X-Men : Days of Future Past

[Robson5]

Salut désintégré par le Phénix?

Autrement dans la BD sur la lune lors d'un combat épique, elle se suicide grâce à un canon laser devant cyclope.

[Nikolai]

Tu es parfaitement libre de penser ça, Nikolai, mais un forum comme homecinema-fr est-il vraiment le support où il est le plus constructif de l'écrire comme tu le fais, de façon quand même cinglante et répétitive ?

Je suis passé sur le site des Inrocks où Kaganski a écrit un article défendant courageusement le dernier Godard face à ses détracteurs (et, au passage, c'est exactement le même article que je peux lire à chaque sortie d'un nouveau Godard depuis vingt ans...). Là oui, si tu traites Singer de tâcheron, tu seras entre gens de bonne compagnie. Sur un forum "bon enfant" comme Homecinema-Fr, les gens sont bien plus favorables aux grosses productions ricaines. Les attaquer systématiquement est tout sauf productif. Ça donne peut-être à celui qui l'écrit l'illusion qu'il lutte en faveur du vrai cinéma, mais ça relève ensuite autant du donquichottisme que de plaider pour la position du missionnaire dans un club échangiste.

Il m'est arrivé de me foutre de Besson, de certains films et de certains réalisateurs, mais j'essaye de ne pas m'acharner (pour éviter que ça tourne à la foire d'empoigne) et j'essaye au moins de faire dans l'humour pour que ça passe mieux. Asséner un avis contraire, comme si c'était une certitude évidente que l'autre doit partager, ça débouche rarement sur un résultat.

Non mais Sledge me caricature pas, je déteste globalement tout Godard depuis longtemps. Je me proclame pas comme un grand défenseur du cinéma dit d'Auteur institutionnalisé. Beaucoup de grosses productions me plaisent, pas mal de mes films préférés sont des gros films populaires. Je suis un grand fan de Cameron par exemple notamment de son Titanic. Donc bon.
Même Godzilla que tu n'aimes pas est plutôt chouette je trouve par moments, même si il pompe Spielberg toutes les 2 minutes. C'est bourré de défauts (personnages inexistants, arcs narratifs mal foutus, problème de rythme, trop timoré dans l'action), mais y'a des plans assez impressionnants.
Et en plus comme je l'ai dit j'ai aimé X-men hein qui est je pense clairement le meilleur Singer. Le film a des qualités notamment d'écriture, de narration (plutôt fluide).
Après je maintiens comme tous les Singer, c'est d'une mollesse horrible surtout dans l'action. Ça n'a aucune envergure, aucun dynamisme, moi je me fais globalement chier. La scène d'intro aurait pu justement être violente, saisissante, c'est totalement anesthésié par cette mise en scène fade au possible. C'est le point mort à chaque fois niveau idées. J'y peux rien si tout ce que tu cites est banal, moi je ressens rien dans ce film surtout si ça se veut "épique", "chaotique" ou "tragique"...
J'hallucine juste sur certains avis dithyrambiques "c'est le meilleur film de super-héros bla bla", donc je contraste un peu le jugement. C'est sympa, c'est tout. Un peu au-dessus de la moyenne simplement on va dire.

Je pense qu'ensuite les gens ici maintenant me connaissent, j'aime pas prendre les pincettes dans les débats. La cinéphilie c'est aussi l'art de la mauvaise foi et du jugement souvent violent. Je suis pareil sur tous les forums même plus "spécialisés", quand on est passionné, on a l'assurance de ses goûts.
Donc c'est normal d'être vindicatif, on va pas se cacher derrière son petit doigt par peur de choquer les autres.

[lag@uffre]

Si l'intro marche plus dans les idées de combo que dans le filmage, les castagnes de mystique fonctionnent elles vraiment bien. Pas au niveau de Lady Deathstrike vs Wolverine dans le 2 (singer aux manettes d'ailleurs) mais j'ai déjà vu beaucoup plus plat chez marvel.
C'est aussi je trouve un peu dans l'air du temps. Avec le numérique, tout le monde pense à la post prod, et moins aux effets de manche au moment du filmage...

