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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

TWIXT

Message » 09 Avr 2013 23:26

Le pasteur et ses petits orphelins correspondent à l’image paternelle protectrice et castratrice. Ce père jusqu’au boutiste refusant de voir corrompre ses enfants et tentant de les garder pour lui seul dans un carcan doré. L’idée est bien vaine et à l’extrême débouche sur la scène esquissée de pédophilie et plus généralement sur la folie. Nos enfants ne nous appartiennent pas et on ne peut les empêcher d’aller faire un tour du côté du lac :grad:

Symboliquement lorsque Vi souhaite s’échapper Coppola place sur son trajet de multiples murs condamnant les portes et fenêtres et plus tard suite à son exfiltration du camp du lac, il va carrément l’emmurer. On peut penser également à la scène de Vi flagellant le pasteur avec ses propres entraves qui bien que caricaturale est très jolie et puis horrifique ça tombe bien.

Mais Oh désespoir puisque souhaitant protéger ses ouailles et au paroxysme de sa logique il va leur ôter la vie, le pasteur ne peut que les rejoindre et se suicider. Très belle scène horrifique que celle de la sortie de la tombe et de l’accompagnement pour leur faire prendre l’air :mdr:

Tout cela est bien entendu issu de l'imaginaire de l'écrivain, le leitmotiv est scandé par l'esthétique de l'horloge et donc l'esprit du bonhomme.

La prière en cercle autour du pasteur :
Image

La scène du massacre avec la signature en horloge :
Image

Au passage si Coppola cite Pabst dans une interview mise en lien précédemment ce n’est pas un hasard puisque Twixt est à mon avis sur bien des aspects en résonnance avec le Journal d’une jeune fille perdue. Pour ceux qui ont eu la curiosité de voir ce film ou lire mes bafouilles sur le topic muet, la scène du réfectoire et de la soupe fait penser à celle de l’orangeade empoisonnée. Le goût pour le mélange de profondeur et de farce et les nombreuses pièces symboliques éparpillées, la construction, le jeu innocent de Elle Fanning s'apparentant qelque peu à Louise Brooks etc...

Ce film est Pabstien :oldy:
Kishizo
 
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Message » 10 Avr 2013 0:06

Bah sur cette conclusion fracassante je vais m'arrêter pour ce soir :mdr:
Place aux rêves :ko: :P

Romantiques :oldy: :love:

[youtube]zhLs_iY_Dq8[/youtube]

Et puis cocorico à ces petites françaises qui me bluffent dans leurs reprises de Tom Waits :ohmg:
[youtube]AVGkC0ZAoss[/youtube]

Celle-ci est énorme et celle d'innocent when you dream impeccable et pourtant je connais ce titre parfaitement pour être extrait de l'album que j'ai le plus écouté dans ma vie : Franks wild years

[youtube]NCsHS6ZYfHE[/youtube]

Peut-être un chouilla trop rapide :zen: encore que la fougue de la jeunesse les bougresses :mdr:

[youtube]x6KkJ6-Ecxw[/youtube]

Twixt n'est pas la première collaboration de Coppola et Tom Waits et j'espère pas la dernière :ohmg:
Kishizo
 
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Message » 10 Avr 2013 1:31

:D

(à défaut d'avoir un truc intelligent à dire, je me contente du smiley approbateur d'un lecteur comblé par ce superbe topic.)
Cylon
 
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Malabar, le chewing gum des princesses...

Message » 10 Avr 2013 20:26

Kishizo a écrit:Oui et en plus contrairement à ce que je pensais, il est toujours disponible sur canal à la demande.

Je viens de voir un détournement ignoble, après une investigation minutieuse je viens de remonter jusqu'à la source et le site des bons français est hébergé en suisse, je demande officiellement à chef Cylon de questionner les autorités helvétique sur l'administrateur Op :grad: cet humour lamentable porte sa signature :mdr:

Image
http://lesbonsfrancais.fr/twixt-by-copp ... al-kilmer/


Image

...Les yeux dans les yeux : Ni avant, ni maintenant ! :grad: :hehe:

Image
opbilbo
 
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Message » 27 Avr 2013 13:46

Vu mais apparament il manque l'avant derniére bobine, juste aprés ou le personnage principale se fait attaquer par une sorte de vampire !

