haskil a écrit:grand x a écrit:Bonjour
Intéressantes remarques, et informations de la part de quelques intéressés.
Ce problème de la presse Hifi et du poids des annonceurs dans le contenu rédactionnel risque de perdurer tant que ce n'est pas le lectorat (abonnement ou achat au numéro) qui fait la grande part des rentrées.
Tu l'auras sans doute remarqué, mais je n'ai pas parlé du poids des annonceurs dans mon petit topo.
En fait, je pense que le poids des annonceurs dans la presse magazine française est un problème secondaire... qui est devenu lourd de conséquences à cause de la médiocrité globale du secteur et donc de l'abandon progressif des lecteurs... alors évidemment, quand il y n'y a plus de lecteurs acheteurs... ou si peu.
Sur le marché français de la presse magazine hifi audio et vidéo il n'y a que des titres dont aucun ne se détache comme une vraie référence et dont la plupart va du médiocre au très médiocre à une exception près que j'ai donnée : le vieux Hifi Stéréo qui est un magazine cohérent et est un peu mieux que moyen.
Ce qu'il manque, mais est-ce encore le temps ?, c'est un magazine irréprochable du point des mesures de labo (éventuellement publiées en version ultra complète sur Internet), dans lequel on ne retrouve pas les prières d'insérer envoyés par les agences de communication ou les importateurs/distributeurs, dans lequel les protocoles de BE et de CR soient clairs et toujours les mêmes, dans lesquels il y ait une grande dose de professionnalisme journalistique qui soit insufflé, etc. dans lesquels on tienne au loin les gris gris et dans lesquels on ne sacrifie pas au discours et rites de l'idiophilie qui a éloigné un public nombreux de ce secteur. Mais dans lequel on parle sérieusement des techniques, technologies, nouveautés, acoustique, placement des enceintes, etc., etc., etc.
Et que l'on présente du vrai Haut de gamme, sans langue de bois, sans langage codé.
Et puis, le "on ne parle que des produits qui nous satisfont": c'est un incipit qui ne peut pas être pris au sérieux. Donc, il faut en changer !
On aborde de nouveau , à travers la disparition de cette revue - que pour ma part je ne regretterais pas pour elle même -, la question de la presse et de son rapport à internet (pas limité à la presse audio).
L'observation d'haskil, qui combat l'idée (reçue ?) que la presse audio serait dans son contenu éditorial inféodée aux annonceurs, rejoint pour moi une constatation : les annonceurs des produits les plus manifestement discutables, ceux qui pourraient être l'objet d'une critique sérieuse, me semblent assez marginaux d'une part et ne pourrait que très difficilement ce passer de cette presse d'autre part.
J'ai envie de citer une revue, ERE NUMERIQUE, qui tire du coté du multimédia généraliste et n'aborde que marginalement l'audio, qui n'est pas loin de là exempte de reproches, mais qui effectue à chaque numéro des comparatifs en notant les matériels
avec des vainqueurs et des vaincus (et des observations parfois très sévères), comparatifs dans lesquels la notion de rapport qualité/prix est constante et plutôt bien présentée.
J'ignore si ces comparatifs sont correctement effectués - disons que globalement celà paraît pas mal -, mais je ne vois pas que leurs annonceurs, parfois très mal noté (Toshiba, philips pour des exemples récents) leur aient retiré la publicité ! Je suis naïf et j'aurais tendance à dire que les critiques leur permettent d'améliorer le produit (par exemple Philips a refondu ses menus sur ses téléviseurs après que la plupart des revues spécialisées l'ait étrillé. On peut supposer que cette
contre publicité a servi la cause des consommateurs même si on évitera la candeur béate)
On peut ajouter qu'une presse plus crédible et de mons point de vue plus interessante - et on va donner un exemple sur le Net -, pourrait enrayer la chute de la diffusion, laquelle entraîne celle des recettes publicitaires.
On prend donc un peu le problème à l'envers : si la diffusion s'accroît, les recettes publicitaires ont toutes les chances de suivre y compris et surtout de la part d'annonceurs moins marginaux et plus constants qui ont de toute façon besoin d'atteindre un public.
En outre la montée en puissance des forums et des sites internet impose certainement de revoir le modèle.
On peut ainsi, cete fois sans aucun doute sous l'angle de la
qualité, et pour le modèle intenet, aller voir du coté du site
LES NUMERIQUES (sans lien à ma connaissance avec la revue citée plus haut).
Comparatifs pointus et très expliqués, dialogue permanent avec les internautes, articles de fond, désir visiblement constant de s'améliorer, esprit critique inimaginable pour la presse audio et.... ce site connaît un succès foudroyant avec sans nul doute les recettes publicaitires qui suivent la courbe.
Alors, faut-il vraiment dire que tout le monde est beau et gentil pour connaître croissance et rentabilité ?