[Powerdoc]

Le professeur Xavier n'est pas mort dans l'episode 3...

J'ai le souvenir qu'il est désintégré , et qu'il y a une belle stèle tombale a son nom ...

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Le professeur Xavier n'est pas mort dans l'episode 3...

J'ai le souvenir qu'il est désintégré , et qu'il y a une belle stèle tombale a son nom ...

Tout dépend de la réalité virtuelle...

l'effet papillon

[Robson5]

Salut désintégré par le Phénix?

Autrement dans la BD sur la lune lors d'un combat épique, elle se suicide grâce à un canon laser devant cyclope.

[Sledge Hammer]

Il y avait une scène post-générique à la fin de X-Men The Last Stand (oui, je sais, j'étais maso à l'époque, mais j'étais jeune, je ne savais pas ce que je faisais) qui suggère que l'esprit de Xavier s'est transféré chez un patient en état de mort cérébrale.

Le plus amusant est toutefois que Simon Kinberg est le responsable à la fois du script de The Last Stand et de Days of the Future Past.

[chicken run]

-Xdofp-

Sans doute la plus grosse déception de cette année tant j’avais espéré qu’il puisse renouveler l’exploit de « X-Men First Class » et tant il en est loin… On peut même dire que la comparaison fait mal. Bryan Singer est complètement à côté de ses pompes, on s’en doutait, j’espérais juste que le matériau de base lui laisserait peu de chance de se planter. Et pourtant il l’a fait. Il raterait un éléphant dans un couloir…

J’ai cherché un court moment à l’issue de ma séance pourquoi j’avais cette sensation désagréable, pourquoi j’avais eu l’impression d’avoir perdu 2h assis dans mon canapé, au moment même où, un peu chafouin après le triste spectacle auquel je venais d’assister, j’ai rallumé la lumière dès la toute première ligne du générique de fin affichée à l’écran… une première depuis un moment d’ailleurs tant les derniers films que j’ai vu m’ont plutôt enthousiasmé. Et, habituellement, j’attends toujours un peu justement avant de rallumer les lumières d’une simple pression sur la télécommande, je me laisse porter par les notes du générique, je continue ainsi un peu à être dans le film. Mais là, il fallait que j’en sorte de ce navet et rapidement, je venais de donner 2h de mon temps à un produit périmé alors chaque seconde qui défilait était une seconde de trop. Périmé ? Parce que la date sur l’emballage, elle correspond pas en fait. Ce film est resté des années dans des caisses et on l’a retrouvé au fond du garage derrière les cartons de déménagements successifs et puis on s’est dit : "tiens ça fera du grain à moudre pour le public qui fréquente les cinémas désormais".

X-Men, Bryan Singer, Année de production 2000.
X-Men, Days of The Future Past, Bryan Singer. Année de production 2014…

14 années d’écart séparent ces 2 films… 14 années de cinéma, de productions diverses et variées, d’avis postés ici que je n’ai pas toujours le courage de faire aussi riches, étoffés et pertinents que les films qui m’ont ébloui, 14 années de claques visuelles, d’étonnement pour les pupilles, de ravissement pour l’œil et là pendant 2h de cet interminable alibi commercial (ou comment expliquer sinon la fixation scénaristique sur l’actrice la plus bankable du casting, miss "Hunger Games" je plais aux ados DONC le film plaira aux ados donc ça va engranger un paquet de blé, virgule…), l’alibi pour claquer le pognon qu’on lui a filé pour que ça en rapporte le double au studio qui lui a prêté et rien d’autre finalement, j'ai assisté à un véritable pillage de ce qui a déjà été écrit. Parce que chaque seconde de chaque minute de cet interminable purge n'offre ni plus ni moins un spectacle en tous points identique à ce qu’on pouvait déjà voir il y a 14 ans de ça… ça n’a pas changé d’un iota !! Si c’est ce que le cinéma de 2014 peut offrir au spectateur alors je préfère éteindre mon projecteur et regarder le journal télé... Fort heureusement il existe encore des réalisateurs qui innovent, qui prennent des risques, parce que prendre les recettes d’il y a 15 ans pour faire un film comme le fait Singer avec ce X-men ça va pas nous pousser bien loin…

