) parviennent à isoler la ville en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
Le site de Batman est découvert aussi facilement que... Ben en fait, on ne sait même pas comment ils le découvrent.

Bref, à part les passages de Catwoman, j'ai pas trop trop accroché.

Mais c'est vraiment la chose qui cloche dans le début de TDKR : Bruce Wayne ressasse le souvenir du grand amour de sa vie, une fille qui était pourtant tellement quelconque qu'elle a complètement changé de gueule entre deux films sans que personne ne s'en rende compte.

Je pige pas trop. Entre TDK et TDKR, ce n'est pas le même personnage.
Katie Holmes meurt à la fin de TDK, il me semble.

[WAWAN]

Non, il parle entre BB et TDK. Le rôle de Rachel Dawes qui est interprété par Katie Holmes, puis par Maggie Gyllenhaal.
Et c'est dans TDKR qu'il ressasse son amour pour Rachel Dawes qui n'apparait plus dans le film puisque qu'elle est morte à la fin du 2.
Cette trilogie Batman devient pire que Plus Belle La Vie !!!

[Sledge Hammer]

C'est bien ça. On nous demande dans le troisième film d'accepter que Bruce Wayne a été un homme brisé après la mort de Rachel Dawes dans The Dark Knight et qu'il a passé huit ans à ressasser ça, vu qu'il a conservé par exemple un dessin la représentant. À vrai dire, je serais incapable de dire si c'était Gyllenhaal ou Holmes sur le dessin en question, et Rachel était de loin le personnage le moins marquant de Batman Begins. Dans The Dark Knight, elle était un peu plus supportable, parce que Gyllenhaal est concrètement une meilleure actrice et que le rôle était plus bref.

Mais difficile de croire que c'était le grand amour de sa vie. Nolan a fait des modifications plus heureuses par rapport à la tradition des comics. Je ne crois pas qu'il y ait une personne (à part l'agent de Katie Holmes) qui se dise aujourd'hui : "Si on fait un reboot de Batman ou si on crée une nouvelle série de comics, il faudrait faire revenir Rachel Dawes." Personne. Elle avait à peu près autant d'épaisseur et de personnalité que les personnages de la prélogie de Star Wars.

C'est évident qu'elle incarne la justice et l'innocence que Bruce Wayne estime avoir perdues en devenant Batman et en s'occupant lui-même de faire régner l'ordre. Mais un problème concret, c'est que ces valeurs sont déjà incarnées dans TDKR par le souvenir mensonger de la mémoire d'Harvey Dent, ce qui fait que le thème ne se développe jamais vraiment.

[WAWAN]

Oui, voilà ... je pense que ce n'est pas seulement la disparition de celle qu'il aime, qui en plus en aimait un autre, sans parler de sa culpabilité, de la trahison d'Harvey, d'endosser son meurtre, de la fin de ce qu'il incarne ... enfin bref, ça fait beaucoup pour un seul homme, et je considère plus qu'il eu comme un Burn Out d'où sa dépression et sa vie recluse pendant 8 ans.
Quant à la passivité d'Alfred pendant ses 8 longues années, cela peut s'expliquer quand même. S'il ne s'est pas senti capable de donner la lettre de Rachel au départ, chaque jour qui passe ne peut que le conforter de le remettre au lendemain. Il cherche tellement à protéger Bruce. Et puis, ce ne sont pas toujours les personnes les plus proches de vous qui peuvent véritablement vous aider à vous en sortir. Parfois, il y a comme une sorte de complicité inconsciente. Et celui qu'on croit venir vous aider, sans s'en rendre compte vous conforte dans l'idée de rester dans votre état.
Mais tout ceci aurait largement pu être montré et expliqué dans le film, même maladroitement, mais cela aurait éviter tous ces trous, ces manques dans le scénario ... et cela aurait été bien plus intéressant que de montrer un mec chercher pendant 30 minutes à sortir d'une prison en forme de puits !

[Sledge Hammer]

Mais tout ceci aurait largement pu être montré et expliqué dans le film, même maladroitement, mais cela aurait éviter tous ces trous, ces manques dans le scénario ... et cela aurait été bien plus intéressant que de montrer un mec chercher pendant 30 minutes à sortir d'une prison en forme de puits !

