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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

Haute-Fidélité, copie conforme de la réalité.

Message » 12 Mar 2009 12:35

SYLEX a écrit:
Philippe Muller a écrit:
SYLEX a écrit:[ Juste pour finir, AMHA, on obtient un gros son d'abord avec une grande salle, plutôt qu'avec un gros système. 8)


Non non! Avec une salle bien faite on peut obtenir une assez bonne approximation. On peut masquer certaines caractéristiques. Et quand on est au concert dans une loge, on peut s'approcher du bord pour bénéficier au mieux de la grande salle. Il suffit de reproduire un effet comparable. Il y a évidemment un minimum. Il est admis (IEC) qu'une salle de moins de 4m de large est incapable de fournir une stéréo crédible (je parle de stéréo naturelle, pas de stéréo artificielle).
OK, mini 4m de large pour combien de longueur et surtout combien de hauteur ? Dans les constructions actuelles, ce sont souvent les 2.4 m de plafond qui sont une vraie limite. Ai-je encore faux ?


est ce à dire que dans une piece de 3m sur 5, il est preferable de disposer les encientes contre le mur de 5m?? J'ai toujours pensé que la disposition des enceintes dans la longueur etait préférable (notice de mes anciennes cabasse, je suis docile!)

Olivier
oso
 
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Message » 12 Mar 2009 12:40

grand x a écrit:
Philippe Muller a écrit:...
La question fondamentale est celle du mariage réussi entre les enceintes et la salle. Il s'agit de quantifier (avec des moyens qui sont à la portée de tous) ce qui est soupçonné. Le problème est que les magasins entrent ce qui va bien chez eux, pas chez les gens (à moins d'avoir de la chance). Savoir pourquoi, le vérifier, préconiser le bon matériel, le démontrer au final sur place... c'est quelque chose qu'Internet n'est pas prêt de réussir.

Toute peine mérite salaire; l'inverse est également vrai.


Merci pour ces réponses.

Les 2 écueils, dans le cas des vendeurs, sont:
-les marges sont les mêmes pour les vendeurs internet et ceux qui ont une structure lourde (local, appareils de démo,...) et qui se déplacent (avec le matériel pour essais et prêts),
-l'acheteur est-il prêt à "surpayer" son matériel pour avoir ces essais à domicile et ces expertises acoustiques?
Car avec les marges actuelles, c'est difficilement envisageable de concurencer les prix internet avec l'offre de service envisagée. Il n'est que de voir en plus les marges du matériel image, particulièrement réduites, qui n'autorisent guère à faire du service, sauf à avoir une structure assez large et beaucoup de débit.

Y a-t-il une demande confirmée pour des services personnalisés payants (essais poussés et expertise acoustique de la salle d'écoute), qui méritent l'investissement temps et finances d'une telle évolution? Les vendeurs ont déjà du mal à faire appliquer les tarifs catalogue avec des offres de service très fournis (prêts, essais à domicile, conditions de paiement, aides à la mise en oeuvre et à l'optimisation, disponibilité et écoute avant, pendant et après l'acquisition,...).
J'ai peur que ces intéressantes évolutions ne se heurtent à un réalisme de marché (des sous pour le matériel, mais pas pour les services).
Il faut déjà se bouger pas mal pour expliquer que l'on propose des appareils, pas des prix (et donc des performances pour un certain prix, pas des remises sur des prix gonflés qui font miroiter des merveilles moins chères qu'avant).
Il faut aussi expliquer ce que l'on est en droit d'attendre, mais aussi faire découvrir de la musique, et donner des éléments d'écoute, de choix, d'évaluation de qualité des matériels et des enregistrements; peu de personnes ont la culture et les moyens de surrajouter au coût des matériels des coûts de services.

Si celà concerne 1 acheteur dans l'année (acceptant des études, des profondes modifications de la salle d'écoute et du budget supplémentaire), l'externalisation de ces études et traitements me semble plus professionnellement plus appropriée, bien que personnellement cet aspect soit des plus intéressants dans cette recherche gratifiante et réjouissante du "encore plus proche de la musique".
Je sens mieux un état intermédiaire, des connaissances basiques, une capacité d'analyse (et de mesures), et des solutions de traitement simples et acceptables. C'est moins satisfaisant musicalement, mais permet de continuer, de progresser même, sans foncer dans le mur parce que trop décalé par rapport à une réalité économique et culturelle (que l'on peut déplorer, mais qu'en tant qu'entreprise on ne peut ignorer).