Si au début on dirait du David Lynch avec des personnages et situations décalés,tout comme avec l'utilisation de la bande sonore,mais le film trouve vite ses limites et on fini par se demander ou Coppola veux en venir

Le film s’écroule vers la fin aulieu de monter en puissance ,ça deviens du n'importe quoi ou réves et réalité se mélangent pour ne rien donner ,si happy end contre toute logique !

Juste l' exercice de style reste...

Deplus quand on fait des cauchemars comme le personnage du film,on n'a aucune envie de dormir comme il le fait, tout au contraire,c'est totalement invraisemblable .
Copolla n'a surement jamais eu de cauchemars traumatisants (qui ne semblent d'ailleurs pas trop le traumatiser :hein: ) dans sa vie ,sinon il le saurait !

Ni vu Freddy ,qui montre que Wes Craven sait de quoi il parle ,lui !
jhudson
 
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Message » 30 Avr 2013 17:46

Il me semble comprendre ce que tu entends par bobine manquante, cela doit-être après la scène "je ne reconnais plus personne en harley davidson" (il ne faudrait pas me confier le chapitrage du dvd :mdr: )
Dans ma compréhension du film c'est un climax et elle n'appelle pas de suite dans ce que je pense être l'idée de Copolla. Je vais y revenir car ton post me redonne du coeur à l'ouvrage pour terminer malgré la blessure de mon petit coeur dans lequel tu viens d'enfoncer un pieu :grad: (c'est surjoué pour la cause :lol: )
Image
Ma c'est délicat de retirer le pieu de la culpabilité le sang gicle partout, ce n'est pas pour jouer Vi la vierge effarouchée, mais encore une fois comme pour Pabst même des élèments semblant de pure dérision revêtent au second degré une forte symbolique. Ce mélange entre la farce et le profond, j'adore. C'est du cinéma "malin" comme ils disent à Top Chef, je ne suis plus cette émission d'ailleurs trop de mélo, recette usée jusqu'à la corde du pendu :hehe:

On ne peut pas accuser Coppola de prétention, il a un grand sens de la dérision ce qui permet de rendre le film léger et est la marque de quelqu'un de pudique. Le même sujet traité de manière classique sans le paravent du film de genre aurait entre les mains d'un autre réalisateur viré au mélo.
Les Griffes de la Nuit de Wes Craven est lui un bon film de genre mais rien de plus, il y a la bonne idée initiale de donner au cauchemar un espace réel, excellent point de départ pour faire un film horrifique, c'est déjà bien mais c'est tout. La réalisation doit être bonne mais ma vision du film date de l'époque et ce n'est pas tout jeune, et mes valeurs de références ne sont plus du tout les mêmes qu'alors. Un réalisateur de bonne technique d'aujourd'hui genre Refn pourrait parfaitement faire aussi bien ce film de commande et se montrer à la hauteur de la bonne idée.
A la même époque et dans cette même gamme de produits, on pourrait très bien à ce compte comparer Twixt pour le dérèglement temporel avec des films tels :
Dead zone de Cronenberg adapté d'un roman de Stephen King,
Nimitz retour vers l'enfer adapté d'un roman de Martin Caidin,
Ce genre de films basés sur des romans de Maîtres du genre fantastique font passer des bons moments de divertissement, mais sauf manque de temps n'est il pas plus intéressant de lire le roman que de voir une adaptation cinématographique qui la plupart du temps sera inférieure ?
S'il n'y avait que ce genre de films que j'aime au demeurant comment justifier le titre de septième art de notre section ?
Twixt n'est pas un film parfait mais a le mérite d'être la création personnelle d'un réalisateur de cinéma qui va utiliser la propre technique de son art pour créer et non pas adapter un écrit comme simple auxiliaire de l'écrivain, la perception la compréhension de Twixt passe par de nombreux éléments visuels qui ont une importante symbolique pour ressentir le film. Selon ses goûts de divertissement on peut parfaitement préférer un film comme les Griffes de la Nuit, mais en intérêt pour le Cinéma c'est incomparable à mon avis.
Dans Twixt on peut parler davantage de rêves que de cauchemars, Hall n'est jamais en danger lui-même et en a tout le contrôle, il explore son inconscient qui doit lui permettre de comprendre son présent et ses blessures, la situation est radicalement différente rien d'étonnant du coup qu'au contraire des Griffes de la Nuit il fasse tout pour s'endormir jusqu'à prendre des cachetons, son problème est plus de trouver le sommeil car ses fantômes sont présents aussi le jour.

