ROMA de Alfonso Cuarón [Netflix] - 2018

[Darkhan]

ROMA

Lien Netflix : https://www.netflix.com/title/80240715

Synopsis : Ce film fait la chronique d'une année tumultueuse dans la vie d'une famille à Mexico au début des années 70. Le film s'inspire en partie de l'enfance d'Alfonso Cuarón.

Réalisateur : Alfonso Cuarón
Scénariste : Alfonso Cuarón
Casting: Marina de Tavira, Daniela Demesa, Marco Graf, Yalitza Aparicio...
Photographie : Alfonso Cuarón et Galo Olivares ( tourné intégralement en 65mm à la ARRI Rental ALEXA 65 )

[robob]

Vu hier.

J'ai aimé :
- L'ambiance
- la reconstitution de l'époque
- La superbe photo en noir et blanc, magique.
- La capacité de maman à conduire un coupé Ford Galaxy 500 de 1968.
Je n'ai pas aimé :
- Entendre "The Great Gig In The Sky" dans la bande annonce et l'attendre dans le film.

Ce n'est pas une famille de la classe moyenne, mais une famille aisée : père médecin, domestiques et voitures américaines en 70 au Mexique.

[Darkhan]

Vu cette aprés midi

J'ai vraiment beaucoup aimé

Le coté "Slice of Life", l'ambiance, le travail d’esquisse subtil qui révèle par petites touches les personnages du film
Le travail de cadrage, les plans séquences et puis cette direction photo ...

la séquence de la plage est juste à tomber
La Profondeur de champ, cette lumière...sublime

J'ai lut que quelques critiques avaient été génés par l'absence de Bande Originale.

Je trouve au contraire que cela renforcement le coté "Slice of Life", l'authenticité , le coté sans fard et finalement l'immersion du spectateur.

Qui quant il se remémore ses souvenirs d'enfance, se les rappelle avec un orchestre symphonique de 80 personnes en arrière plan ?!

Selon moi A. Cuaron ne veut pas que nous soyons devant un film (au sens romancé) mais que nous soyons la petite souris cachée dans un coin à observer tout ce qui se passe dans cette famille et ses instants de vie

[Cylon]

Je vais le voir bientôt (Westworld 2 à finir avant). Cuaron, j'adore, mais le côté Slice of Life me fait un peu peur, y compris l'unanimité derrière (97%) : la dernière fois, c'était pour Boyhood, qui avait été une immense déception. Il manquait dans ce film tout ce qui fait un film justement (des acteurs, une photo, de la mise en scène, une BO...). Mais je ne doute pas que chez Cuaron, photo et mise en scène seront déjà présents.

Qui quant il se remémore ses souvenirs d'enfance, se les rappelle avec un orchestre symphonique de 80 personnes en arrière plan ?!

Moi ! A chaque pensée, chaque souvenir, j'ai une musique qui l'accompagne instantanément en tête. Et même quand je monte des films de voyages ou famille j'y mets souvent de la musique que j'avais en tête à ce moment là. En tout cas si je devais faire un film "Slice of Life" il ne pourrait y avoir de BO, tant originale avec tes 80 musiciens que "Music from" à la Tarantino ou Kubrick.

Le ciné, c'est arriver à retranscrire dans un temps restreint et sur une surface plane une palette d'émotions bien réelles, en utilisant tous les artifices à sa portée, de l'éclairage au cadrage... et au son.

[Darkhan]

y compris l'unanimité derrière (97%)

Sans vouloir remettre une pièce dans la machine... vous savez à quel point je suis intarrissable sur le sujet

Mais faut arreter avec les agrégateurs de notes. C'est le cancer de l'art !!!

Qui quant il se remémore ses souvenirs d'enfance, se les rappelle avec un orchestre symphonique de 80 personnes en arrière plan ?!

Moi ! A chaque pensée, chaque souvenir, j'ai une musique qui l'accompagne instantanément en tête. Et même quand je monte des films de voyages ou famille j'y mets souvent de la musique que j'avais en tête à ce moment là. En tout cas si je devais faire un film "Slice of Life" il ne pourrait y avoir de BO, tant originale avec tes 80 musiciens que "Music from" à la Tarantino ou Kubrick.

Le ciné, c'est arriver à retranscrire dans un temps restreint et sur une surface plane une palette d'émotions bien réelles, en utilisant tous les artifices à sa portée, de l'éclairage au cadrage... et au son.