Ce film, je l’ai déjà vu en fait, c’est Matrix mais on remplace les évadés de la matrice par des mutants. Bon ok mais ça c’est pas très grave. Parce que déjà tout a été dit ou raconté dans le cinéma alors forcément il y a des échos entre le cinéma d’aujourd’hui et les histoires d’hier. Si on devait avoir un scénario original à chaque fois, plus personne n’aurait le droit de sortir de film. Pour faire simple et afin d’éviter tout contre argument sonnant creux sur ce sujet-là, j’oserais dire qu’il y a des thèmes de cinéma, des trames scénaristiques, des enjeux qui dessinent des histoires qu’on pourrait compter sur les doigts de la main et la myriade de films qui tissent leur toile dessus rentreraient dans ces cases là mais ça à priori c’est pas un problème pour moi. Ainsi autour du thème du paradoxe temporel on retrouve des films tels que La Machine à Voyager dans le temps (Lapalissade…) Terminator, le somptueux Looper, le non moins excellent l’Armée des 12 Singes etc… Traitent-ils du même sujet ? Oui… Et je ne vais pas leur faire le procès d’avoir repris l’idée de départ de l’autre. Non le problème avec ce X-Men, c’est plutôt du côté de la forme car si un film se paye le culot de reprendre la même histoire qu’un film existant en la racontant de la même façon, avec les mêmes outils alors là ouais clairement j’ai l’impression de voir le même film… et j’ai l’impression qu’on me prend pour un jambon !

Or tout ça là, j’ai déjà vu il y a déjà 14 ans de ça… jusqu’à cette scène finale de ce film improbable et redondant, puisque déjà vu, où 2 "time lines" se superposent : Dans le passé on essaye de changer le cours des choses en livrant le combat final qui fera tout basculer et pendant ce temps à l’extérieur, oops pardon, dans le futur, dans le monastère Shaolin à l’esthétique numérique artificielle et vilaine reprise d’une publicité pour des machines à thé, on repousse les attaques des sentinelles, mais attendez un moment… bon sang !!???!!!... Mais oui voilà, on est dans le Nabuchodonosor, le vaisseau de Morpheus pris d’assaut par des sentinelles pendant que lui et Néo embarqués dans la Matrice tentent de sauver leur peau avec les conséquences que leurs actes dans la Matrice auront sur le monde qui suit son cours. C’est la même construction narrative jusqu’au point de résolution final ou suspense insoutenable on ne sait pas si les sentinelles vont achever Néo, euh erratum Wolverine qui est endormi sur la table. Même timing, mêmes aller et venues entre les 2 axes narratifs… C’est Matrix, voilà quoi... Alors quand les critiques s’esbaudissent de la maitrise qu’a Singer de construire son récit de manière très fluide et cohérente, soit ils ont 18 ans, et l’écriture de leur papier c’est leur premier boulot rémunéré et à 3 ans lorsqu’est sorti Matrix ils étaient trop petits pour en avoir le souvenir et forcément ils ne voient pas que Singer a fait un copier/coller en 2 clics d’un film qui est identique point pour point… soit autre possibilité ils n’aiment pas le cinéma, ou ils ne lui en demandent finalement pas plus que ce spectacle boursouflé parce que c’est pas possible d’assister à ça sans réagir, surtout que la comparaison est douloureuse si on met ce que Matthew Vaughn en partant du même matériau a su produire de neuf et dépoussiéré.

