Toujours voulu savoir sur le Blu-Ray

» 16 Nov 2006 15:56

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Blu-Ray … … Sans jamais oser le demander

source ITR à lire attentivement

» 16 Nov 2006 17:59

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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Blu-Ray …
… Sans jamais oser le demander.
Le 15-nov-2006

La haute définition visuelle est et sera dans les années à venir un formidable vecteur de croissance pour l’électronique grand public. Toutefois, l’arrivée de la haute définition sur média optique est marquée – comment y échapper ? – par la concurrence frontale du HD-DVD (le clan mené principalement par Toshiba, Microsoft et une partie des éditeurs, dont la disponibilité vient d'être repoussée chez le principale promoteur à janvier 2007) et du Blu-ray Disc (mené principalement par Sony, Samsung et un ribambelle de constructeurs ainsi qu’une grande partie des éditeurs de contenus, avec pour le coup une disponibilité immédiate de quelques lecteurs et de titres, même si ceux-ci ne sont pas encore nombreux).

Mais la HD est loin de concerner uniquement le secteur de la vidéo. Pour s’en persuader, il suffit de constater par exemple les possibilités étendues de la console XBOX 360 disponible depuis presque un an en Europe (même si l’arrivée réelle de la HD est en cours…) et celles de la Playstation 3 de Sony, dont la sortie ne se fera en Europe qu’au cours du mois de mars 2007. Cette dernière voit en effet reposer sa stratégie HD sur l’arrivée à prix bas (tout est relatif …) d’un lecteur Blu-ray – BR. Dans ce dossier, découvrons (ou redécouvrons pour certains d’entre vous) en quoi la technologie et les produits Blu-ray peuvent changer notre vie de tous les jours. En complément : le test du premier lecteur Blu-ray disponible sur le marché.

Dossier Technique

Sony est sans doute l’un des seuls constructeurs dans le monde à pouvoir mener dans son sillage ses propres concurrents afin de concrétiser ses propres rêves ! Dernier exemple en date : la haute définition, dont nous nous préoccupons ici. Et plus particulièrement le successeur du DVD. Le succès fulgurant de ce dernier a sans doute donné le vertige aux studios de cinéma, aux éditeurs et aux constructeurs de matériels audio/vidéo. Lui trouver un successeur alors que les ventes de galettes pré-enregistrées se tassent depuis quelques mois est désormais le challenge qui s’offre à de nombreux acteurs du marché. Mais un challenge qui a aussi la forme d’un gigantesque gâteau financier, dont chaque protagoniste voudrait avoir la plus grosse part. Voilà pourquoi Sony a persuadé là plupart des acteurs de ce marché (cinéma, audio-vidéo, jeux vidéo, multimédia, informatique…) que la volonté exprimée par le DVD forum de considérer le support HD-DVD comme successeur au DVD n’est pas une bonne idée ! La suite, vous la connaissez sans aucun doute… Elle a pris depuis plus de deux ans la forme de confrontations entre deux clans rivaux. Le clan du HD-DVD est mené par Toshiba avec la complicité principale de Microsoft, dont l’intérêt à prendre place au festin se comprend aisément… Côté Blu-Ray, le clan est mené par Sony et rassemble presque tous les autres compétiteurs. S’agissant des studios, ils se sont – en fonction de critères plus ou moins rationnels – rangés dans l’un ou l’autre des clans, même si certains – prudents – ont choisi de ne pas choisir … en annonçant leur catalogue (et/ou leur fond de catalogue) dans les deux formats incompatibles.

Sur le papier, le combat peut apparaître au premier abord inégal avec, semble-t-il, des forces plus importantes du côté du Blu-ray. Pourtant, la partie est loin d’être aussi simple. Notamment par l’obligation d’un choix faite au consommateur, s’il ne veut pas faire de grand écart… Et par des différences de prix susceptibles d’influencer les décisions d’achat, au-delà des promesses de contenu et d’interactivité des deux clans. A l’heure de la naissance du marché de la vidéo HD, l’élasticité au prix de cette technologie ne peut encore qu’être estimée…

Dans ce contexte, l’éclairage de Sony nous est venu de notre rencontre avec les responsables de différentes divisions du constructeur nippon. Des responsables qui ont pu détailler leur façon de voir l’importance du choix du matériel et ont pu nous éclairer sur leur stratégie à court et long terme. Sans partager nécessairement leur vision sur tous les points, on peut toutefois leur accorder une certaine cohérence, dans le contexte actuel. En voici les principaux fondements… En espérant que ce dossier vous permette de mieux saisir les enjeux et les décisions prises par les acteurs de ce marché.

