Avant toute chose, merci beaucoup à Domin pour son accueil chaleureux et pour avoir accepté de mettre son salon sans dessus dessous afin que nous puissions mener à bien ce test.
J’ai passé une après-midi très agréable et très instructive en compagnie de forumeurs sympathiques et très compétents (bien plus que moi). J’ai été honoré de faire leur connaissance et leur fréquentation m’a personnellement instruit.
Faute de temps, je passe volontairement sur les détails du protocole. Il a été annoncé précédemment et nous aurons sans doute l’occasion d’y revenir plus tard. Je me bornerai donc à vous livrer les principaux enseignements de ce test, du moins tel que je les ai perçus. Selon moi, il y en a cinq.
1) L’écoute d’un enregistrement musical en trois canaux est supérieure à l’écoute de ce même enregistrement en stéréo. Ce n'est pas une surprise.
2) L’utilisation d’une enceinte centrale identique aux deux principales constitue un idéal. L’écoute est très homogène en ce sens qu’aucune différence de timbres ou de positionnement de HP ne vient perturber l’oreille.
3) Les avantages de cette configuration idéale par rapport à l'écoute stéréo portent sur quatre paramètres :
- Une meilleure précision dans le positionnement des sources sonores. Par exemple, sur le morceau d’opéra (dont j’ai oublié la référence
) on localise beaucoup mieux la chanteuse qui se déplace sur la scène. En trois canaux, elle se meut de gauche à droite en passant par le centre, tandis qu’en stéréo elle donne l’impression de « sauter » du canal gauche au canal droit.
- La perception de la scène sonore comme un espace à trois dimensions est plus nette. Le fait de bouger d’une position à une autre peut parfois procurer l’illusion de percevoir "physiquement" les musiciens.
- La qualité d’écoute me parait moins dépendante du sweet spot. Même lorsque l’on se trouve décentré par rapport à l’axe de diffusion des enceintes, la scène sonore conserve sa crédibilité.
- Une amélioration du réalisme des timbres. Par exemple, la voix de notre chanteuse d’opéra est plus « incarnée » ; sur la musique du générique de fin de l’Anglaise et le Duc, la grosse caisse à plus d’ampleur, son impact est plus net.
4) Plus l’on dégrade l’homogénéité de l’ensemble principales / centrale, plus l’intérêt de la centrale est affaibli sans toutefois disparaître. Même lorsque le canal central est diffusé par la petite JPW et moyennant un réglage, il y a gain à l’écoute par rapport à la stéréo.
5) En home cinéma, dans le cadre d’une configuration 5.1, la centrale à aussi de l’importance. Il est préférable de l’utiliser plutôt que de s’en passer sauf, peut-être, dans le cas où le mixage a concentré l’essentiel des informations sur la centrale. Sur un extrait de la bande son du film l’Anglaise et le Duc d’Eric Rohmer, les voix parlées nous ont semblé mieux accompagner l’image lorsqu’elles étaient diffusées sans la centrale. Ce constat doit être précisé.
Conclusion personnelle : actuellement je ne dispose que d’une installation stéréo. Mais je saurai me souvenir de cette expérience lorsque je déciderai de concevoir une installation plus élaborée, dans un local dédié de préférence et traité acoustiquement.