j_yves a écrit:qmsqts a écrit:Merci pour se petit reportage " Vinyle "
la musique indépendamment de l'interprétation ne se cantonne pas à un bande passante ni à des db, etc... c'est quand même un ressentit qui passe par de l'émotion ou pas , il faut bien reconnaître,
pour ceux qui ont des oreilles en état de marche et quelque peu de sensibilité à la musique, que le vinyle de se coté là, même sans être parfait, retransmet plus d'émotion et de matières que tout autres supports numériques, après moins réel, plus limité, on aime ou pas
pour les platines vinyle comme d'ailleurs toutes autres sources il y a toujours une certaine démesure au niveau du matériel et des prix, beaucoup sont des vitrines technologique mais pas toujours des références musicale en fonction de leurs tarifs
mais ça reste de beaux objets
tous ceux qui préfèrent le numérique apprécieront .....
A mon avis, la prétendue supériorité "émotionnelle" du vinyle sur le numérique est purement psychologique et il y a, comme souvent quand il s'agit d'ouïe,une bonne part d'auto-suggestion. Pour ma part, je considère que l'émotion n'est pas donnée par le système d'écoute, mais par le travail des artistes et des ingés sons et de mastering, et surtout par notre cerveau et nos affects plus que par tout le reste. Quant à la chaleur du son, elle est plus liée à des défauts objectifs qu'à un surcroît de qualité.
reste que j'aime le support vinyle, même si je suis convaincu qu'il est moins fidèle que le numérique bien réalisé, mais un 33T, c'est un bel objet, plus sensuel et plus lisible qu'un CD (je parle des qualités de l'objet, pas du son qui est associé à celui-ci). Je ne crois pas non plus que les craquements du support, à relativiser d'ailleurs quand le disque est neuf ou quasi neuf et bien entretenu, tuent ni me^me diminuent l'émotion ressentie à l'écoute, une émotion authentique ne se laisse pas perturber par si peu.
Quand donc les audiophiles arrêteront-ils d'instrumentaliser l'émotion en faveur de tel ou tel support ou matériel ? L'émotion est le produit purement subjectif, mais très puissant, des interactions entre les sens, l'intellect, la culture et les affects ; son déclenchement n'a rien à voir avec la qualité objective du matériel, mais les présupposés que l'on peut avoir en faveur de tel ou tel matériel peuvent en revanche modifier les affects, ce qui modifie en retour la perception sensorielle. Certains construisent alors mentalement une supposée supériorité en faveur de ce qu'ils préfèrent.
On a parfaitement le droit de préférer le vinyle, le Cd, la démat ou que sais-je encore, bien sûr. Mais cessons de prendre nos perceptions subjectives pour la réalité, et cessons de hiérarchiser les différences que l'on entend, et qui sont donc largement induites par nos prismes émotionnels et culturels, en utilisant l'émotion comme critère objectif, ce qu'elle ne peut jamais être, pour hiérarchiser les qualités de matériels ou supports.
Il est grand temps de déconstruire ce discours audiophile subjectivo-émotionnel qui sert surtout à faire vendre et acheter à prix d'or du matériel qui pourrait être aussi bon et beaucoup moins cher. C'est particulièrement vrai dans le domaine des platines, bras, et cellules, qui atteignent un degré de sophistication et de prix parfaitement délirant et sans aucun rapport avec les limites objectives du support.