![Image](http://www.notasdecine.es/files/2009/09/critica-lets-get-lost.jpg)
Chet Baker... ce gringalet décharné, cette ombre fripée et chétive au phrasé difficile de défoncé?
Je ne peux réprimer une déception patentée durant les premières minutes de "Let's get lost", un documentaire consacré en 1988 par Bruce Weber au célèbre trompettiste. Prête à toutes les désillusions, je décide pourtant de poursuivre, mais mon esprit est déjà attiré par d'autres préoccupations...
Et là... quelques notes de piano mélancoliques... et une voix...
"Imagination is funny, it makes a cloudy day sunny, makes a bee think of honey just as I think of you..."
Une voix veloutée, charmeuse, qui prend possession de mes sens et de ma raison.
Sensuelle, aux accents presque féminins, une voix qui balaie, en quelques secondes, déception prétentieuse et stupides a priori.
![Image](http://www.critikat.com/IMG/jpg/let_s_get_lost.jpg)
Chet Baker le Chanteur est envoûtant et sa fine silhouette abîmée par une vie d'excès recèle un trésor de charisme et de charme lorsque sa voix se fait douceur et jazz.
Je m'élève, je m'envole, j'oublie tout, définitivement séduite...
Le film de Bruce Weber, d'autre part très esthétique, en noir et blanc, rend infiniment grâce au père de "My Funny Valentine", mêlant habilement interview de l'artiste, de ses proches, extraits de films, photos, vidéos de concert, d'enregistrement,... ainsi que les dernières images filmées avant sa mort.
Le film est superbe et l'homme fascinant!
Emportez-moi encore, Monsieur Baker...
Fabi
![Image](http://www.dolcecinema.com/association/wp-content/uploads/2012/02/ChetBaker.jpg)