Et c’est pas fini !!!... comme dit l’autre… En effet (Marquise des Anges) si Singer a la chance d’avoir accès au tiroir-caisse pour se faire payer les effets spéciaux qui manquaient cruellement au génial X-Men First Class pour en faire véritablement le film irréprochable qu’il méritait d’être, il utilise son pognon encore tout fraichement sorti de la presse dégoulinante pour nous proposer des scènes d’un ennui absolu à contempler. Dont acte, la fameuse scène qui vend le film, une scène dans laquelle le mutant "Quicksilver", qui a l’habileté de se déplacer plus vite que la lumière enfile sur sa tête son casque audio qui, miracle du cinéma, diffuse la musique qu’il écoute à la même vitesse que ses déplacements !!!??!!... bon sang nous sommes en 1973 et Sony vient d’inventer la K7 audio qui tourne à la vitesse de la lumière (hop un point culture : http://www.tested.com/art/movies/461631 ... able-tape/)... Bref on est pas à une connerie près dans ce film alors je vais pas toutes les relever, suspension d’incrédulité tout ça…. Elle a bon dos la suspension d’incrédulité…
Alors le voilà parti dans la pièce pour aller changer la trajectoire des balles, le temps s’arrête et il se déplace dans un effet "Bullet Time" que ne renieraient pas les frères (et sœurs) Washowsky qui ont eu l’idée de génie de la formaliser il y a 15 ans de ça… bref, une scène vue et mise en image 15 ans plus tôt, Néo qui évite des projectiles, on est en 2000 et les sœurs (et frères) Washowsky transposent l’idée de la photo à l’image en mouvement, c’est novateur, c’est brillant et là 15 ans plus tard, c’est la même chose mais c’est vieux et daté, Singer a même pas cherché à changer une seconde de trucage... Bon sang c’est désolant à voir. Même l’habillage musical de ce morceau de bravoure qu’on attendait pourtant, bien cramponné dans son fauteuil comme le départ du "Space Mountain", même ça c’est mollasson. C’est comme une omelette raté, ça tombe complètement à plat. Sur cette scène-là particulièrement Singer arrive à transformer ce qui s’annonçait comme l’une des plus grosses claques visuelles que le cinéma moderne pouvait offrir en une simple promenade à la maison de retraite. Un réalisateur a pas tous les jours l’occasion qu’un scénario lui offre de mettre en scène les effets d’un tel pouvoir, on est donc prévenu qu’il va se passer un truc totalement dingue mais finalement il se passe rien parce qu’il nous pond un truc soporifique, une scène vue et revue qui a été déjà sorti 15 ans plus tôt dans Matrix, film qui a inspiré toute une génération de "Bullet Time movies"… C’est la première allégorie du film, arriver à rendre lent un pouvoir qui fait se déplacer le gars à la vitesse de la lumière. C’est navrant, c’est chiant à regarder et on se dit que si c’est le point d’orgue du film, la scène qui a fait "marmailler" à l’unisson dans la salle tous les spectateurs pré pubères qui y ont vu un feu d’artifice visuel qu’ils ne connaissaient alors pas auparavant, alors si c’est ça le morceau de bravoure du film, et ben on est mal barrés….
Et hélas la suite ne fait que confirmer cette crainte. C’est poussif, poussant péniblement la scène suivante, je regarde ma montre, bon sang qu’on en termine, c’est ampoulé, emprunté, sans vergogne, à aucun moment il n’y a la moindre tentative de proposer ne serait-ce qu’une trouvaille visuelle, de proposer son style, et finalement peut être que tout simplement il n’en a même pas à proposer de style, peut-être qu’il n’en a pas tant il est ou peut être a toujours été un "yes man", un metteur en boite. On peut pas espérer que le gars qui a commis Jack et les haricots ait le potentiel de faire autre chose sinon il ne se serait pas perdu à faire ça. C’était écrit d’avance que ce serait un naufrage artistique ce X-Men avec Singer à la barre… On parle du type qui a filmé Jack et le haricot géant quand même…