Il faut simplement :mdr: que les acteurs du marché :vendeur, acheteur, fabriquant changent de culture.
Il est amusant de lire les doc dynaudio pour les enceintes pro et les doc pour les enceintes hifi. La doc des Air possédent une grosse partie acoustique. La doc des confidence 0.


Francois :wink:
frgirard
 
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Message » 12 Mar 2009 12:42

oso a écrit:est ce à dire que dans une piece de 3m sur 5, il est preferable de disposer les encientes contre le mur de 5m?? J'ai toujours pensé que la disposition des enceintes dans la longueur etait préférable (notice de mes anciennes cabasse, je suis docile!)

Olivier
Comme le dit Philippe Muller, l'acoustique est complexe. ;) Moi, je n'en ai retenu qu'une seule règle, quand on a un doute, on teste et l'on choisit ce qui satisfait le plus ses propres oreilles. ;) Et oui, beaucoup pensent comme toi, mais parmi ceux qui ont essayé, un nombre important sont restés dans l'autre sens. 8)

La configuration dans mon profil


Magnetar UDP800 / Lumagen Radiance Pro 4242 / JVC DLA-N7 / MicroPerf'Oray HD 4K / Anthem AVM90 / 9 x Focal SM6 Be & 1000 Be + 4 x Focal 300 / 2 x Subs DIY Beyma 18LX60 V1 / Amplis HPA / Etudes, traitements & calibrations pros
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SYLEX
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Message » 12 Mar 2009 12:45

grand x a écrit:
Philippe Muller a écrit:...
La question fondamentale est celle du mariage réussi entre les enceintes et la salle. Il s'agit de quantifier (avec des moyens qui sont à la portée de tous) ce qui est soupçonné. Le problème est que les magasins entrent ce qui va bien chez eux, pas chez les gens (à moins d'avoir de la chance). Savoir pourquoi, le vérifier, préconiser le bon matériel, le démontrer au final sur place... c'est quelque chose qu'Internet n'est pas prêt de réussir.

Toute peine mérite salaire; l'inverse est également vrai.


Merci pour ces réponses.

Les 2 écueils, dans le cas des vendeurs, sont:
-les marges sont les mêmes pour les vendeurs internet et ceux qui ont une structure lourde (local, appareils de démo,...) et qui se déplacent (avec le matériel pour essais et prêts),
-l'acheteur est-il prêt à "surpayer" son matériel pour avoir ces essais à domicile et ces expertises acoustiques?
Car avec les marges actuelles, c'est difficilement envisageable de concurencer les prix internet avec l'offre de service envisagée. Il n'est que de voir en plus les marges du matériel image, particulièrement réduites, qui n'autorisent guère à faire du service, sauf à avoir une structure assez large et beaucoup de débit.

Y a-t-il une demande confirmée pour des services personnalisés payants (essais poussés et expertise acoustique de la salle d'écoute), qui méritent l'investissement temps et finances d'une telle évolution? Les vendeurs ont déjà du mal à faire appliquer les tarifs catalogue avec des offres de service très fournis (prêts, essais à domicile, conditions de paiement, aides à la mise en oeuvre et à l'optimisation, disponibilité et écoute avant, pendant et après l'acquisition,...).
J'ai peur que ces intéressantes évolutions ne se heurtent à un réalisme de marché (des sous pour le matériel, mais pas pour les services).
Il faut déjà se bouger pas mal pour expliquer que l'on propose des appareils, pas des prix (et donc des performances pour un certain prix, pas des remises sur des prix gonflés qui font miroiter des merveilles moins chères qu'avant).
Il faut aussi expliquer ce que l'on est en droit d'attendre, mais aussi faire découvrir de la musique, et donner des éléments d'écoute, de choix, d'évaluation de qualité des matériels et des enregistrements; peu de personnes ont la culture et les moyens de surrajouter au coût des matériels des coûts de services.