Je viens de lire la chronique liée à la photo ci-dessus du pieu, j'aime bien lire les articles d'où proviennent les photos car avec la recherche google générale sur un film on ne tombe pas souvent dans les premières pages sur les chroniques les plus intéressantes. Et là c'est le cas de cette chronique qui mérite d'être lue avec un très bon passage, l'analyse sur la scène du pieu qui pourrait aller plus loin mais le gaillard a vu un truc que je n'ai pas vu, le sang à profusion et grotesque est pour tous les disparus des différentes strates du "récit" :idee: :grr: :mdr:
Dans la construction d'apparence assez complexe, je pense qu'il faut comprendre qu'il y a des points de jonctions entre les différents niveaux du film, il y a la fin et son paroxysme avec le feux d'artifice sanglant regroupant en un seul cadavre tous les fantômes mais également la scène intermédiaire de la moto qui en est une autre et que je coche avec celle du lac pour tenter de developper surtout qu'elles vont ensemble.

Je vais mettre en citation une longue partie mais ne pas hésiter à cliquer et lire en entier :
(l'utilisation facétieuse de la 3D est bien expliquée)
http://www.chronicart.com/Article/Entre ... -10709.sls

Dans l'autre, un jaillissement : un geyser de sang qui surgit parce qu'on retire un pieu du cœur d'un vampire. Le sang est trop abondant, et l'effet est à la fois comique (purement forain et donc en phase avec l'utilisation que Coppola fait de la 3D) et troublant parce qu'on sait bien que cet excès vient de ce qu'il y a du sang pour quatre : mêlé à celui de la goule, ceux de la femme de Poe, de la fille de Baltimore, du fils de Coppola. Le passé rejaillit et la force de ce jaillissement foudroie, fait perdre l'équilibre : les syncopes de Peggy Sue (au bal qui est l'insoutenable duplication de sa jeunesse) et de Michael Corleone (s'effondrant chaque fois que remonte le souvenir de son frère mort de ses propres mains) le disaient déjà.

Mais le deuil ici se fait bel et bien, dans une séquence qui est terrassante de beauté. Tous les deuils, même, s'y font d'un même élan, concentrés dans le visage d'un fantôme qui contient tous les autres fantômes, ceux de Poe et de Coppola. C'est une projection, l'idée même du cinéma : le visage apparaît en transparence, flottant sur une eau lisse au-dessus de laquelle Poe et Baltimore se penchent, mirant à sa surface l'écran de leurs propres souvenirs. Cette eau lisse où flottent les fantômes c'est, dans une même image, l'eau qui a englouti Giancarlo, le fils de Coppola, et l'écran de cinéma où son père, vingt-cinq ans plus tard, retrouve son visage.


Si vous ne connaissez pas la goule comme moi je vous mâche le boulot (je vais arrêter avec la cuisine je deviens lourd :lol: ) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Goule
Kishizo
 
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Message » 30 Avr 2013 20:24

Kishizo a écrit:Il me semble comprendre ce que tu entends par bobine manquante, cela doit-être après la scène "je ne reconnais plus personne en harley davidson" (il ne faudrait pas me confier le chapitrage du dvd :mdr: )
Dans ma compréhension du film c'est un climax et elle n'appelle pas de suite dans ce que je pense être l'idée de Copolla. Je vais y revenir car ton post me redonne du coeur à l'ouvrage pour terminer malgré la blessure de mon petit coeur dans lequel tu viens d'enfoncer un pieu :grad: (c'est surjoué pour la cause :lol: )

Ma c'est délicat de retirer le pieu de la culpabilité le sang gicle partout, ce n'est pas pour jouer Vi la vierge effarouchée, mais encore une fois comme pour Pabst même des élèments semblant de pure dérision revêtent au second degré une forte symbolique. Ce mélange entre la farce et le profond, j'adore. C'est du cinéma "malin" comme ils disent à Top Chef, je ne suis plus cette émission d'ailleurs trop de mélo, recette usée jusqu'à la corde du pendu :hehe:

