JACBRU a écrit:Igor Kirkwood a écrit:Salut kazuya
Attention à la précision de l'analyse de la courbe
en 20 ème d'octave les creux vers 100 hz se trouvent vers - 12 dB mais en 1/3 d' octave c'est - 4 dB seulement
Audible ??.....Aucun CR n'a jamais mis en évidence audibilité éventuelle du "creux" vers 100 Hz
Après de nombreux essais il est apparu qu'une égalisation pour "remplir le creux" s'entendait bien davantage que le creux lui même: l'égalisation s'entendait alors comme un peu un trainage, nuisant à la précision du grave
. Par contre la courbe était plus jolie
.
Tu noteras que le creux est moins prononcé en mesure Droite + Gauche.
pos
a une idée pour tout de même améliorer ce creux, qui d'ailleurs existait en 2009 à l'époque de l'installation par TMS: c'est mettre le caisson complètement en coin ?
C'est possible mais un peu moins esthétique, il faudra faire des essais.
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Quand au Dirac Jean Luc Ohl qui dispose de la version professionnelle du DIRAC ne l'a pas employé, mais je préfère qu'il réponde lui même sur cette question.
Une règle dont j'ai toujours constaté la véracité. Une bosse s'entend beaucoup plus qu'un creux dans une courbe de réponse fréquentielle.
Une montée de niveau, en particulier en bas du spectre sonore entraine toujours des effets de masque sur le haut du spectre, y compris sur les harmoniques les plus hautes. Il y a donc une répercussion subjective sur l'ensemble du spectre sonore, en particulier dans la zone de grande sensibilité de notre audition.
Au contraire, dans la plupart des cas, les creux très significatifs se retrouvent dans le grave/haut-grave, zone de moindre sensibilité de notre ouïe. La transmission squelettique prend de l'importance. Ces phénomènes physiologiques ont un rôle, protéger des ondes sonores à grande énergie les fragiles structures de notre oreille interne. En fait, un creux dans le bas du spectre peut, avec un peu d'expérience, se remarquer par un médium-aigu parfois hyper-défini, un peu agressif, manquant de naturel par déséquilibre global et une impression subjective de courbe régulièrement montante. Le plus souvent, l'impression est plus modulée. L'écoute est légèrement trop "froide", Tout est question de compensation entre la bas et le haut du spectre... Rappelons nous l'utile approximation de la "loi" des 400000 pour équilibrer une chaîne : 20x20000 = 40x10000 = 80x5000...
Pour ma part, cela fait pas mal de temps que je n'ai pas écouté la chaîne d'Igor. Je ne peux donc pas dire que le creux ait significativement "refroidi" l'atmosphère. La position d'écoute, relativement éloignée des enceintes avant, donnait une écoute globale qui favorisait les ondes réfléchies par rapport à l'onde directe et l'amortissement relatif du haut du spectre. Le rapprochement actuel du canapé correspond à une écoute plus proche du triangle équilatéral, plus favorable à l'onde directe et au haut du spectre. Mais je ne peux avoir d'avis, n'ayant pas entendu récemment...
Je suis tout-à-fait en accord avec Jacbru qui souligne les répercussions que peut avoir une modification ponctuelle de la réponse d'une installation par l'usage d'un ou plusieurs filtres passe-bande sur la perception des autres parties du spectre sonore, celles qui ont été laissées en l'état. Je viens d'en faire l'expérience.
Mes quatre hôtes avaient estimé que mon installation sonnait un peu trop sourdement et qu'il convenait donc de relever les plus hautes fréquences. Ce que j'ai fait par un filtre passe-bande positif de 4 à 5 db centré sur 10 puis 15K/c avec un coefficient de qualité faible, 1 sur l'échelle de mon BEHRINGER qui va de 0,1 à 10. Cette correction s'est manifestée par un déséquilibre immédiatement perceptible, même par mes mauvaises oreilles, déséquilibre qui se manifestait par une présence artificielle des harmoniques élevées notamment sur les voix chantées. La courbe de réponse relevée en tiers d'octave et au point G n'accusait pourtant aucune bosse caractéristique mais indiquait une décroissance normale de -/+ 5 db à 10K/c à cet endroit. La correction avait donc été bien dosée.
Mais cependant le résultat auditif ne correspondait pas à l’alignement sur l’écran. En fait, à l’analyse, le problème s'était déplacé vers le médium qui était devenu un peu chétif en présence d’une réponse plus affirmée dans le haut du spectre. Cette correction dans le haut du spectre avait donc fait apparaître un défaut qui, à l’écoute, passait inaperçu jusqu’alors, bien qu’un examen visuel attentif de la courbe de réponse révélait un creux entre 300 et 400 c/s qui existait déjà auparavant. Les HP ALTEC 416 C de mes demi-VOT étaient responsables de ce creux lié vraisemblablement à un incident acoustique. Donc, après avoir corrigé le haut du spectre, j’ai dû m’attaquer au cœur du médium.
J’ai tenté cette correction en abaissant les cross ALTEC/TAD jusqu’à 300 c/s avec une pente très raide (48db/octave) nécessaire pour protéger les moteurs TAD. Cette façon de faire convenait assez bien à mes oreilles et était corroboré par une courbe de réponse où la faiblesse dont question avait disparu. Je l’ai fait entendre à un de mes amis avec de meilleures oreilles que les miennes. Celui-ci critiqua vertement ce qu’il entendait, estimant que la musique manquait d’assise et que les voix étaient projetées sinon criardes. Le micro relevait une courbe de réponse plate mais l’oreille normale relevait, elle, un manque de puissance rayonnée dans la zone nouvellement attribuée aux TAD par l’abaissement de la fréquence de basculement du cross (ce que, par contre, mes oreilles, déficientes dans l’aigu, pardonnaient facilement). Cette discordance entre ce qui s’entend et ce qui se voit sur l’écran tendrait à démontrer que le respect au micro d’une cible en droite ligne n’est pas nécessairement la garantie d’une écoute équilibrée.
J’ai finalement comblé le manque de puissance rayonnée en chevauchant sur 100 c. environ la réponse des deux HP, l’ALTEC étant coupé vers le haut par un cross très pentu (48db/octave) à 457c., le TAD à 350 par un cross inverse de même qualité. Vous me direz certainement qu’un pareil agencement doit presque nécessairement entrainer un brouillement des réponses et des phases dans la zone du chevauchement mais cela n’est pas apparu à la mesure de la sommation des deux canaux. A l’écoute par contre, il apparaissait que la partie du chevauchement était nettement surexposée et provoquait un certain empâtement du message sonore. Le défaut était parfaitement circonscrit à la partie du spectre chevauchée et le remède fut rapidement trouvé en diminuant d’un demi-décibel le signal destiné à chacun des canaux ALTEC.
Pour en revenir à l’équilibre entre les corrections par filtres passe-bande des creux et des bosses d’une courbe de réponse, ces différents tâtonnements me font penser qu’une bosse peut être facilement identifiée comme telle à la fréquence où elle se produit (c’est pour cela qu’elle est perçue comme un élément plus nuisible à l’harmonie sonore générale d’une installation qu’un creux ) alors qu’un creux, lui, apparait moins en tant qu’une déficience à l’endroit où il se loge que par une sensation de surexposition ailleurs.
Cordialement Olivier