» 12 Mar 2006 1:52
Voici le CR tant attendu !
Etait présent :
PatriceOnkyo que je remercie au passage pour son accueil et la mise à disposition de sa salle dédiée équipée d’un Mitsubishi HC 3000 sur écran de 2.60 m de base.
Julien Berry qui a assuré le coté technique en calibrant le vidéoprojecteur avec les 2 sources à confronter: les 989 et 9600.
C’est un professionnel de la vidéo dont les connaissances dans ce domaine sont très poussées.
Je précise qu’il est diplômé ISF depuis quelques années et qu’il est un des rares au monde à posséder une sonde de mesure de haute volée (utilisée pour calibrer les cinémas numériques).
C’est la CS200 de Minolta qui offre des performances sans commune mesure avec celle livré avec Colorfacts. Elle est notamment capable de mesurer tous les niveaux de gris contrairement aux autres qui ne débutent qu’à partir de 30 IRE.
Firmin, dont sa profession dans le monde du broadcast lui permet d’avoir un œil très affuté.
Et moi-même, votre humble rédacteur.
Le Marantz DV9600
Nous avons commencé par tester les résolutions 720P et 1080P afin de déterminer quelle est celle la plus performante … sachant que des pros ont encensés le format 1080P. Celui-ci n’ayant aucun rapport avec le 720P au point de permettre une image quasi « haute déf » et d’une fluidité jusqu’à présent inconnue.
Malgré sa matrice inadapté, le vidéoprojecteur downscale celui-ci et le considère comme un signal informatique.
Seule la sortie 720P avait été calibrée et l’image diffusée en 1080P était totalement différente.
La première impression qui a sauté aux yeux en 1080P a été une fluidité parfaite et une image bien adoucie, comme si elle était lissée. Nous nous sommes rendus compte que l’image était débarassée des plus petits détails et du grain visible comme sur les pellicules argentique.
Ce point faisait pensé à la différence ressentie entre une connexion analogique et numérique.
Nous avons alors passé des mires de résolution vertical et horizontal burst et avons constaté que les fréquences extrêmes étaient mal reproduite avec en plus des distorsions chromatique … comme en analogique (qui a la caractéristique de réduire la bande passante).
Le passage en 720p a permis immédiatement d’éliminer ces problèmes.
Mauvais point pour le 1080P …
Nous avons alors calibré le vidéoprojecteur avec cette résolution pour mettre à chances égales les 2 résolutions sur les autres critères et … stupéfaction, le gain de fluidité jusqu’alors du 1080p disparaît. Les saccades et le flicker sur les ailes de l’aigle lorsque l’empereur arrive à Rome (Gladiator) sont de nouveaux présents … comme en 720P.
Le simple fait d’un contraste bien inférieur sur la sortie 1080p (non calibrée initialement) arrivait à tromper l’œil sur le la fluidité et la stabilité de l’image.
En conclusion, après des comparatifs de film sur les 2 résolutions calibrées, le 1080P n’apporte strictement rien en fluidité, dégrade clairement l’image sur la définition générale et supprime de multiples détails à l’image. La colorimétrie en prend aussi pour son grade.
Les qualités du 1080P vs 720P tant vantées ne sont qu’une vaste fumisterie !
989 VS 9600 en VIDEO
Le vidéoprojecteur était calibré avec chaque lecteur et des modes mémorisées relatifs à chacun était activés en fonction de la source utilisée.
Le Marantz a bien sur alors été paramétré en 720P comme le Pioneer.
Sur les critères de fluidité, contraste, gestion des noirs, bruits vidéo et définition, les 2 lecteurs font jeu égal au point de ne pouvoir constater des différences.
Le niveau est vraiment de haut niveau, le bruit vidéo est réduit au minimum envisageable par rapport au support dvd, c’est incontestable et ces 2 produits font donc parti des meilleurs actuels.
Cependant, sur l’aspect colorimétrique, le 9600 offre une meilleure gestion visible uniquement sur les rouges qui présentent un réalisme plus poussé que son concurrent.
L’aspect qui est cependant très dominant, c’est une profondeur de champ offerte par le 9600 qui donne aux images une réelle impression de 3D. (bataille spatiale de Star Wars III)
L’étagement des différents plans est tel que le 989 offre une image totalement plate, sans relief.
En l’absence de comparaison, le Pioneer permet une image avec un beau relief mais placé à coté du Marantz, il faisait pale figure.
Dernier point, Le 9600 permet avec un seul mode (Film 2) d’offrir un désentrelacement parfait sur sources « film », perfectible sur sources « vidéo » tout comme le 989 (mode avec) mais en plus une parfaite gestion des menus des dvd tandis que le 989 nécessite de changer de mode pour l’auto 2 plus performant.
Ce n’est qu’une question d’ergonomie qui n’est pas d’une importance rédhibitoire mais qui existe.
989 VS 9600 en AUDIO
Après 8H00 de tests vidéo intensifs, la fatigue se faisant sensiblement sentir, nous n’avons comparé les 2 platines qu’en stéréo I-LINK.
L’ampli Onkyo TX-NR5000 n’étant absolument pas configuré pour utiliser d’autres connectiques ne nous a pas incité à aller plus loin.
Les enceintes sont des Jamo D870 qui font plutôt partie des bonnes réalisations du constructeur danois.
Sans surprise, le 9600 est supérieur au 989 en offrant une meilleure richesse des timbres, un équilibre spectral plus juste, une spatialisation bien intégrée, une fluidité et un délié accrue.
Petite déception qui va déplaire à certains vis-à-vis du gain du I-LINK.
Il apporte certainement un gain net par rapport à du coaxial numérique (je ne le conteste pas puisque nous n’avons pas pu tester) mais les caractéristiques audio sont dans la même lignée qu’en coax ou en analogique.
Il ne permet en aucun cas de transformer le lecteur en vrai platine CD.
Sur le 989 seul que je côtoie au quotidien (le 9600 pour ma part n’avait été écouté qu’une seule fois), j’ai retrouvé exactement les mêmes symptômes d’approximation de la scène stéréo avec toujours ce coté brouillon.
Cette dernière critique n’engage que moi car j’étais le seul du groupe a avoir une approche tournée Hi-Fi.
Tous ces constats ont été unanimes et sans ambiguïté.
Ma propre conclusion est que ce n’est qu’avec un ensemble calibré dans son intégralité qu’il est possible de révéler les réelles prestations des différents maillons. (je pense bien sur au 720 et 1080 P du 9600)
Sans cela, les constats amènent à des aberrations de jugement.