Qui est derrière le Blu-Ray ?

Sony est le meneur. Mais toute l’équipe qui compose la Blu-ray Disc Association s’avère prestigieuse. Lors de sa dernière mise à jour, datant de mars 2007, la liste des membres comptait plus de 200 sociétés dont voici les principales (ordre alphabétique) : Apple Computer - Dell - Fox Entertainment Group - Hewlett-Packard - Hitachi - LG - Mitsubishi - MGM - Panasonic - Philips - Pioneer - Samsung - Sharp - Sony - TDK - Thomson - Walt Disney Company.

C’est quoi un Blu-Ray disc ?

A l’œil nu, un Blu-Ray Disc est physiquement semblable à un CD ou à un DVD. Pourtant, si le principe général reste identique, les technologies mises en jeu sont différentes et sensiblement plus complexes. Voilà pourquoi du reste un lecteur Blu-Ray ad hoc s’impose, et non une simple adaptation des lecteurs précédents. Les CD et les DVD utilisent en effet des lasers de couleur rouge / orange (780 nm et 650/635 nm). Le HD-DVD fait lui appel à une évolution du laser rouge. Comme le nom Blu-ray le laisse augurer, cette technologie utilise elle une diode laser bleu fonctionnant avec une longueur d'onde de 405 nm pour lire et écrire les données. Plus courte que celle des standards CD ou DVD, cette longueur d’ondes permet de stocker plus de données sur un disque de même taille (12 cm). En revanche, cette taille de disque tient son importance dans la nécessité d’assurer une rétro-compatibilité des nouveaux lecteurs avec les « anciens » standards CD et DVD.

Un disque Blu-ray simple couche contient environ 25 Go de données, soit l’équivalent de deux heures de programme HD (audio + vidéo). Un disque double couche peut lui contenir environ 50 Go. Le taux de transfert annoncé pour les premières générations de produits atteint les 36 Mbits/sec (ou 4,5 Mo/s) – à rapporter au débit maximum du DVD qui est de 9 Mbits/sec. On sait déjà que les prochaines versions pourront proposer un taux de transfert de 72 Mbits/sec (soit 9 Mo/s). Les disques au standard BD-RE (disque réinscriptible) sont déjà disponibles. Ils seront complétés en 2007 par des disques au format BD-R (enregistrable) et BD-ROM, quand les spécifications du Blu-Ray 2.0 auront été validées.

Le cahier des charges du Blu-ray spécifie trois codecs pour les données vidéo : MPEG-2 (déjà utilisé pour le DVD), H.264/MPEG-4 AVC et VC-1 basé sur le codec Microsoft Windows Media 9. Le MPEG2 HD va être utilisé pour les premiers titres, car la chaîne d’authoring connaît bien ce format. Toutefois, il n’autorise que deux heures de contenu en haute définition (disque simple couche), alors que les deux autres codecs offre un ratio double avec la possibilité de faire contenir environ quatre heures (taux de transfert d'environ 15 Mbit/s contre 25 Mbit/s pour le MPEG2). Certains titres programmés en 2007 et actuellement en production vont hériter du format MPEG4-AVC. Ne cachons pas que chez Sony il est clair que l’utilisation du VC-1 Microsoft ne sera nullement privilégiée.

Le Blu-Ray, source HD pour une stratégie à long terme

Pour bien comprendre pourquoi Sony défend avec tant de force le Blu-ray, il faut simplement observer quels sont les marchés impactés par cette révolution numérique. La vidéo bien évidemment, avec la possibilité de décupler l’impact visuel. Le jeu vidéo ensuite, avec la possibilité de créer des mondes imaginaires au réalisme incroyable. L’informatique, avec la possibilité d’avoir encore plus d’espace de stockage, voit dans le Blu-Ray un support susceptible d’intéresser tout autant les entreprises que le consommateur final, en particulier le vidéaste qui a déjà à sa disposition depuis quelques mois des caméscopes capables d’enregistrer en HD et qui requièrent de ce fait des volumes importants pour passer de la bande aux supports optiques. Le multimédia enfin (outils de captation vidéo pro ou grand public, logiciels de montage vidéo…).

