Rooky2 a écrit:je n'ai trouvé aucun explication par Dolby Atmos ou DTS:X concernant les schémas qu'ils proposent? On peut dire que j'ai très soif de connaitre plus. Par exemple, avec un 7.1.4 quelle hauteur pour les surrounds quand les murs latéraux sont relativement proches de la zone d'écoute (<2m), qui semble d'être typiquement le cas de nos HC?
![:D](https://www.homecinema-fr.com/forum/images/smilies/icon_biggrin.gif)
Il est difficile de reproduire dans un petit volume ce qui été élaboré pour être écouté dans un grand volume.
Je vais essayer d'être clair:
Le niveau sonore s'atténue quand on s'éloigne de la source d'émission. Tout le monde le comprend.
L'intensité sonore est la puissance (acoustique) par m² de surface d'une sphère virtuelle à une distance donnée de la source sonore. Quand on s'éloigne de la source la surface de la sphère croît avec le carré de la distance. En champ libre, l'intensité sonore est donc divisée par 4 à chaque doublement de la distance, soit une perte de pression de 6dB.
Dans un volume clos, la perte est très légèrement inférieure dans la zone dite de champ direct. Gardons 6dB pour simplifier l'exposé.
Deux spectateurs sont assis côte à côte à 1,90m de distance dans une salle de cinéma de 12m de large. Le premier est à 5,05m de l'enceinte surround gauche, l'autre est à 6,95m. L'enceinte produit une intensité de 82dB au milieu de la salle. La pression à 1m de l'enceinte est donc: 82+20log(6)= 97,6dB
Le premier spectateur reçoit une pression de 97,6-20log(5.05)=83,5dB et le second 80,7dB.
L'écart de niveau sonore à retenir est 2,8 décibels.En réalité cet écart sera moins important dans une salle de cinéma (<1dB), car on n'a pas qu'une enceinte de chaque côté mais un réseau d'enceintes.
Dans un home cinéma de 4 mètres de large, deux spectateurs sont assis à chaque extrémité d'un canapé à la même distance que précédemment, soit 1,90m. L'enceinte surround produit toujours 82dB au milieu de la pièce et compte tenu des dimensions, la pression à 1m n'est plus que 82+20log(2)= 88dB.
Le spectateur à gauche reçoit 87,6dB et celui de droite 78,6dB.
L'écart de niveau est 9 décibels.J'ai reproduit cette expérience en vraie grandeur dans une pièce traitée de 4,40m de large.
Sur le graphe, vous voyez la réponse impulsionnelle de la pression (en pascals) des signaux mesurés à l'emplacement des spectateurs A, B et C pour une émission depuis l'enceinte surround gauche. Convertis en décibels, l'écart entre A et C est de 8 dB, ce qui est cohérent avec le calcul pour cette largeur.
![Image](https://img15.hostingpics.net/pics/601837Surroundleftc.jpg)
Que doit-on en conclure?
L'écart de niveau sonore latéral ou oblique perçu par deux spectateurs séparés par une même distance est beaucoup plus important dans une petite pièce que dans une grande.
On peut se rapprocher d'un niveau uniforme dans une grande salle grâce aux distances et à la diffusivité produite par la mise en réseau. C'est impossible avec des enceintes unidirectionnelles dans le volume d'une pièce d'habitation.
Mais moi j’aime bien les objets dans les films, par exemple dans « Girl on the Train » d’écouter le train qui passe.
C'est tout à fait légitime.
L'ennui, c'est que si les sons objets sont ciblés, les ambiances supposées diffuses le sont aussi par le fait de n'avoir qu'une seule source, directive de surcroit, de chaque côté et éventuellement derrière. Or, les films qui présentent des sons objets représentent une infime minorité de la production cinématographique occidentale et les objets en regard des ambiances représentent une petite fraction du contenu surround.
La question que je pose depuis 3 ans est: faut-il se priver d'une audition cohérente de 99,9% du contenu sonore des films pour privilégier 0,01% ? C'est un choix personnel que je respecte sans le comprendre.
Carthman a écrit:J'ai pu voir dans beaucoup d'installations que la plupart des faux-plafonds sont faits intégralement de dalles acoustiques, mais toi tu préconiserais d'alterner avec des "dalles" MDF ?
Oui et c'est une grave erreur.
Ce type de plafond absorbe prioritairement les sons mediums aigus. Et comme le plénum qui les surplombe est toujours insuffisant ils n'absorbent que les fréquences supérieures à 500Hz.
De plus, les objets disposés dans la pièce, rideaux, coussins, moquette, vêtements, n'absorbent aussi que les aigus.
A cela, il faut ajouter que les enceintes sont plus directives dans l'aigu que dans le grave. Les murs sont moins arrosés dans l'aigu, le traitement des surfaces à ces fréquences est moins nécessaire.
Or, les graves ne sont quasiment jamais traités car c'est plus difficile et souvent volumineux. Il s'en suit un déséquilibre important avec un RT moyen inférieur à 0,1s dans l'aigu, proche de 2 secondes dans le grave pouvant atteindre 4 à 6 secondes pour les résonances stationnaires.
Il est essentiel de traiter en priorité les basses fréquences. L'aigu se fait tout seul avec les objets et les personnes dans la pièce.