Finalement Singer (prononcer "singer" en français où imiter dans le dico) c’est un peu le "magasin de bricolage grand public" du cinéma, c’est de la qualité pour le tout venant, c’est pas désobligeant mais c’est pas du grand art, c’est pauvre dans le traitement visuel, pas très inspiré, solide dans la narration, oui heureusement on suit ce qui arrive, c’est déroulé de manière fluide, mais pour le reste c’est pauvre, c’est triste… il fait le job mais pour ce qui est de susciter l’émotion il n’a aucune inspiration, aucune intuition, rien de ce qui fait le talent des gars comme Vaughn qui mettent le paquet parce qu’ils savent qu’ils sont là à filmer leurs rêves et qu’ils auront pas 2 fois cette chance, des gars dont on peut supposer quand on voit la sincérité de leur film et l’amour qu’ils portent à leur histoire et leurs personnages qu’ils ont rêvé toute leur vie d’ado de pouvoir un jour réaliser un film à la gloire de leur héros. Ado, j’aurais adoré faire le film que Vaughn a fait et quand il parle à l’adulte que je suis en fait il parle aussi à l’ado qui est derrière l’adulte et vice versa, du fond et de la distraction et les deux entre mêlés ça donne des scènes incroyablement porteuses de sens humain. Fabuleuse scène de X-Men First Class que celle où le professeur en devenir Xavier apprend à son ami Magneto à contrôler son pouvoir en libérant son cœur ça traite de l’accompagnement individuel, de l'homme, c'est de l’éclate visuelle et en même temps y a un vrai fond sincère… Le gars a tout saisi du "potentiel" de film de Super Héros !!
Parce que bien sûr c’est aussi et surtout un film de super héros, on ne va pas au cinéma voir "ce genre" de films pour s'attendre à ce que nous soit révélé le sens de la vie voire l’assassin de JFK (quoique…) on n'est pas là pour ça, ce n’est pas l’enjeu, pour autant on peut demander autre chose à ce type de production que des types qui se tapent sur la tronche pour sauver "leur" monde (attachement du spectateur à la réussite d’un projet qui ne l’impacte pas = zero). On peut juste demander autre chose à un film de super héros, aller gratter des choses, aller questionner d’autres thèmes.
Vaughn, lui, l’a fait avec son X-Men First Class qui abordait des thématiques lourdes, riches et complexes, autour de l’homme et de son combat intérieur. A aucun moment Singer n’est capable d’élever son film dans de telles proportions et de proposer autre chose que des types avec des pouvoirs qui se courent après pour éviter le meurtre de "on sait pas qui" et on s’en fout… parce qu’on s’en fout de tout dans ce film. On souhaiterait presque que ça capote et que Jackman (bon sang mais ou est-ce qu’il a développé un torse et des épaules pareilles ???!!! Surement pas en buvant du Thé Glacé de marque bien connue toute la journée…) que Jackman foire son coup que ça s’arrête là et que Singer arrête de nous saboter ce que Vaughn avait réussi à recréer des X-Men sur la base d’un champ de ruines cinématographiques. J’ai lu que Singer s’en foutait des super-héros, je trouve que son film lui rend bien.

Qu’il retourne donc filmer Ewan Mac Gregor au Moyen Âge avec de la laque dans les cheveux, il fera moins de mal au cinéma. Le réalisateur d’un film c’est un peu le passeur de plat et là il fait tomber les assiettes les unes après les autres. Attention, je ne juge pas le gout des autres encore une fois, ce film-là ne rencontre juste pas les exigences du « cinéphage » que je suis, qui n’a certes pas tout vu mais suffisamment pour considérer que, ce que Singer est compétent pour faire, c’est dispensable à l’œil. Je suis juste là pour discuter la compétence du gars à qui on a demandé de passer le plat surtout quand le serveur précédent faisait du bon boulot…
Et bien évidemment signe des temps, cet opus semble être une réussite financière là où le précédent volet qui signait enfin le renouveau du comics au cinéma (c’est faux, Watchmen était un petit bijou) a été un échec commercial. Las, le public lui préfère donc des films sans saveurs, artificiels, colorés d’une manière hideuse, filmés sans génie, de bien belles réussites industrielles, des objets filmiques qui ont oublié l’art dans le mot cinéma, du X-Men Days of The Future Past… On pouvait pas appeler ça X-Men Futur Anticipé ? Cette mode idiote des titres en anglais quand les cinéphiles plébiscitent la VF…

Bref après la parenthèse First Class c’est un retour violent à la case départ. C’est juste désespérant mais ça ne m’étonne pas du niveau d’exigence de mes contemporains qui n’aiment pas qu’un film soit plus intelligent qu’eux. Que celui qui s’y risque mesure bien les conséquences qu’il encourt. Vaughn a essayé lui au moins, Singer n’essaye même pas une seule seconde. Sans rire, une scène de Bullet time dans un film en 2014. Quand dans "Elysium" Neil Blomkamp nous propose une scène de fusillade avec une caméra façon « Point Of View » qui suit son héros, c’est furtivement grandiose et ça jette un énorme pavé numérique dans la façon de filmer l’action. Singer est resté bloqué 15 ans en arrière. Et puis il y va, une fois qu’il y est bien installé, jusqu’à nous imposer un générique de début absolument inutile, le même que son premier X-Men… Un générique de début ??... Non sérieusement ??!!!!...

