Robert64 a écrit:Concernant le sujet du fil, quelques questions (peut-être naïves) à Pio:
Pourquoi ne pas faire le même genre d'expérience avec des instruments plus classiques, au moins chez nous, et surtout plus répandus.(piano, flûte, violon...)
Naturellement.
Dans mon cas, j'ai pris ce que j'avais sous la main. Pas de flûte, de guitare ou de violon chez moi. Juste un yangqin.
Et encore, je n'aurais pas fait cette comparaison si je n'avais pas trouvé cette vidéo en particulier, où je reconnais le son de mon instrument. Sur la plupart des autres enregistrements, le son enregistré est trop différent du son de l'instrument.
Mais comme dit Scytales, ce n'est qu'un pas de fée. Le minimum pour apprendre quelque chose est d'enregistrer l'instrument et de rejouer le même enregistrement. Déjà, on sera sûrs que la prise de son n'est pas compressée ou égalisée. J'ai prévu de le faire. Peut-être ce week-end.
Robert64 a écrit:Comme ça, il serait possible de jouer sur le même Steinway que celui de l'enregistrement.
Mon yangqin est plus petit qu'un yangqin de concert, et j'ai moins de cordes pour chaque note. Le son est donc un peu différent... Mais pas trop. Dans une vidéo d'Eason Music Store, le site où j'ai acheté mon yangqin, on peut entendre jouer successivement un yangqin classique et mon yangqin portable, et on ne fait pas vraiment la différence.
Mais en réalité, il y a tout de même des différences. Le son est très sec là où j'ai deux cordes par note au lieu de trois, et très bizarre sur les deux rangées du bas où j'ai trois cordes fines. Je ne dois pas les utiliser pour la comparaison.
Mais dans l'aigu, où j'ai quatre cordes au lieu de cinq, c'est très, très semblable à l'enregistrement. Et dans le grave, sur les grosses cordes, ça ressemble pas trop mal.
Robert64 a écrit:Avec toutefois une difficulté: certains instrument ne sonnent pas de la même manière selon l'interprète.
Oui, en concert, ils jouent fort, et le son décroît très vite après l'attaque. Clang! Clang ! Clang !
En appartement, je frappe moins fort, et le son décroît moins vite. DannnnnnggggDannnngggDannnnggg.
jean GROS a écrit:Bonjour, pour répondre à la question initiale, perso, je n'ai jamais entendu un système qui reproduisait à la perfection un instrument de musique, cuivres ou percussions etc. ! il manque tjrs ce "grain" qui fait dire "c'est un vrai instrument qui joue" !!!!!
Je suis d'accord. Il y a un "truc" en plus avec l'instrument réel.
Je te dirai ce qu'il en est après avoir enregistré moi-même l'instrument. On saura si ça vient du mixage ou de la distance micro-instrument.
Igor Kirkwood a écrit:La réponse à ta question jiblyste n'est pas simple.
Certes le cymbalum à été mis au point tardivement en Hongrie en 1870.
Le yangqin serait donc plus ancien.
Mais celui ci a été introduit en Chine, en sa forme primitive, à l'époque de Marco Polo.
En effet, en chinois, yangqin signifie "instrument étranger". Il semble qu'il soit apparu en Chine vers le 16e siècle.
Mais la version moderne, chromatique, quatre octaves avec étouffoirs, utilisée en orchestre, date des années 1970.
D'après ce que j'ai lu, le plus ancien instrument de ce genre à être encore joué est le santour iranien et indien. Plus petit, il est accordé diatoniquement : do, ré, mi, fa... on l'accorde selon la gamme qu'on veut.
Il y a également le santouri grec, un peu plus grand, qui est chromatique, on joue do, do#, ré, re# etc.
Il y a le cymbalum, le plus grand de tous, cinq octaves, je crois, avec étouffoirs. Je ne connais pas le diagramme d'accordage, mais on peut jouer chromatiquement.
La hammered dulcimer, aux Etats-Unis, s'accorde encore différemment. Ca marche par tétracordes : on joue do, ré, mi, fa d'un côté, et il y a le même tétracorde une quinte plus haut sur la rangée d'en face, c'est-à-dire sol, la, si, do. Chaque gamme occupe un rectangle de quatre rangées et deux colonnes.
Les plus grand modèles, le Dulci Forte de Master Works, et le grand modèle de chez Dusty Strings, font plus de quatre octaves chromatiques et sont munis d'étouffoirs.
Enfin, le yangqin s'accorde encore différemment : à chaque fois qu'on se déplace verticalement, c'est une seconde majeure, et horizontalement, une quinte. C'est donc un peu plus compliqué pour jouer une gamme majeure ou mineure, mais l'avantage, c'est qu'une fois qu'on en connaît une, on les connaît toutes. Pour transposer, on rejoue la même chose en partant d'un point de départ différent.
Il fait également un peu plus de quatre octaves, et les étouffoirs sont en option.
Bon, en pratique, tout ça, c'est vrai au milieu de l'instrument. Quand on arrive au bord de l'instrument, tout est réarrangé un peu comme on peut pour faire tenir toutes les notes.