Drive (Nicolas Winding Refn)

[lag@uffre]

Perdu! La forme raconte quelque chose. Tu as la tête dure.

Je suis tout ouïe.
Hormis une vague descente vers l'horreur et la violence, qu'a à raconter la forme de Drive ?
La solitude nocturne ? La quête du chevalier servant ? La descente du héros du conte de fées vers le cauchemar ? La rédemption ?
Wow. Illumination.

Je veux bien qu'on me dise que j'ai tort. Mais le dire ne suffit pas, faudrait aussi me l'expliquer par A+B, vu qu'il faut me prendre par la main car je suis un aveugle.

Pas besoin tu le fais toi-même! Même si ça se limitait à ce que tu viens de dire, et que toi tu trouves ça à iech', ben c'est déjà quelque chose! Chez TRON et Snyder ce n'est pas que c'est plus mauvais, moins intelligent ou que sais-je, c'est juste que c'est absent.
Encore une fois je l'avais dit plus haut, le fait que ce qui soit dit ne te plaise pas, ou ne te suffise pas, est un autre débat.

[tenia54]

Perdu! La forme raconte quelque chose. Tu as la tête dure.

Je suis tout ouïe.
Hormis une vague descente vers l'horreur et la violence, qu'a à raconter la forme de Drive ?
La solitude nocturne ? La quête du chevalier servant ? La descente du héros du conte de fées vers le cauchemar ? La rédemption ?
Wow. Illumination.

Je veux bien qu'on me dise que j'ai tort. Mais le dire ne suffit pas, faudrait aussi me l'expliquer par A+B, vu qu'il faut me prendre par la main car je suis un aveugle.

Pas besoin tu le fais toi-même! Même si ça se limitait à ce que tu viens de dire, et que toi tu trouves ça à iech', ben c'est déjà quelque chose! Chez TRON et Snyder ce n'est pas que c'est plus mauvais, moins intelligent ou que sais-je, c'est juste que c'est absent.

Je suis d'accord avec toi. Chez Snyder ou dans Tron Legacy, cela reste absent.
Maintenant, on pourrait effectivement dire qu'ici, ça ne me suffit pas.
La mise en scène, si elle avait quelque chose à raconter, le ferait d'elle même, sans avoir à surligner l'action en cours.
Du coup, dans Drive, cela ressemble plus à de l'esbroufe esthétique qu'autre chose.

Pour moi, tout ce que je viens d'exprimer, je l'ai ressenti via la narration, jamais la mise en scène.

[Emmanuel Piat]

en film "récent", un exemple intéressant où mise en scène et narration se renvoient la balle en permanence est "sur mes lèvres" d'Audiard. Evidemment j'adore ce film (vu 3 fois). Si vous avez le DVD, écoutez les commentaires d'Audiard c'est hyper interessant et on comprend bien comment mise en scène et narration s'enrichissent multuellement.

@+
Emmanuel

[rann]

Je ne vous ai pas lu "pas encore"
J'ai pas vu le film
J'ai lu "Drive"
Psychotique solitaire gâté par la vie, s'évertue à en chier pour nous raconter une histoire haletante à mettre en scène

J'ai aimé le livre

[sopor]

Une claque visuelle et esthétique qui va longtemps rester incrustée dans mon cerveau et ma rétine. Film sous influences, Drive est à la fois un hommage et une relecture du cinéma d’action et B des années 80. Ryan Gosling incarne l’archétype du héros du film d’action, à la fois lisse (jeu d’acteur impeccable) et trouble (son passé nébuleux) qui comme dans les contes de fée cherche à sauver sa belle. En plus des influences revendiquées par Refn (Scorpio Rising, Orange Mécanique, The Driver…), Drive tisse un lien fort avec de nombreux films récents : Collatéral de Mann pour le parcours nocturne et la manière de faire de la ville un personnage, History of Violence de Cronenberg pour l’épure de l’intrigue et les explosions de violence dans le quotidien ou Lost Highway de Lynch dans sa manière de rythmer les dialogues, de mêler sécheresse et violence et surtout dans l’utilisation des archétypes holywoodiens (Drive rappelle souvent la seconde partie très carte postale fifties de Lost Highway – celle avec Pete).
Drive s’apparente parfois à un exercice de style, parfaitement maîtrisée et huilée mais qui pourra en rebuter certains (d’autant que Refn a souvent tendance à souligner ses intentions par ses effets – ralentis, montages… et surtout par la musique). Mais on reste à un tel niveau de qualité qu’on lui pardonne presque tout surtout que l’émotion affleure souvent sans prévenir au détour d’une scène, d’un geste ou d’un regard.
La BO est parfaite et le choix d’une ambiance « italo disco » (je n’aime pas trop le terme) colle parfaitement au film, à sa langueur et à son romantisme exacerbé. On pense à l’excellent label Italians do it better et aux fabuleux Chromatics (peut-être qu’ils sont sur la BO d’ailleurs) et leur album Four (Night Drive) qui mêle pulsation technoïde et chant eighties façon My Bloody Valentine ou Cocteau Twins.