Ah mais t'est un cas à part mon Cylon
Tu ne fais pas le métier que tu fais pour rien

Ce que j'entend par là c'est que si je devais retranscrire des souvenirs musicaux de ma vie, ce ne sera pas ma mere me bordant quand j'étais pitchou avec une BO bien léchée mais ma mère me chantant Saint Nicolas et les enfants au saloir au moment de me border *
Ce ne serait pas mon père bricolant dans la maison montée avec de la biguine mais mon père en train d'écouter La filo de Malavoi dans son Lecteur K7 Panasonic
Ce ne serait pas moi 6 ans jouant aux legos dans ma chambre sur un montage des musiques des années 80 mais moi jouant aux légos tout en écoutant Another Day in Paradise de Phil Collins passer à la radio car petit je m'allumais souvent la radio dans ces moments là

La Musique emane des protagonistes Et c'est cet esthétisme que cherche ici Cuaron amha .

S'arreter au fait que Cuaron n'a pas mis de BO dans son film est regrettable.
Penser que le fait de ne pas avoir de BO signifie que le film n'a pas de musique ou de son est une erreur.
La vie regorge de musique et de son du quotidien c'est ce qui est mis en exergue dans le film : Une comptine chantée avant de coucher les enfants, des musiciens de rues croisés dans une promenade , une radio écoutée dans une voiture où pendant le ptit dej des enfants, un vinyl mis pour égayer une soirée de réveillon, Une personne chantant pendant son labeur, un mariage qui se fete au coin d'une rue, Une TV allumée....

*Oui rien de mieux qu'une comptine sur le cannibalisme pour endormir un enfant

[Cylon]

Saint Nicolas et les enfants au saloir au moment de me border *
*Oui rien de mieux qu'une comptine sur le cannibalisme pour endormir un enfant

La vache, en effet. Il y a aussi des variations avec "l'enfant bouilli" et "l'enfant étranglé". Toujours chouettes les histoires avec St Nicolas.

Pour le reste, beau témoignage musical vécu.

Et ce que tu dis sur l'approche de Cuaron est très rassurante, dans ce cas je ne pense pas que l'absence de BO serait pour moi ici un argument ! Et en même temps ça ne m'étonne pas du bonhomme, il a une approche complète de son art.

Niveau musique, dans Children of Men c'était un habile mélange de pop-rock (Deep Purple, King Crimson, John Lennon...) et de classique (Tavener, Penderecki, Haendel, Mahler...), sans compositeur proéminent (même si c'est Tavener, c'est la profusion que l'on retient). Dans Azkaban, la BO symphonique pompière (caractéristique, et non reproche) se détache du film comme le fait toujours Williams, et dans Gravity la musique prend corps avec l'image, à presque parfois devenir effet sonore.

Ça montre la diversité des expérimentations... Hâte de le voir.

[autrichon gris]

la dernière fois, c'était pour Boyhood, qui avait été une immense déception. Il manquait dans ce film tout ce qui fait un film justement (des acteurs, une photo, de la mise en scène, une BO...).

Ah bon ? Pas du tout d'accord, mais la dispute aristotélicienne est l'essence même de la critique d'Art...

[wookie]

Pas encore vu, mais par contre, Netflix en fait la promotion des la page de selection des profils (pour ceux qui ont plusieurs profils sur leur compte).... du coup, on peut pas louper l'annonce ...

[Darkhan]

En effet ils l'ont mis vendredi
La course aux oscars 2019, Il n'est jamais trop tôt pour la commencer

[autrichon gris]

Vu sur Netflix récemment. Excellent film ! Un sens de la photo et de la mise en scène évident, qui prennent le film à bras le corps effaçant presque les acteurs, tant la beauté formelle des images et l'universalité de l'histoire font que l'on se souvient longtemps des sublimes plans ou, par exemple, les avions se reflètent dans les flaques d'eau, et ces femmes de toutes classes sociales qui combattent pour survivre. Du grand cinéma !

[Darkhan]

Oui un magnifique travail de cinematographe

[MAGISSON]

Vu hier soir en blu ray , quel film ! Une photo extraordinaire, des acteurs au diapason (les enfants sont criants de vérité et mention spéciale à Cleo, qui irradie de douceur, de paix d'amour et de douleur selon les moments ).

C'est devant ce genre de films qu'on se rend compte des m....s qu'on nous sert et qu'un réalisateur peut s'adresser à l'intelligence du spectateur et rendre sa vision accessible.

[autrichon gris]

Vu hier soir en blu ray , quel film ! Une photo extraordinaire, des acteurs au diapason (les enfants sont criants de vérité et mention spéciale à Cleo, qui irradie de douceur, de paix d'amour et de douleur selon les moments ).

C'est devant ce genre de films qu'on se rend compte des m....s qu'on nous sert et qu'un réalisateur peut s'adresser à l'intelligence du spectateur et rendre sa vision accessible.