C’est pas la question de savoir si le film est mauvais ou pas, chacun ses gouts et il faut de tout pour remplir les salles de ciné et surtout du qui vole pas très haut si je vois les chiffres de ce qui plait aux gens... C’est pas la question de savoir si ce film est mauvais ou pas, c’est juste que ce film est inutile, on l’a déjà vu ce film, on l’a déjà vu y a 15 ans de ça… C’est fort pour un film qui traite du voyage temporel, c’est même une allégorie toute entière ce film avec son thème du voyage dans le passé, ou comment faire du neuf avec du vieux. C’est un cache misère, une vilaine cloison en Placoplatre sur un joli mur en pierre.
Ça aurait eu de la gueule une nouvelle trilogie initiée par Vaughn, et au final on se retrouve avec ça et faudra bien faire avec… Ça va juste aller rejoindre la liste des nombreux films qui n’apportent rien au cinéma et c’est bien triste parce que j’y ai cru avec First Class, j’y ai vraiment cru. Mais y a qu’au cinéma que les bons gagnent, dans la vraie vie c’est le cynisme et le business qui l’emportent.

Ça vaut pas les 2h que j’ai perdu devant… Vite un bon film pour oublier ce gout dégueulasse que ça m’a laissé dans la tête. J’ai mal à mon cinéma comme dit l’autre.

[jujulolo]

Pour faire court: j'ai adoré ce x-men. Peut etre le meilleur x-men .

[Dawid]

Moi aussi j'ai bien aimé matrix

[wopr]

Revu et je lui ai trouvé quelques longueurs et des problèmes d'incohérence/problème de logique/paradoxe temporel lié au voyages dans le temps et interactions entre les 2 époques.

En revanche, content d'avoir revu Jennifer Lawrence que je ne regarde plus du même oeil depuis quelques temps ...

[SnipizZ]

Honest Trailler :

[chicken run]

Mince alors... j'étais loin du compte !!!
La filiation avec Matrix m'a tellement gonflé que j'ai même pas vu les reprises d'autres films... Terminator 2 Bis....
Ce gars ne recule devant rien.... manque plus qu'un plan sur des chatons pour être sûr de ratisser encore plus large.

... il le garde peut être pour le prochain !

[Emmanuel Piat]

La scène qui rafraichira enfin le bullet time, elle est ds "terminus les étoiles" qui ferait un putain de bon film bien percutant et crade. De la vraie SF quoi, autre chose que le monde des marvel-bisounours. Ds ce bouquin un type qui mène une vengeance aveugle et quasi no limit en terme de répercutions s'est fait greffer la capacité d'accélérer ses mouvements (comme les forces-commandos). Mais tous les types qu'il interroge sur l'affaire qui le motive meurent d'un arrêt cardiaque à cause d'une toxine qu'ils libèrent avant de pouvoir dire un seul mot. Pour finir par arriver à en faire parler un, il l'opérera en mode accéléré afin de faire une déviation cardiaque via une pompe externe. Une belle boucherie vue qu'il faut juste que le type survive qq minutes mais ça s'avèrera assez efficace Ca c'est du bullet time original . Et il y en a plein d'autres comme ça. Ce bouquin exhibe une perle toutes les 10 pages. Je l'ai lu six fois (la 1ère édition). Impossible de s'en lasser. Ecrit en 1956 par un visionnaire.
http://www.culture-sf.com/Terminus-les- ... ter-cf-166

[Dawid]

Salut Emmanuel,

Tu avais déjà évoqué "terminus les étoiles" ici (mais je sais plus où) avec un tel engouement que je m'étais laissé convaincre, et je confirme que c'est un sacré bon bouquin! Et je crois que je vais pas tarder à me le refaire