On ne peut pas accuser Coppola de prétention, il a un grand sens de la dérision ce qui permet de rendre le film léger et est la marque de quelqu'un de pudique. Le même sujet traité de manière classique sans le paravent du film de genre aurait entre les mains d'un autre réalisateur viré au mélo.
Les Griffes de la Nuit de Wes Craven est lui un bon film de genre mais rien de plus, il y a la bonne idée initiale de donner au cauchemar un espace réel, excellent point de départ pour faire un film horrifique, c'est déjà bien mais c'est tout. La réalisation doit être bonne mais ma vision du film date de l'époque et ce n'est pas tout jeune, et mes valeurs de références ne sont plus du tout les mêmes qu'alors. Un réalisateur de bonne technique d'aujourd'hui genre Refn pourrait parfaitement faire aussi bien ce film de commande et se montrer à la hauteur de la bonne idée.
A la même époque et dans cette même gamme de produits, on pourrait très bien à ce compte comparer Twixt pour le dérèglement temporel avec des films tels :
Dead zone de Cronenberg adapté d'un roman de Stephen King,
Nimitz retour vers l'enfer adapté d'un roman de Martin Caidin,
Ce genre de films basés sur des romans de Maîtres du genre fantastique font passer des bons moments de divertissement, mais sauf manque de temps n'est il pas plus intéressant de lire le roman que de voir une adaptation cinématographique qui la plupart du temps sera inférieure ?
S'il n'y avait que ce genre de films que j'aime au demeurant comment justifier le titre de septième art de notre section ?
Twixt n'est pas un film parfait mais a le mérite d'être la création personnelle d'un réalisateur de cinéma qui va utiliser la propre technique de son art pour créer et non pas adapter un écrit comme simple auxiliaire de l'écrivain, la perception la compréhension de Twixt passe par de nombreux éléments visuels qui ont une importante symbolique pour ressentir le film. Selon ses goûts de divertissement on peut parfaitement préférer un film comme les Griffes de la Nuit, mais en intérêt pour le Cinéma c'est incomparable à mon avis.
Dans Twixt on peut parler davantage de rêves que de cauchemars, Hall n'est jamais en danger lui-même et en a tout le contrôle, il explore son inconscient qui doit lui permettre de comprendre son présent et ses blessures, la situation est radicalement différente rien d'étonnant du coup qu'au contraire des Griffes de la Nuit il fasse tout pour s'endormir jusqu'à prendre des cachetons, son problème est plus de trouver le sommeil car ses fantômes sont présents aussi le jour.

Je viens de lire la chronique liée à la photo ci-dessus du pieu, j'aime bien lire les articles d'où proviennent les photos car avec la recherche google générale sur un film on ne tombe pas souvent dans les premières pages sur les chroniques les plus intéressantes. Et là c'est le cas de cette chronique qui mérite d'être lue avec un très bon passage, l'analyse sur la scène du pieu qui pourrait aller plus loin mais le gaillard a vu un truc que je n'ai pas vu, le sang à profusion et grotesque est pour tous les disparus des différentes strates du "récit" :idee: :grr: :mdr:
Dans la construction d'apparence assez complexe, je pense qu'il faut comprendre qu'il y a des points de jonctions entre les différents niveaux du film, il y a la fin et son paroxysme avec le feux d'artifice sanglant regroupant en un seul cadavre tous les fantômes mais également la scène intermédiaire de la moto qui en est une autre et que je coche avec celle du lac pour tenter de developper surtout qu'elles vont ensemble.

Je vais mettre en citation une longue partie mais ne pas hésiter à cliquer et lire en entier :
(l'utilisation facétieuse de la 3D est bien expliquée)
http://www.chronicart.com/Article/Entre ... -10709.sls

Si vous ne connaissez pas la goule comme moi je vous mâche le boulot (je vais arrêter avec la cuisine je deviens lourd :lol: ) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Goule


Je ne compare pas Twixt (d'ailleurs le titre se veux il être une référence a Twilight ?)a Freddy,mais dans ce dernier le terme du cauchemar est mieux exploité,dans Twixt ca semble plus être un truc scénaristique qu'autre chose,comme je le disais ça ne semble pas trop le déranger de voir dans ses rêves des meurtres

Son film fait trop penser aux films de David Lynch,mais lui n'a pas avoir comme trouvaille d'un personnage qui rêve,car tout souvent ses films sont proche d'un rêve éveillé
Au début il différencie bien le rêve de la réalité,mais après en les mélangeant pour mieux tromper le spectateur ca deviens un peu facile comme procédé ,et surtout on fini par ne plus rien comprendre a rien

S'il vaut se creuser la tête pour comprendre le pourquoi de chaque chose dans Twix ca deviens bien vite fatigant
jhudson
 
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