Le deuxième round s’est déroulé dans le célèbre magasin Elecson !
On commence par une visite de l’auditorium : d’une surface de 35 m² avec 3 m sous plafond, le sol est couvert de parquet et un traitement acoustique mural est composé de mousses placées de manière éparse.
Les enceintes Dynaudio CONTOUR S3.4 sont éloignées des murs ; elles sont drivées par un intégré Denon PMA SA1 (2x50 W, 30 kg et 8000 € … c’est le top du constructeur). Tout le câblage est de marque Ecosse.
Denon DCD-2000AE – 2000€
Mon premier CR sur ce lecteur a stupéfait nombre d’entre vous et j’en suis arrivé à douter non pas de mes oreilles, mais du bon fonctionnement du lecteur.
Cette fois ci, c’était le moment de confirmer ou d’infirmer mes premières impressions.
Les cotés dynamique, vivant du lecteur, assez droit avec un médium légèrement en avant, ainsi que son ample scène sonore sont toujours présent.
Mais les défauts déjà recensés sont également de la partie : un manque de matière, de consistance dus à une atténuation des harmoniques, cela entraîne des crispations et un manque de fluidité. Je retrouve ce coté brouillon, ce manque de discernement lors d’enregistrements complexes faisant appels à de multiples instruments.
Je n’irai pas cette fois jusqu’à dire que les violoncellistes sont partis en pause mais il est évident qu’il est difficile de différencier leurs jeux de ceux des violonistes.
Il en est de même sur Chan Chan ou certains instruments se détachent normalement clairement de la masse orchestrale, le DCD-2000 n’arrive pas à les rendre parfaitement intelligibles.
Audio analogue MAESTRO 24/192 – 2400€
Ce lecteur, malgré sa façade massive taillée dans la masse est très classe.
C’est en ouvrant le tiroir que le sourire retombe : il fait parti d’une mécanique de CD-ROM ; ce n’est pas ce type de composant qui choque car ils sont de plus en plus utilisé en mécanique audio, mais c’est le coté « cheap, plastique beige » qui dénote avec le reste du lecteur.
La ou cela devient irritant, ce sont les ergots sur le logement du CD qui gênent lors de son insertion.
Autre aspect exaspérant, la lenteur pour passer d’une plage à l’autre, impossible de les passer à la volée.
Maintenant, la chose essentielle : le son !
L’équilibre est à peine descendant et la dynamique est plus timorée que le lecteur précédemment testé. Le grave semble légèrement écourté.
Par contre, je retrouve ce qui fait défaut au Denon : une bonne fluidité, un coté naturel de la restitution, avec d’avantage de grains.
La différenciation des différents instruments est nette et sans ambiguïté.
La scène stéréophonique est correcte sans plus.
Melody CD M-10 – 1800€
Malgré sa construction type char d’assaut comme le Maestro, le CDM-10 est loin d’avoir l’élégance et le raffinement de ce premier, c’est du brut de décoffrage et la quantité a largement pris sur le dessus de la qualité.
Les caractéristiques audio du Melody sont dans la même lignée que l’Audio analogue.
Ce qui diffère premièrement, c’est qu’il est bien droit, avec une ouverture stéréophonique plus prononcée.
Tout le reste va plus loin : richesse des timbres, fluidité, musicalité, lisibilité, bande passante notamment dans le grave qui conforte mon impression de limitation sur le lecteur précédant. Tout est plus vivant et articulé.
Une petite aparté avant de conclure ; j’ai pu écouter brièvement le Denon DCD-A1 qui représente pour 7500€ leur sommet de la gamme CD/SACD.
Les défauts constatés sur le DCD-2000AE sont effacés, c’est une machine performante mais dont le potentiel ne semble pas aussi élevé que le prix.
Conclusion :
Pour le Denon je suis désolé, seul le SACD peut justifier son prix supérieur par rapport à de nombreux lecteurs de renommés aux alentours de 1600€ comme les Naim, Sphinx, Marantz, Consonance, Primare, Linn et Musical fidelity.
Sur la base du support CD, qui me semble prépondérante, ces lecteurs font certainement mieux.
Pour revenir au autres prétendants :
L’Audio analogue fait son boulot correctement mais il y a une mollesse, une platitude qui font que je n’accroche pas.
Je préfère amplement le Melody capable d’assurer rythme, finesse et justesse des timbres.
Il a un coté « la belle et la bête » par analogie à sa restitution et à son physique.