Si celà concerne 1 acheteur dans l'année (acceptant des études, des profondes modifications de la salle d'écoute et du budget supplémentaire), l'externalisation de ces études et traitements me semble plus professionnellement plus appropriée, bien que personnellement cet aspect soit des plus intéressants dans cette recherche gratifiante et réjouissante du "encore plus proche de la musique".
Je sens mieux un état intermédiaire, des connaissances basiques, une capacité d'analyse (et de mesures), et des solutions de traitement simples et acceptables. C'est moins satisfaisant musicalement, mais permet de continuer, de progresser même, sans foncer dans le mur parce que trop décalé par rapport à une réalité économique et culturelle (que l'on peut déplorer, mais qu'en tant qu'entreprise on ne peut ignorer).


On crée la demande. Combien de fois ai-je pesté contre ces revendeurs qui nous disaient: "ya pas de demande!" ? Comment voulez-vous que cette demande existe quand les gens ne savent pas ce qu'ils peuvent demander, à quoi ça sert... Si le boulot avait été fait plus tôt, il y aurait moins à rattraper aujourd'hui. Ne comptez pas sur certaines "feignasses" de la hifi (s'agissant de certains revendeurs, pas tous, c'est à peine exagéré) pour soutenir une telle action quand pousser un carton les épuise déjà. Ils feront tout pour ridiculiser votre action (manquerait plus que le public demande du service). Le ménage a besoin d'être fait; de toutes façons, il se fera.

Si je regarde ce fil, le nombre de posts et de lectures en peu de temps, il ne fait aucun doute que les hifistes attendent quelque chose.

Qui a dit qu'une étude basique était coûteuse et longue? La première chose est de savoir ce qu'il y a à faire. Le minimum est déjà un progrès par rapport à rien (ou que du blabla). N'attendez pratiquement rien des marques, peu vous soutiendront car elles en sont incapables ou n'en ont pas les moyens. Quelle tristesse!
Dernière édition par Philippe Muller le 12 Mar 2009 13:37, édité 1 fois.
Philippe Muller
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Message » 12 Mar 2009 13:04

Pour limiter les modes propres, il y a des rapports de dimensions qu'il faut éviter et les pires sont les multiples.
Pour 6m x 5m x 2,5m ça risque de poser des problèmes car 5m = 2 x 2,5m.
Le pire serait 7,5m x 5m x 2,5m....

L'avantage d'un plafond assez haut c'est qu'il laisse de la marge pour le travailler (faux plafond, dalles, etc).

Mon salon (+ salle à manger dans le prolongement) fait en tout 7,3m x 3,9 et le plafond est à 3m. Je compte utiliser environ 20cm de hauteur sous le plafond pour un traitement (un mix absorbant et diffusant) et aussi intégrer de l'éclairage. Je me retrouverai avec un rapport de 1 - 1,4 - 2,6 donc assez éloigné des multiples problématiques.
Actuellement j'ai des dalles en fibre de bois compressées et peintes qui ne sont pas très esthétiques, cela fera d'une pierre plusieurs coups (esthétique, acoustique, isolation avec l'étage du dessus, éclairage, etc).
Mes enceintes sont sur une grosse moitié du mur de 7,3m afin de respecter le triangle équilatéral et de ne pas avoir les enceintes dans les coins avec tout les problèmes de réflexion que cela engendre.
cquest
 
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Message » 12 Mar 2009 13:41

cquest a écrit:Pour limiter les modes propres, il y a des rapports de dimensions qu'il faut éviter et les pires sont les multiples.
Pour 6m x 5m x 2,5m ça risque de poser des problèmes car 5m = 2 x 2,5m.
Le pire serait 7,5m x 5m x 2,5m....

L'avantage d'un plafond assez haut c'est qu'il laisse de la marge pour le travailler (faux plafond, dalles, etc).