Le Blu-ray intervient donc dans de multiples divisions du groupe Sony, mais c’est clairement la console PS3 qui va être dans les prochains mois le catalyseur. Avec deux versions à la clé: la première, légèrement allégée de quelques options, sera proposée à 499€ ; la seconde, avec un disque dur de grande capacité et quelques options de confort, le sera à 599€. Un prix osé pour une console de jeu mais réellement attractif si l’on considère que la PS3 joue un rôle bien plus important dans le foyer que celui d’une console de jeu.

Pas qu’une console de jeu, une base de loisirs !

Si « l’excuse » première pour s’offrir (ou se faire offrir) une PS3 sera incontestablement le jeu, la console de Sony, tout comme son homologue Xbox 360, veut qu’on l’envisage comme une « plate-forme multi-loisirs puissante ». Cette extension de fonctions peut en effet être décisif dans la décision d’achat. Rappelons-nous que 60% des acheteurs de la PS2 lors de son introduction sur le marché avouaient avoir été influencés par la possibilité de lecture DVD. La PS2 était alors d’un budget bien inférieur à celui d’un lecteur de DVD, tout comme la PS3 le sera face aux lecteurs de salon BR.

Ci-dessous un tableau permettant d’appréhender les motivations d’achat d’une console de jeu PS2. Les motivations pour la PS3 pourraient bien être différentes…

Coté interactivité, la PS3 fait le plein et tente de séduire par une interface colorée et elle aussi HD. Dès l’allumage on en prend plein les yeux, pour peu que l’on possède un diffuseur à la hauteur !

Les films gravés sur Blu-ray pourront proposer une interface dynamique basée sur le langage Java et offrant de nombreuses possibilités. Des options qui ne nécessitent plus d’ailleurs de stopper la lecture du film, tout apparaît en surimpression ! La connexion à Internet (liaison filaire ou sans fil WIFI) permet de télécharger du contenu lié aux jeux ou aux films projetés. Bien évidemment, cela reste à la discrétion de chaque éditeur. Mais il est fort probable que ceux-ci tentent de séduire le consommateur avec ce type d’enrichissements. La porte ouverte sur la toile peut également servir pour recevoir des informations ponctuelles, liées à un jeu ou à un film, voire d’accéder à des sites spécifiques réservés aux détenteurs d’un jeu ou d’un film (des options quPUBLICITÉ
i existent déjà avec certains DVD lus depuis un ordinateur).

Sony ne cache pas que l’intégration du lecteur Blu-ray conjointement à un disque dur (20 ou 60 Go suivant la version) est l’élément crucial qui va donner de l’ultramodernité à la PS3 et lui permettre de voir venir avec sérénité le futur. Sony ne cache pas non plus que la possibilité de stocker plus d’informations devrait être vu comme un argument de supériorité pour sa technologie dans un futur proche. En effet, les premiers jeux HD sont déjà à la limite des 25 Go de capacité des galettes BR simple couche. Les 25 Go, utilisables via la seconde couche, seront donc les bienvenus face aux 30 Go maximum proposés par le HD-DVD. Il se pourrait donc que certains jeux PS3 proposés également sur XBOX360 nécessitent un développement visuel différent, à l’avantage de la première nommée …

La PS3, un concept solide mais qui doit faire ses preuves

Bien entendu, si le concept est validé, son déploiement commercial peut encore rencontrer quelques problèmes :
- La PS3 est chère pour une console de jeu. Les pères et mères de France hésiteront certainement avant d’offrir à leur progéniture un produit frisant ou dépassant les 500€, qui plus avec plus des jeux orientés adultes et pour un prix unitaire moyen oscillant entre 60 et 70€. Ciblant donc clairement de jeunes adultes en passe d’être ou déjà dans la vie active, la console n’a-t-elle pas surestimée la taille de la cible et celle-ci va elle être suffisamment large pour faire de la PS3 un grand succès planétaire ?
- L’intégration d’un support HD n’est pas parlant pour le grand public aujourd’hui. Ses avantages, tant d’un point de vue jeu que d’un point de vue cinéma à la maison, doivent faire l’objet d’une communication étendue, avec la concurrence directe de la Xbox 360 et de la concurrence indirecte de la Wii de Nintendo.
- Comprendre la HD c’est bien ! Mais avoir un diffuseur adapté c’est mieux … Et le parc de téléviseurs adaptés (HD ready ou full HD) aptes à valoriser les qualités dernier cri des jeux ou des films HD reste encore faible et ne compte pas forcément en son sein une majorité de « gamers ».
- Dans sa version informatique, le support du HD-DVD ou du Blu-ray Disc demande un renouvellement presque complet des configurations : nouveau lecteur, mais aussi carte vidéo adaptée (mémoire, puissance et compatibilité HDCP), puissance processeur, moniteur acceptant le protocole HDCP, sans compter que les outils de lecture et de montage sont encore pour une grande part en développement !
- Cela dit, celui qui voit ou qui essaye un jeu en haute définition visuelle (et avec un son 5.1 !) peut difficilement revenir en arrière, tant les sensations sont fortes, voire troublantes !

