dub a écrit:cleriensis a écrit:un système Hifi est fidèle à la source.. point barre.. la source c'est l'enregistrement. Il y a des points communs entre le réel et l'enregistrement, bien évidemment, mais le fait est que le principe même de la stéréo est de diffuser en deux points un évenement sonore capté en deux points (si on est en prise de son stéréo) ou en multiples points mais sommés en deux in fine... donc la reproduction stéréophonique est une illusion. C'est pourtant très simple à comprendre avec un peu de bonne foi. Les aspects physiques du son mesurable, eux ne sont pas illusion, le son c'est du son.. il n'y a pas à tergiverser là dessus. Soit dans le cadre d'un système hifi, il doit respecter au plus près le son source, c'est à dire le reproduire le plus fidèlement possible, ce son source est lui par contre en partie une illusion de la réalité. Donc ce débat n'a rien à faire dans l'équation, car hors boucle. Il y a des paramètres assez fidèles à la réalité dans une captation, la dynamique, dans une échelle moyenne, evidémment dans des grosses formations symphoniques, les micros peuvent éventuellement suivre, pas les enceintes.. le timbre, si il n'y a pas trop de trafiquage et que l'effet de filtre en peigne est maitrisé.. en gros ce qui diffère le plus c'est la phase et l'emissivité directe et indirecte. Imagine qu'il est capté et diffusé en un point fixe frontal, des réflections qui en réalité viennent de derrière ou du sol... analyse le résultat sur la phase et le timbre...il faut que tout ça soit crédible, bref c'est très complexe, c'est le job du magicien preneur de son. Le système hifi doit reproduire ça fidèlement, les mesures valident ou non en partie cela. Reste la variabilité de l'interprétation de ces mesures ainsi que le protocole employé pour les faire...
N.B. oui pour ce qui se passe en aval, et, en amont, la variabilité du savoir faire du preneur de son (à ce propos, pour ma part, je préfère parler de savoir-faire et d'expérience plutôt que de magie: il y a un tour de main et des dispositions personnelles, mais rien de surnaturel) — car ça n'est pas pour rien que certains sont plus réputés que d'autres.
Je partage l'opinion de dub & Co.
Mais, "pour enfoncer le clou", pourquoi s'arrêter au preneur de son ?
Un enregistrement est bien souvent le résultat d'une longue chaîne de traitement, incluant tout un travail de post-production jusqu'au mastering final, qui est là pour donner la "couleur" d'un disque.
Il y a des disques produits pour fournir un résultat proche du réel par des prises de son souvent réalisées à 2 micros seulement. Et, il y en a d'autres réalisées en multi-pistes mixées pour reconstituer une stéréo.
Une croyance ou une illusion serait de croire qu'un système stéréo soit parfaitement capable de reproduire à l'identique un "live". Pour espérer obtenir ce résultat, il faudrait que:
- la pièce d'écoute soit "normalisée" (peut-être aussi proche de celle où l'enregistrement est réalisée).
- la réponse spectrale et la dynamique du système soient calibrées.
- la position des enceintes standardisées.
- les ingénieurs du son respectent certaines règles...
Bref, en pratique, on est certain que l'ensemble des conditions ne peuvent être réunies pour obtenir l'illusion du reél. Même côté ingé son, chacun y va de sa sauce, comme cela a été dit plus haut. Est-ce un problème ? Je ne pense pas. La référence à l'héritage de Peter Azcel est intéressante, car même si on peut critiquer deci delà certains points, mais ce vers quoi il abouti me semble intéressant: Il faut profiter des concerts acoustiques ! C'est un plaisir. L'écoute de la musique amplifiée (et/ou enregistrée) en est un autre !
La référence aux disques de Diana Krall me semble intéressante aussi. Il y a peut-être de la compression mais le résultat "artistique" est excellent. Et, lorsque l'on a un système suffisamment bon et résolvant, et que l'on a l'habitude du concert acoustique, on peut facilement se rendre compte à quel point on entends beaucoup plus de choses (de détail) qu'au concert. Par exemple, le souffle de la voie dans le micro n'est jamais présent lors d'un live (et pour cause !). Beaucoup de disques appréciés des audiophiles présentent d'ailleurs souvent ces caractéristiques, et sont assez éloignés du "réel".
Donc, de mon point de vue, ce n'est donc pas 2 choses qui s'opposent. C'est juste 2 choses différentes, 2 plaisirs différents aussi. Un système hifi qui "monte en gamme" ne permettra pas de s'approcher plus près du réel, mais sera juste plus résolvant par rapport à ce que contient le disque.
Mais dans tout cela, y a-t-il une croyance particulière généralisable ? Il me semble qu'à part certains audiophiles ou mélomanes, personne ne fait la confusion.