Mon salon (+ salle à manger dans le prolongement) fait en tout 7,3m x 3,9 et le plafond est à 3m. Je compte utiliser environ 20cm de hauteur sous le plafond pour un traitement (un mix absorbant et diffusant) et aussi intégrer de l'éclairage. Je me retrouverai avec un rapport de 1 - 1,4 - 2,6 donc assez éloigné des multiples problématiques.
Actuellement j'ai des dalles en fibre de bois compressées et peintes qui ne sont pas très esthétiques, cela fera d'une pierre plusieurs coups (esthétique, acoustique, isolation avec l'étage du dessus, éclairage, etc).
Mes enceintes sont sur une grosse moitié du mur de 7,3m afin de respecter le triangle équilatéral et de ne pas avoir les enceintes dans les coins avec tout les problèmes de réflexion que cela engendre.

Il y a quelques années, la NRDS à publié plusieurs articles très intéressant écrit par Rinaldo Bassi qui parlait de l'acoustique. Dans un de ces articles il y était question " du nombre d'or" concernant les dimensions " idéales " de la pièce d'écoute ...
Isabelle44
 
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Message » 12 Mar 2009 13:55

Isabelle44 a écrit:
cquest a écrit:Pour limiter les modes propres, il y a des rapports de dimensions qu'il faut éviter et les pires sont les multiples.
Pour 6m x 5m x 2,5m ça risque de poser des problèmes car 5m = 2 x 2,5m.
Le pire serait 7,5m x 5m x 2,5m....

L'avantage d'un plafond assez haut c'est qu'il laisse de la marge pour le travailler (faux plafond, dalles, etc).

Mon salon (+ salle à manger dans le prolongement) fait en tout 7,3m x 3,9 et le plafond est à 3m. Je compte utiliser environ 20cm de hauteur sous le plafond pour un traitement (un mix absorbant et diffusant) et aussi intégrer de l'éclairage. Je me retrouverai avec un rapport de 1 - 1,4 - 2,6 donc assez éloigné des multiples problématiques.
Actuellement j'ai des dalles en fibre de bois compressées et peintes qui ne sont pas très esthétiques, cela fera d'une pierre plusieurs coups (esthétique, acoustique, isolation avec l'étage du dessus, éclairage, etc).
Mes enceintes sont sur une grosse moitié du mur de 7,3m afin de respecter le triangle équilatéral et de ne pas avoir les enceintes dans les coins avec tout les problèmes de réflexion que cela engendre.

Il y a quelques années, la NRDS à publié plusieurs articles très intéressant écrit par Rinaldo Bassi qui parlait de l'acoustique. Dans un de ces articles il y était question " du nombre d'or" concernant les dimensions " idéales " de la pièce d'écoute ...


Le nombre d'Or est basé sur une suite: 1- 1.618 - 2.618. Cette suite est très utilisée par les compagnons qui l'appellent la divine proportion (entre autre). J'ai deux compagnons dans ma famille. Du point de vue de la répartition des modes, le nombre d'or n'est pas celui qui présente la meilleure performance mais une salle de ce type sonne de manière très particulière, très calme. Il se pourrait que d'autres caractéristiques que les modes jouent un rôle. Mon auditorium personnel (pas le salon) est une pièce de 3.1 x 5 x 8.1 que nous avons prévue dès la construction et qui est posée sur la roche. Elle est transformée en atelier de duplication pour le moment mais il s'agit d'une pièce très agréable. Le maçon me disait qu'en y entrant, il ressentait quelque chose de spécial alors qu'elle était brute.
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Message » 12 Mar 2009 14:01

Le nombre d'or est une proportion, pas une dimension, ce qui étend un peu les possibilités.
désolé pour cette précision technique, mais qui peut avoir son importance.

Question: Comment fonctionnent les enceintes et systèmes d'écoute dans les salles réalisées selon le Modulor (dimensions (pour le coup, ce terme s'applique) et proportions proposées par l'architecte Le Corbusier dans ses constructions -mis au point en application des propriétés du nombre d'or et adapté aux dimensions humaines et d'ergonomie- et utilisé (plus rarement) par d'autres depuis)?

