Bon, je vois que nous avons des avis qui diffèrent. Je le respecte.
Par contre que ni ni !! Étant un homme du concret, je ne parle que de mes expériences vécues et non celles des autres ou des écrits de certains. Pour moi, seule l’expérience vécu compte !
Mais, soyons d’accord sur le fait que la hifi, n’est qu’un sujet futile dans l’absolue, par rapport à tout ce qui se passe dans le monde ! Elle n'est juste là, que pour nous faire plaisir et nous détendre.
Ce n’est surement pas moi, qui tirerais sur la marque Yamaha, qui date de 1887, avec le premier orgue fabriqué par Mr Torakusu Yamaha . Alors qu’elle avait fait de moi, un passionné heureux dans les années 87/90 avec un des tout premiers prés ampli processeur Yamaha, le DSP-A1 qui nous apportait de grosses nouveautés au niveau son, pour l’époque, avec le dolby surround et tous ses modes dsp de fous. A cette époque, c’était la "guerre"avec mes amis, à celui qui avait le plus de mode dsp. C’était génial car comme tu le disais toi et Jacko, Yamaha faisait des captations de salle reconnues dans le monde, pour les retranscrire après avec des modes Dsp.
A cette époque les deux marques qui ressortaient du lot c’était d’un côté Yamaha et le l’autre Onkyo. A ce moment-là j’avais fait la bascule de Yamaha à Onkyo avec le 919thx qui m’avais permis d’être dans les tout premier en france, à avoir le Dolby digital, avec l’ajout d’un petit processeur ED901 qui se branchait sur le 919thx. Et pour ressortir le signal, il fallait faire une modification, qu'une seule platine laser disque acceptait, c'était la Pioneer CLD-2950, en lui rajoutant une sortie S/PDIF. Alors que Yamaha a dû attendre quelques temps pour avoir le Dolby Digital.
A cette époque on tournait en boucle avec Jurassic Park et Batman, qui étaient les premiers films en DD. Je les connais par cœur et quand on entendait un peu d’effets sur les arrières ont été comme des fous !
Maintenant, avec le recul, on se rend compte que les modes DSP c’est très sympas, mais pas naturel et respectueux du signal originel. On perd, avec les dsp, la largeur de bande passante sur tous les canaux, ainsi que du respect des timbres et donc de la dynamique qui en découle. Rajouter des retards, et des résonnances c’est super mais pas naturel du tout. Alors que l'on recherche à reproduire ni plus ni moins que ce qu'il y a sur un enregistrement.
Je vous parle souvent, du sans compromis dans l’élaboration d'un produit, mais cela veut dire quoi au juste ?
Le sans compromis, le seul juge c'est le résultat.
Décider de faire un produit sans compromis, ne tiens pas forcement à la taille de la société. Mais de la décision de se positionner sur un créneau particulier et de tout mettre en œuvre pour arriver au but, qui est souvent la résolution d'un problème, en mettant en place un business plan en conséquence.
La société Yamaha est très grosse et diversifiée avec beaucoup de moyens pour la recherche et développement. Oui, plus que des marques comme Lyngdorf et McIntosh
Mais bon, Yamaha n’est pas une société à but non lucratif !
Donc comme toute société, elle a déterminé un marché cible. Et dans le cas qui nous intéresse, Yamaha ne s’est pas positionné sur le marché du THDG en home cinéma, mais sur le marché de l’électronique grand publique.
C'est quoi la différence entre le marché grand publique et celui du sans compromis ?
Pour le grand publique, on vise un but en essayant de s'y rapprocher, avec qu'Une seule chose en tête, le prix de reviens et donc le prix final.
Le sans compromis, la cible c'est le résultat et d'arriver totalement au but par tous les moyens, avec la notion de coût qui est moins primaire. Car le prix du coût mis en place pour l'atteinte de la cible est accepté par les acheteurs.
En prenant le marché grand publique, Yamaha, doit répondre à une demande sur un marché spécifique, en prenant en compte l’aspect concurrentiel.
Tout mettre en œuvre pour fabriquer un produit qualitatif, qui sera concurrentiel au niveau prix par rapport à ses concurrents, pour trouver son publique tout en assurant la marge de revenue déterminé au début du projet. Et pour y arriver ce n’est que du compromis !
Pour essayer d'expliquer les choses très simplement.
Prenons l'exemple de deux composants différents qui remplissent la même fonction. Le composant A excelle dans sa fonction alors que le composant B fait son boulot médiocrement mais coûte 3 fois moins chère.
Dans le sans compromis se sera le composant A choisi.
Dans le grand publique se sera le B.
Vous répétez cela à tous se qui compose l'appareil et vous avez créé des gammes.
Avec le haut de la gamme qui sera composé de 10 à 30% de composant B par rapport au produit étalon. Pour finir avec le début de gamme qui sera à 100% en composant B.
Voilà pourquoi plus on nivelle vers le bas plus les différences sonores, entre Denon et Marantz par exemple, seront ténues, pour finir avec le début de gamme où là, il n'y aura plus aucune différence, seule la fonction sera différente.
C'est une logique industrielle qui se duplique à énormément de secteur.
Quand on comprend cela on comprend pourquoi il y a différentes gammes pour notre passion et qu’au final, il y a une vraie logique. Et que certaines marques ne cherchent pas à faire ce qui se fait de mieux dans leur domaine.
Au sujet de la dynamique, pour ma part, je suis très sensible à la dynamique des instruments, des voix et à leurs nuances. Qui veut dire, la sonie (volume perçu) maximale et sa sonie minimale.
Bien sûr, c'est le bruit de fond de la pièce qui déterminera la sonie le plus faible perçu dans l’environnement. En général environ 38/40db dans une pièce calme. Donc plus sera bruyant l’environnement, moins on aura de dynamique perçu. Si par exemple, une formation orchestrale arrive à reproduire 110BD maximal en dynamique et que le seuil de bruit de l'environnement est de 50DB, on ne pourra percevoir que 60DB de dynamique.
Après faut-il encore être capable de reproduire cette dynamique...
Qui vient d'une captation de micro ou de la création d'une console, qui devra être couchée sur un support pour l'enregistrement, pour ensuite être véhiculée jusqu'à son lecteur physique ou dématérialisée, qui l'enverra a son pré ampli, qui la redistribuera à chaque amplificateur, qui devront alimenter les hauts parleurs de l'enceinte, qui de par leurs vibrations nous restitueront, ou pas, cette dynamique...
Ah ! Je suis content de voir que tu es aussi audiophile que mélomane !
Dans ce cas, j'ai une question, Haskil.
Qu'elle est ta vision à toi, de la montée en gamme en hifi et du hdg et thdg ?