Education HD et progressivité de l’intérêt…

Nous venons de le voir, le potentiel technologique est bien là, mais l’éducation pour les masses va prendre du temps. Un élément que Sony a bien en tête puisque lors de notre visite de l’usine autrichienne de Salzburg, en charge de la production de médias Blu-ray, nous avons pu voir des graphiques détaillant le planning estimé des ventes sur plusieurs années. Un agenda optimiste dans une certaine mesure puisque s’appuyant sur l’exemple du taux de pénétration rapide et important du support DVD.

Même si les constructeurs poussent à la consommation, il n’est en effet pas certain que l’histoire se répète dans les mêmes proportions et aussi rapidement : le DVD apportait bien plus de nouveautés tangibles que celles promises par les supports HD. Le DVD venait en effet à la suite de la cassette VHS, avec une amélioration visuelle importante, un son environnant, une interactivité inédite, une nouvelle qualité et fiabilité du support… Tous des éléments bien ancrés dans les loisirs d’aujourd’hui. La PS2 a pris le train du DVD en marche et n’a globalement obligé à aucune dépense d’équipement supplémentaire (si ce n’est peut-être une télécommande).

De son coté, la PS3 apporte certes avec le Blu-ray une sensation visuelle décuplée mais elle est corrélée à l’obligation de posséder ou d’acheter un équipement supplémentaire onéreux pour en tirer toute sa substance : téléviseur compatible HD et environnement sonore 5.1 au minimum, réseau local filaire ou WIFI pour accéder aux options multimédias, etc.

Si la quantité de consoles mises en vente dans le monde à partir de novembre culmine à « seulement » 500 000 unités, Sony promet d’approcher les 2.4 millions pour la fin de l’année et les 6 millions d’unités pour mars 2007. De ces six millions, un million serait déjà « réservé » pour alimenter le marché européen.

Sécurité absolue…

Alors que Microsoft a lancé un pavé dans la mare en offrant une sortie (analogique !) HD non protégée sur la XBOX 360, Sony reste proche des préoccupations fortes des éditeurs et ne semble s’autoriser aucune dérogation pour s’affranchir des multiples protections mises en œuvre pour lutter contre le piratage. Il est d’ailleurs intéressant de noter que même le choix du codec se discute puisqu’il semble que les éditeurs rechignent à ce que leurs films soient encodés en VC1, le codec utilisé pour le HD-DVD. Le VC1 est en effet un produit Microsoft et le décodeur associé sera sans doute proposé en série sur le prochain système d’exploitation Microsoft Vista. Les éditeurs considèrent par conséquent que le risque de décryptage du contenu des disques Blu-Ray est élevé notamment si, comme le prévoit le cahier des charges du HD-DVD, une copie sur disque dur est autorisée par l’ayant droit. La PS3 et les lecteurs de salon ou informatiques vont gérer trois niveaux de sécurité.

1) L’AASS : Advanced Access Content System. Un protocole développé conjointement par les constructeurs et les studios, ce qui explique également sa présence sur le HD-DVD.
2) Rom Mark : Une marque invisible et inaudible qui doit éviter les copies parfaites bit / bit.
3) BD+ : Un système qui doit protéger la machine contre toute sortie de piraterie de son logiciel de fonctionnement (désactivation du contrôle de média par exemple…).

Les forces matérielles disponibles et agenda.

Le format Blu-ray est déjà disponible au travers de graveurs informatiques (non compatibles pour la lecture de programmes préenregistrés !) et d’une paire de lecteurs de salon (Samsung BD-P1000 – prix indicatif de 1.300 € - et Panasonic DMP-BD10 – prix indicatif de 1.700 €). Dans quelques semaines sera disponible la superbe unité Media Center XL202 (HDMI), l’ordinateur portable VAIO AR11S & AR21S (HDMI) et l’ordinateur « desktop » RC204 (DVI).