Quelqu'un a expérimenté des écoutes dans des logements d'une des " cités radieuses", ou mieux encore dans des maisons ou villas construites par "Corbu"? (hauteur sous plafond: exactement 2,26m :-? )

Inconvénient à prévoir: ce type de logement est en général assez dépouillé, avec parois bien dures, et peu de remplissages par mobilier et accessoires.
Peut-on espérer une expérience dans un logement Le Corbusier aménagé façon "bonbonnière du XVIII° siècle" ? 8) :roll:
Pour ce dernier point, je suis pas réaliste, ce serait l'oeuvre d'un iconoclaste, qui risquerait une Fatwa des intransigeants adorateurs du Maître.
Dernière édition par grand x le 12 Mar 2009 14:04, édité 1 fois.
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Message » 12 Mar 2009 14:04

grand x a écrit:
Philippe Muller a écrit:...
La question fondamentale est celle du mariage réussi entre les enceintes et la salle. Il s'agit de quantifier (avec des moyens qui sont à la portée de tous) ce qui est soupçonné. Le problème est que les magasins entrent ce qui va bien chez eux, pas chez les gens (à moins d'avoir de la chance). Savoir pourquoi, le vérifier, préconiser le bon matériel, le démontrer au final sur place... c'est quelque chose qu'Internet n'est pas prêt de réussir.

Toute peine mérite salaire; l'inverse est également vrai.


Merci pour ces réponses.

Les 2 écueils, dans le cas des vendeurs, sont:
-les marges sont les mêmes pour les vendeurs internet et ceux qui ont une structure lourde (local, appareils de démo,...) et qui se déplacent (avec le matériel pour essais et prêts),
-l'acheteur est-il prêt à "surpayer" son matériel pour avoir ces essais à domicile et ces expertises acoustiques?
Car avec les marges actuelles, c'est difficilement envisageable de concurencer les prix internet avec l'offre de service envisagée. Il n'est que de voir en plus les marges du matériel image, particulièrement réduites, qui n'autorisent guère à faire du service, sauf à avoir une structure assez large et beaucoup de débit.

Y a-t-il une demande confirmée pour des services personnalisés payants (essais poussés et expertise acoustique de la salle d'écoute), qui méritent l'investissement temps et finances d'une telle évolution? Les vendeurs ont déjà du mal à faire appliquer les tarifs catalogue avec des offres de service très fournis (prêts, essais à domicile, conditions de paiement, aides à la mise en oeuvre et à l'optimisation, disponibilité et écoute avant, pendant et après l'acquisition,...).
J'ai peur que ces intéressantes évolutions ne se heurtent à un réalisme de marché (des sous pour le matériel, mais pas pour les services).
Il faut déjà se bouger pas mal pour expliquer que l'on propose des appareils, pas des prix (et donc des performances pour un certain prix, pas des remises sur des prix gonflés qui font miroiter des merveilles moins chères qu'avant).
Il faut aussi expliquer ce que l'on est en droit d'attendre, mais aussi faire découvrir de la musique, et donner des éléments d'écoute, de choix, d'évaluation de qualité des matériels et des enregistrements; peu de personnes ont la culture et les moyens de surrajouter au coût des matériels des coûts de services.

Si celà concerne 1 acheteur dans l'année (acceptant des études, des profondes modifications de la salle d'écoute et du budget supplémentaire), l'externalisation de ces études et traitements me semble plus professionnellement plus appropriée, bien que personnellement cet aspect soit des plus intéressants dans cette recherche gratifiante et réjouissante du "encore plus proche de la musique".
Je sens mieux un état intermédiaire, des connaissances basiques, une capacité d'analyse (et de mesures), et des solutions de traitement simples et acceptables. C'est moins satisfaisant musicalement, mais permet de continuer, de progresser même, sans foncer dans le mur parce que trop décalé par rapport à une réalité économique et culturelle (que l'on peut déplorer, mais qu'en tant qu'entreprise on ne peut ignorer).



Je pense que la demande ne sera pas apparente tant que l'amélioration d'un système passera par la vente systématique d'accessoires ou d'up grade du système.

