Drive (Nicolas Winding Refn)

[360modena22]

What else

[360modena22]

Pour couper court:

http://www.premiere.fr/Cinema/Photos/Re ... ve-2946836

[tenia54]

Et pour les acteurs, tu peux au moins admettre que ce sont plus des stars montantes voir pas connus que des patrons! Le tournage date de l'été 2010, sachant que Blue Valentine et All good things sont sortis en décembre, faut arrêter la mauvaise foi.

Franchement demande autour de toi qui connait Gosling...quasi personne si ce n'est ceux qui s’intéresse au cinéma.
Demande ensuite qui connait Clooney, Law, Damon, Pitt etc...etc...

D'un autre côté, faut-il mélanger le public français et le public US ?

Parce qu'on pourrait aussi bien prendre Sandler et Ferrell, tous 2 stars complètes aux USA, et inconnus aux USA.
Gosling serait presque l'équivalent de Hilary Swank.
Qui malgré 2 Oscars pour des films majeurs reste quasi inconnue en France.

Ce qui me fait me poser la question dans l'autre sens : à part Clooney, Law, etc, que connait le public français ?

Alors, oui, va pour stars montantes. Mais pour moi, Gosling est déjà bankable, comme l'est un Jesse Eisenberg, ou une Emma Stone. Pas au niveau des cadors, c'est évident. Mais c'est pas non plus Dylan Moran non plus, quoi.

De plus, on ne parle pas d'une reconnaissance des patrons, mais du public.
Drive est sorti bien après les nominations de Blue Valentine, et bien après Crazy Stupid Love.
Et puis, quand bien même, on parle d'un acteur qui a été capable de choisir son réal'. Ce n'est pas rien.

Je l'ai déjà dit, mais je le redis, le truc qui vous échappe c'est que la forme c'est le fond, le fond n'est pas réservé au scénario. La forme de Refn n'est pas juste esthétique, elle a un discours. Chose absente chez Snyder et Kosinski...
C'est peut-être parce que ça fout en l'air ton raisonnement Tenia que tu tentes de l'ignorer

Je ne l'ignore pas, et ça ne fout nullement en l'air mon raisonnement : Drive n'a rien à raconter, que ce soit à travers sa forme comme son fond.
Emmanuel résume précisément cela.
Drive, son fond, sa forme, c'est pas Chikamatsu Monogatari.
Là, il y a une symbiose.

Peux-tu m'en faire une liste, car je n'ai vu que des films qui ait l'un ou l'autre dans diverses proportions, mais jamais les deux au top niveau

La liste est longue
Pour rester ds les classiques :

- un exemple récent pour le genre Western :
The proposition (cf. ma critique noyée qq part)

- un exemple ancien pour le genre film de guerre :
Apocalypse now

- deux exemples bateaux pour le genre SF :
2001, Blade Runner

etc.

Dans les titres récents (histoire de) : No Country For Old Men.

[lag@uffre]

Je l'ai déjà dit, mais je le redis, le truc qui vous échappe c'est que la forme c'est le fond, le fond n'est pas réservé au scénario. La forme de Refn n'est pas juste esthétique, elle a un discours. Chose absente chez Snyder et Kosinski...
C'est peut-être parce que ça fout en l'air ton raisonnement Tenia que tu tentes de l'ignorer

Je ne l'ignore pas, et ça ne fout nullement en l'air mon raisonnement : Drive n'a rien à raconter, que ce soit à travers sa forme comme son fond.

Perdu! La forme raconte quelque chose. Tu as la tête dure.
Après que ce soit mieux que ce soit une symbiose, je ne te le fais pas dire puisque je l'ai dit!

[tenia54]

Perdu! La forme raconte quelque chose. Tu as la tête dure.

Je suis tout ouïe.
Hormis une vague descente vers l'horreur et la violence, qu'a à raconter la forme de Drive ?
La solitude nocturne ? La quête du chevalier servant ? La descente du héros du conte de fées vers le cauchemar ? La rédemption ?
Wow. Illumination.

Je veux bien qu'on me dise que j'ai tort. Mais le dire ne suffit pas, faudrait aussi me l'expliquer par A+B, vu qu'il faut me prendre par la main car je suis un aveugle.

Et avec autre chose que "c'est fait avec l'oeil du photographe", tout ça machin.

On peut bien entendu déblatérer à envie sur les nombreux plans mettant en avant le scorpion sur la veste du Driver, notamment lorsqu'il fait allusion à la fable de la grenouille et du scorpion, point d'inflexion où à peu près n'importe qui dans le film pourrait être la grenouille (Nino ou Shannon, notamment, mais aussi le Driver lui-même). Ou le rapport à la nature qu'à la Driver, la nature qui, par définition, est sauvage, dangereuse et imprévisible, et ramène au final à SA nature.

On pourrait autant s'étendre sur l'usage très 1er degré de Nightcall de Kavinsky ou de College et leur Real Hero (et surtout, comme les paroles le répètent à envi "real human being").

Mais si c'est tout ce qu'à la forme à offrir, ça fait pas bien lourd. Et est surtout bien trop didactique et primaire.

A contrario de la simple scène de l'ascenseur, faisant office d'échappée belle pour le Driver, qui pourra à la fois avoir la fille, puis l'éliminer de l'équation. Sauf que la mise en scène, si elle iconise à nouveau le plan, ne fait que rappeler les dizaines de scènes de baiser vues ces 10 dernières années. Comme je le disais, il ne manque que la photo surexposée pour avoir parfaitement sa place dans Romeo + Juliet.