[takeshi29]

Merci de citer Lynch, Sopor !

[tenia54]

Tout petit succès pour Drive, donc, loin des blockbusters.

Blague à part, je me demande le taux de gens qui se barrent avant la fin, ou sont mécontents du film à la sortie car ça n'est pas Fast & Furious 6.

[Olivier Clément]

Tout petit succès pour Drive, donc, loin des blockbusters.:

Pas du tout, c'est un véritable succès vu le nombre de copies.

Vu hier à paris aux halles, salle complète d'environ 300 places et je n'ai pas remarqué de sortie avant la fin.

[360modena22]

Tout petit succès pour Drive, donc, loin des blockbusters.

Blague à part, je me demande le taux de gens qui se barrent avant la fin, ou sont mécontents du film à la sortie car ça n'est pas Fast & Furious 6.

C'est certains !
Je pense que la majorité de ceux qui sont allés le voir s'attendaient à un transporteur ou FF.
Depuis le buzz a fait son chemin et les gens sont mieux informés de ce qui les attends je pense

Mais en même temps ce n'est pas un blockbuster, ça serait même une insulte à ce film si tel était le cas ou si il était perçu ainsi.

[Mahler]

Vu ce matin. (UGC, VO)

Rien à ajouter, on passe très vite sur le scénar pour se concentrer sur la mise en scène, les acteurs et l'émotion à fleur de peau. J'ai adoré. Quelle beauté !

[demze]

Vu hier au cinéma.

Il est vraiment géant ce film, rien que la scène du début m'a entièrement convaincu, je sais que je vais la repasser plusieurs fois celle-ci une fois le blu-ray reçu, la mise en scène est juste grandiose, les acteurs parfaits, et comme dit plus haut y a un côté de History of Violence et de Collateral qui sont deux films que j'adore aussi, j'ai pas vu le temps passer, alors que j'en ai entendu des "ennuyeux" en sortant. Je recommande à tout le monde, surtout ceux qui sont fans de Collateral.

[metallicam]

je n'attendrais surement pas 6 mois pour voir ce film : encore une séance désagréable au cinéma ....

[Final_Goodbye]

Vu hier , c'est une tuerie.

Les acteurs ( j'ai été étonné de voir ron perlman et bryan cranston , je m'étais pas renseigné beaucoup sur le film volontairement ) , la mise en scène ( le prix est mérité ) , la BO ...
J'ai regardé la bande annonce en rentrant , vraiment naze , ça n'a rien à voir avec le film

Malheureusement , mon pote s'est planté sur l'horaire et on a raté le début , on est arrivé peut être 2-3min avant la fin de la scène d'ouverture , qui avait l'air impressionnante , y'a plus qu'à attendre le BR

[marck5]

une veritable approche artistique avec un parti pris assumé qui ne surprend aucunement en regard de son precedent film.
ce beau film qui tente de sublimer la forme pour en faire un fond est vraiment une orfevrerie dans la gestion du temps,sa mise en scene etant remarquable.
malheureusement nicholas refn se heurte à la gageure de la forme se voulant etre le fond,et il n'est que de voir ce que la forme de son film se propose de dire pour tout de suite se rendre compte que l'essence meme de cette forme est en contradiction avec le fond qu'elle pretend etre.
une forme ne peut qu'accompagner un fond,pas s'y substituer.

cette recherche dans la forme,ce jeu avec le temps et cette maitrise de la mise en scene sont malgré tout à saluer car par là se trouve le chemin qui mene aux grands films.

[SnipizZ]

Vu cet aprem, et quelle claque !
C'est pas un film de bagnoles, c'est pas un film d'amour, c'est pas un film de vengeance, c'est tout à la fois. Les silences, le jeu d'acteur, une musique répétitive et envoûtante, une violence inouïe et au final, un chef-d'oeuvre à voir absolument.

Vivement la sortie en Bluray !