En même temps, c'est ce qui explique le titre du film (Les prisonniers l'encouragent d'ailleurs par des "Rise up! Rise up!") avec le tout tout dernier plan.

[tenia54]

Mais c'est vraiment la chose qui cloche dans le début de TDKR : Bruce Wayne ressasse le souvenir du grand amour de sa vie, une fille qui était pourtant tellement quelconque qu'elle a complètement changé de gueule entre deux films sans que personne ne s'en rende compte.

Ce n'est pas franchement la seule chose qui cloche dans le début de TDKR, à commencer par une intro qui semble tout droit sortie de xXx pour nous présenter des persos plus ou moins cons comme des balais à l'arrache, suivi du speech "j'ai la larmichette à l'oeil mais c'est pour dans 2h30" de Gordon, Wayne qui se la joue ermite avec sa canne en bois mais qui a encore trop de la classe (tout ça pour que ce statut physique soit évacué en 35 secondes), etc etc.

Tout pue le procédé purement scénaristique, d'avoir un point de départ, peu importe qu'il sente l'artifice au possible à 15 bornes à la ronde. C'est ça qui m'embête dans le début du film, mais aussi dans tout ce qui suivra : tout tient plus du procédé que de la véritable cohérence.
J'aurais pas de problèmes dans des films où je peux foutre mon cerveau off. Mais l'inclusion de cet univers dans quelque chose de réaliste ne fonctionne pas quand derrière, tu as un script qui joue l'équilibriste.

[Nikolai]

Fou que vous débattiez encore sur ce mauvais film, tant il y a peu à dire dans le fond. Tout n'est qu'artifice, crétinerie et construction à l'arrache. Y'a rien qui fonctionne là-dedans ou presque tant c'est mal branlé de bout en bout. Un bel échec

[Boc21]

Vous êtes durs avec ce film qui, certes, si il est toutefois considérablement moins bon que le 2 et en dessous du 1 n'est pas non plus une absolue catastrophe.
C'est raté, certes, plutôt raté, dans le sens où on voit bien que les intentions et effets souhaités par le réal tombent souvent à l'eau.
Mais enfin de là à dire que "Tout n'est qu'artifice, crétinerie et construction à l'arrache" bah non...à mon avis ce n'est pas tout à fait vrai.
Je trouve le film un peu comme Bruce Wayne : sans cartillage, pété de partout, au fond du trou, en remontant avec difficulté et puis au final bah...il se passe sans trop d'ennui et clos la trilogie sans honte (les couinements de la cotillard mis à part bien sur).
Sérieusement la tronche ahurie des autres acteurs pendant qu'elle y passe on jurerait qu'ils pensent tous : "ah la vache quel jeu d'acteur atroce !", complètement horrifiés.
Sincèrement cette actrice ne me gène pas tant que ça généralement : je ne l'ai jamais vue délivrer une perfomance aussi atroce, quoi qu'on pense d'elle, jamais.
ça a été fait exprès au montage pour l'humilier ou quoi ?

[tenia54]

Je trouve le film un peu comme Bruce Wayne : sans cartillage, pété de partout, au fond du trou, en remontant avec difficulté et puis au final bah...il se passe sans trop d'ennui et clos la trilogie sans honte (les couinements de la cotillard mis à part bien sur).

Ca tombe bien, car le Wayne sans cartilage, qui a du mettre un genou bionique pour remarcher, qui se retrouve perdu au fond d'un trou après que Bane lui ait pété le dos, et qui remonte le mur en 3 essais pour rentrer à Gotham en 1 ellipse excusée par une phrase balancée à Catwoman 45 min plus tôt, narrativement, ça continue de me faire marrer.

Reste Cotillard, évidemment, mais c'est qu'un problème parmi tout le script, boursouflé et bardé de plot holes ou coïncidences fortement arrangeantes, sans compter les combats filmés avec les pieds (jusqu'au final avec Bane, expédié dans une punchline pire que dans un Die Hard 2).

[Nikolai]

Le problème avec Cotillard c'est Nolan qui la dirige comme un pied ou un salaud. Un bon réal n'aurait pas gardé la scène où elle meurt de cette façon, si c'est nul ou si elle est nulle c'est surtout de sa faute à lui pas à elle.