Le Media Center XL202 est une superbe machine qui ne posera aucun frein psychologique pour prendre place au salon (sa nuisance sonore est paraît-il presque réduit à néant) et offre des caractéristiques techniques « au top » (Intel ViiV Intel Core 2 Duo, 2 disques durs RAID 0, sortie HDMI…). Le prix estimatif de 2.500€ calme évidemment les meilleures ardeurs. Mais l’offre reste de prix élevé et le choix restreint. L’ensemble des constructeurs supportant le Blu-Ray ne pensent pas arriver sur le marché avant, au plus tôt, le premier trimestre 2007. Autant dire que la HD va s’installer doucement au cours de l’année 2007 et que les premiers mouvements importants auront sans doute lieu à Noël 2007.

Coté médias, les premières galettes enregistrables sont déjà dans le commerce. Là encore des progrès sont attendus, notamment avec l’arrivée des versions réinscriptibles et des doubles couches prévue pour la première moitié 2007. Sony prévoit également, pour bientôt, un changement de versions découlant sur des possibilités et compatibilité accrues comme le montre le tableau ci-dessous.

Notez que les média Sony bénéficieront de la technologie AccuCORE assurant une haute qualité de gravure (diminution sensible du taux d’erreur à l’enregistrement par rapport aux premières versions de média ne bénéficiant pas de l’AccuCORE) et de conservation des données, notamment dans les conditions d’humidité défavorables, via une résistance plus forte à l’électricité statique, responsable d’apport de poussière et une forte résistance aux rayures.

Blu-Ray contre HD-DVD, qui peut gagner ?

C’est LA question qui embarrasse les deux camps. Posez-là aux responsables de Toshiba ou de Sony et vous obtiendrez un élégant noyage de poisson ou un simple détournement de question ! Cela dit, ils n’ont pas tort de botter en touche. Les éléments susceptibles de déterminer le succès ou l’échec de l’un ou l’autre sont multiples et dépassent de très loin le simple problème de l’intérêt du consommateur. Vidéo, jeu vidéo, informatique, multimédia… chaque segment porte en lui-même des arguments et des contre-arguments différents sur la séduction possible de l’un et l’autre des produits. On revient cependant toujours aux trois mêmes éléments de base :
1) Quelle est la portée des arguments techniques pour le consommateur ? Celui qui cherche à se faire plaisir avec un film en HD ou un jeu en HD a-t-il besoin de savoir qui à la meilleur débit, le volume de stockage le plus important, la plus grande sécurité pour le détenteur des droits… ? Les premiers tests comparatifs de films sur Blu-ray et HD-DVD démontrent un potentiel similaire.
2) Quelle est la portée de l’effet prix ? Si sur les médias films ou jeux vidéo le prix proposé est similaire (un film en HD-DVD ou BR ou un jeu sur XBOX360 ou PS3 sont de prix équivalents), et si le prix des consoles de jeu est très proche, celui des lecteurs de salon est – tout au moins pour les premières machines arrivées - à l’avantage du HD-DVD et ce pour plusieurs centaines d’euros (le retard tout récemment subi n’en est que plus préjudiciable pour le décollage général de la HD en France et en Europe) !
3) Le catalogue de titres disponible est certainement le point crucial. Le clan HD-DVD a clairement une longueur d’avance au niveau du jeu vidéo, via la XBOX 360. Mais l’introduction des films se réalise au même moment. La décision de certains éditeurs de laisser leur catalogue en exclusivité sur l’un ou l’autre des formats pourrait-elle varier en fonction des résultats de vente du matériel et des disques ?

En conclusion

Le format Blu-ray est certainement un standard de qualité pour la HD visuelle et la haute résolution sonore. Mais il n’est pas seul et le HD-DVD est lui-même porteur de qualités et de prestations similaires. Comme nous venons de le voir, si tous les éléments technologiques sont rassemblés pour le succès du Blu-ray, son succès commercial va lui directement être lié à la volonté du grand public de franchir le seuil de l’équipement obligatoire pour accéder aux merveilles de la HD. La forte notoriété de la marque Sony et celle de la console Playstation sont assurément des éléments importants dans cette promesse de succès, tout comme le support massif des constructeurs et des éditeurs. Nos premiers tests de lecteurs et de disques nous permettent de confirmer que si l’équipement audio visuel est à la hauteur, le Blu-ray en met plein les yeux et les oreilles (films ou jeux vidéo). Rendez-vous est pris au premier semestre 2007, quand la PS3 sera, enfin, disponible en Europe et que nous aurons déjà des retours sur son succès au Japon et aux Etats-Unis.