haskil a écrit:Lizandre a écrit:
Ensuite, les maisons de disque ont positionné leur produit comme du fast food : un produit parfaitement standardisé, facilement produit, facilement vendu, mais jetable et sans intérêt.
Autrement dit, elles ont positionné la musique comme un produit de consommation jetable, à valeur de réécoute nulle. Elles ont dilapidé les "valeurs" que pouvaient véhiculer leur produit.
Vous n'allez pas réinventer la culture de masse, quand même
Ce que vous dites s'écrit depuis les années 1950 !!!!
Le yéyé du début-milieu des années 1960, c'était déjà comme ça et en une saison ça a ringardisé quantité de chanteurs qui sont tombés au champ d'honneur et n'ont plus été diffusés par les radios périphériques de l'époque... ça remplissait les journeaux de l'époque, cette plainte des chanteurs de qualité dont seuls quelques rares ont survécu... certains après avoir passé un sacré quart d'heure.... Plus personne ne voulait d'eux...
Radio périphériques de l'époque qui tournaient avec encore moins de tubes que les radios dont vous parlez ne tournent aujourd'hui et qui étaient tellement moins nombreuses ! Ah ! Ces jeunes qui n'ont pas connu la FM et les ondes longues d'avant 1981....
Et au passage, je vous rappelle que quantité impressionnante de disques de musique de qualité sortent aujourd'hui dans le commerce.... Bien plus qu'il y a 30 ou 40 ans... et qu'ils ne se vendent pas non plus...
Alors que les moyens d'information sont bien plus nombreux...
OK, pourquoi pas. D'ailleurs la hausse de frequentation des salles de concert que l'on observe depuis plusieurs annees corrobore tes propos.
Mais a quoi attribues-tu la baisse dramatique de vente de CD?
Les moyens d'information sont en effet de plus en plus nombreux, contrairement a ce que pretendent quelques grincheux, la qualite des CD s'est amelioree de maniere spectaculaire qualite sonore mais aussi presentation et leur prix est incroyablement descendu (1 album CD tt neuf en 92 c'etait 130F, a comparer avec le tarif d'une nouveaute a la FNAC en 2007 ds les ~20 Zoros...).
Le vrai fautif c'est le MP3 plus recemment et plus generalement les moyens de communication "informatiques", je pense, mais aussi la deferlante plus ancienne de radios FM.
Certes ds les 70's, les grosses radios commerciales s'etaient peut-etre deja vendues a la facilite, mais le choix etait assez restreint : Europe1, RTL, RMC, + 2 ou 3 autres a opposer a Radio-France. L'auditeur n'avait d'autre choix que d'ecouter ces quelques stations ou Radio-France (radios de qualite il faut l'admettre).
Pour se procurer "la daube", il n'avait aucun autre moyen que de se rendre chez son disquaire.
Et la, le contact humain reprenait le dessus et, pour peu que le disquaire soit competent -tres souvent a l'epoque- les echanges de qualite permettait au quidam de se trouver confronte a la musique, la vraie puis de se construire une culture musicale autre que tubesque. Personnellement, j'ai enormement appris grace aux vendeurs de disques et continue (magasins de disques d'occasion en UK)...
Mais l'avalanche de moyens de communication a reduit cette relation d'humain a humain et par la-meme la possibilite de chacun a evoluer. On en est la : l'amateur eclaire doit se demener dans une jungle de media pour trouver la qualite ou elle est (bien etouffee de par l'avalanche de daube...) quand le quidam se contentera betement du tout-venant, vu son accessibilite et son immediatete.
Donc oui ou l'on reparle de culture de masse, mais aussi et surtout des passerelles pour y acceder.....