Dans Drive, trop souvent, la forme surligne au lieu d'accompagner.
Le problème, c'est qu'elle surligne des choses assez quelconques.

Par ailleurs, un parallèle de plus :

http://www.filmonair.com/video/ryan-gos ... gallery/30
http://cynicritics.files.wordpress.com/ ... hammer.jpg



Enfin, pour rire un peu :

http://gawker.com/5847970/woman-files-l ... -for-drive

[edward.zinkins]

Vu a l'instant.
Dans quelques années, film culte comme l'a été Fight club et quelques autres...

[Emmanuel Piat]

Enfin, pour rire un peu :

http://gawker.com/5847970/woman-files-l ... -for-drive

Et bin... On croit rêver

[360modena22]

Je ne l'ignore pas, et ça ne fout nullement en l'air mon raisonnement : Drive n'a rien à raconter, que ce soit à travers sa forme comme son fond.

Mais bien sûr que non !
Quand la mise en scene prend autant de place ÉVIDEMMENT qu'elle raconte quelque chose !!

Enfin, pour rire un peu :

http://gawker.com/5847970/woman-files-l ... -for-drive

Voilà les désastres d'un systeme judiciaire à charge, ils sont prêt à tout pour se faire un peu de fric.

Soit dit en passant, j'avoue qu'apres avoir revisionner la BA, elle ne colle absolument pas à l'esprit du film ce qui peut à mon avis expliqué les réactions d'un certains publics à la sortie des salles

[astrorock]

he ben, vu les empoignades j'ai hate de le visionner chez moi tranquille en blue ray.

[DAVEYBROTHERS]

Si j'ai ce blu ray chez moi, c'est en dessous de verre qu'il finira

[Guts59]

Si j'ai ce blu ray chez moi, c'est en dessous de verre qu'il finira

Lamentable...

[DAVEYBROTHERS]

Tree of Life, la claque de l'année ??? J'ai adoré
Un vrai somnifère oui... Exactement mon avis pour Drive
M'enfin chacun ses goûts... tout à fait, et il n'y a rien de lamentable là dedans

[Guts59]

Lamentable... de finir en dessous de verre !
Après, chacun son ressenti concernant Drive.

[DAVEYBROTHERS]

C'était une boutade pour le dessous de verre puisque pour l'instant je ne l’achèterai pas.

Je dis pour l'instant car les goûts évoluant, je peux très bien changer d'avis dans le futur après l'avoir revu.

J'ai souvent un meilleur ressenti en visionnant un film chez moi qu'au cinéma, allez comprendre

[tenia54]

Je ne l'ignore pas, et ça ne fout nullement en l'air mon raisonnement : Drive n'a rien à raconter, que ce soit à travers sa forme comme son fond.

Mais bien sûr que non !
Quand la mise en scene prend autant de place ÉVIDEMMENT qu'elle raconte quelque chose !!

Aucunement.
Il y a des tonnes de film dont la mise en scène prend le pas sur la narration sans jamais avoir quoique ce soit à raconter.

Par exemple, Enter The Void. Mise en scène sur-mise en avant. Elle ne raconte rien pour autant.
Tron Legacy, comme je le disais.
Les infiltrés, de Scorsese. Idem.
Les 3/4 des films de De Palma.

De la frime.
Du clinquant.

Depuis, aller, facilement les 30 dernières années, les films qui n'ont pas une mise en scène sur-mise en avant mais qui ne fait que surligner la narration se comptent sur les doigts de la main.
Spontanément, ce qui me vient date des années 50-60.
Quand Ozu décide de ne plus bouger sa caméra, c'est motivé par l'inutilité de la mise en scène face à la narration. C'est motivé par la re-création de la vision du monde "à la japonaise", c'est à dire, assis sur son tatami.
Quand Welles décide d'utiliser des courtes focales dans Touch of Evil, c'est pour créer un environnement oppressant. Mais son plan séquence introductif, à part de l'esbroufe ?


Dans Drive, et c'est un des reproches que j'ai vis-à-vis de la mise en scène, au demeurant excellente, c'est qu'elle ne fait que surligner la narration.

Pourquoi une mise en scène léchée pour les scènes avec le Driver mais tout à fait quelconque pour Standard ?
Pour rappeler que Standard est... standard, et que le Driver est la version Deluxe.
Sauf que si on suit bien le film, y a pas besoin de venir insister avec la mise en scène, la narration et la caractérisation des persos est déjà très claire sur l'antagonisme entre l'homme réaliste (Standard), qui réussit presque à associer le bien et le mal, et le fantasme (Driver), qui lui finit forcément par tomber dans les valeurs morales grandiloquentes.

Pourquoi le baiser au ralenti dans l'ascenseur ?
Pour insister sur la temporalité du moment, qui forcément va s'achever d'ici peu.
Sauf qu'à nouveau, la narration fait son boulot, et on aurait parfaitement survécu au ralenti pompeux visant à créer une émotion parfaitement superficielle, en intensifiant le climax à la Luhrmann.

Rien, absolument rien, de ce que fait la mise en scène est nouveau vis-à-vis du script, de la narration, ou de la caractérisation des persos.

Elle n'est qu'un outil formel pousser à son paroxysme, parce que c'est quand même bien mieux que d'avoir un film cadré avec les pieds, et une photographie toute foireuse.
C'est de l'esthétisme, pis voilà.

C'est déjà bien, on me dira.




Maintenant, à nouveau, pour la 3e fois déjà, je t'invite à m'expliquer concrètement, avec exemples et arguments, ce que la mise en scène raconte.

Je pense, pour ma part, m'être expliqué assez longuement et clairement sur les fondements de mon avis sur cette question.