Il suffit de poser la question à un revendeur relatant un problème dans l'écoute de son système, les réponses sont très rarement en rapport avec l'acoustique du lieu d'écoute. On a le droit à :
- le cable YYY que vous avez est déconseillé pour votre système , prenez plutot le XXX
- votre ampli/lecteur cd/ enceintes nécessitent un remplacement car le mariage est mauvais

Si un jour on entendait: Avez vous déjà fait une mesure de votre local pour savoir ce qui cloche? ce serait déjà un pas en avant.
C'est frustrant de dépenser quelques centaines /milliers d'euros et de ne pouvoir obtenir chez soi le résultat entendu en magasin
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Message » 12 Mar 2009 14:09

Philippe Muller a écrit:Le nombre d'Or est basé sur une suite: 1- 1.618 - 2.618. Cette suite est très utilisée par les compagnons qui l'appellent la divine proportion (entre autre). J'ai deux compagnons dans ma famille. Du point de vue de la répartition des modes, le nombre d'or n'est pas celui qui présente la meilleure performance mais une salle de ce type sonne de manière très particulière, très calme. Il se pourrait que d'autres caractéristiques que les modes jouent un rôle. Mon auditorium personnel (pas le salon) est une pièce de 3.1 x 5 x 8.1 que nous avons prévue dès la construction et qui est posée sur la roche. Elle est transformée en atelier de duplication pour le moment mais il s'agit d'une pièce très agréable. Le maçon me disait qu'en y entrant, il ressentait quelque chose de spécial alors qu'elle était brute.

Merci pour cette précision Philippe. Et même si je ne percute pas sur tout, c'est un réel bonheur que lire vos interventions.

Sinon, a t-on connaissance aujourd'hui des proportions idéales d'une pièce d'écoute qui de part sa conception à la base, évitera d'emblée les ondes stationnaires et autre flutter écho ?
Isabelle44
 
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Message » 12 Mar 2009 14:12

Je ne sais pour Corbu, mais les salles de concerts ou maisons faites par Oscar Niemeyer au Brésil sont très mauvaises du point de vue acoustique. Très mauvaises est un euphémisme.
C'est moins le béton que l'aspect lisse des murs et que les proportions qui sont responsables.
haskil
 
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Message » 12 Mar 2009 14:17

Dommage, ce sont quand même des oeuvre plastiques intéressantes.
Je ne me rappelle pas que Niemeyer s'inscrivait dans les principes de proportion reproposés par le Corbusier.
C'est plus la plastique visuelle et le travail du béton qui l'importaient (et en tout cas pas l'acoustique, apparemment).
Architecture très dépouillée, grandes surfaces dures, c'est pas glop pour la musique !
grand x
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Message » 12 Mar 2009 14:24

Je ne sais pas si la chapelle de Ronchamp de Le Corbusier est basée sur la divine proportion (ça aurait été de circonstance), mais ça réverbère à mort là-dedans. Il paraît qu'elle a fait l'objet d'une étude préalable mais j'aimerais en connaître l'objectif. Est-ce une réussite ou un échec?
Philippe Muller
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Message » 12 Mar 2009 14:25

Quelques chiffres sur les proportions des locaux d'écoute : http://www.forumcabasse.org/wiki/Consei ... C3%A9coute :wink:
syber
 
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Message » 12 Mar 2009 14:30

Isabelle44 a écrit:Sinon, a t-on connaissance aujourd'hui des proportions idéales d'une pièce d'écoute qui de part sa conception à la base, évitera d'emblée les ondes stationnaires et autre flutter écho ?


L'un des meilleurs rapports serait 1 - 1.4 - 1.9 (à quelques centièmes près). Je crois que c'est 1 - 1.408 - 1.872 si ma mémoire est fidèle. Vous remarquerez que cela fait un plafond assez haut. La salle d'écoute Cabasse à Brest était basée sur ce rapport:

h= 5.30m l= 7.5m L= 10m. Curieusement L vaut presque le double de h mais presque n'est pas le double.

Ceci ne concerne que les modes. Pour le flutter écho, le traitement d'un mur sur deux (face à face) peut suffire. Ensuite, il y a toutes sortes d'améliorations.
Philippe Muller
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