banc d'essai pour rire de l'ampli Audio par Peg-Harty

[kéké 26]

c'est d'enfer !!!

[dub]

Ben oui, mais faire le test avec l'Eté Indien au lieu des Petits pains: est-ce que ça ne brouille pas totalement l'écoute?

[niouborn]

Merci pour cette perle de C.R. (review) rondement menée !

[KurtLil]

Ce CR, bien que majestueux, me laisse sur ma faim.

On sait pour la taille( n°3), mais on n'a aucune information sur la provenance des huitres.
Et que vaut l'association antinomique Est-Ouest entre ce vin et les crustacés?

Peg, habituellement vous ne nous laissiez pas dans le flou.
Nous parler de l'ambiance sonore , quand il y a des huitres, apparait hérétique

[peg-harty]

Précisions sur les modalités du test de l’Arlésienne

Suite aux nombreux trois courriers d’auditeurs qui ont réagi à notre dernier banc d’essai (review) nous nous devons d’apporter quelques précisions qui, nous l’espérons, vous permettrons de mieux cerner le Concept 34.

A tort ou à raison, nous avons décidé, pour ce matériel hors du commun de changer radicalement notre processus (process) d’analyse ce qui s’est immédiatement traduit – sur le papier – par ce quelques uns jugerons comme des « imprécisions » et d’autres, parfois les mêmes, comme une « hérésie ».

Ceci n’est pas une surprise et nous avions prévu ce désarroi car le concept 34 remet en cause moult certitudes profondément ancrées dans les esprits.

Certains amplificateurs, principalement tubeless, brillent sur le papier à force de dimension exprimée en millimètres et de nombreuses innovations technologiques qui semblent vouloir prouver que le progrès est forcément synonyme de musicalité : entrée numérique, prise SACD, technologie 192 bits, Usb, Mp3, point un, surround, subwoofer, frontal, coaxial et autres entrées CD.
A l’aide de quelques mesures d’oscilloscope suivies d’une écoute méticuleuse nous avions pris l’habitude de départager les concurrents en observant une sinusoïdale agrandie 12 fois. Les différences autres étaient assez minimes pour que nous soyons dans l’obligation de sacrifier à ce protocole qui en valait un autre.

Les frères Clarabelle, en 1976, ont fait preuve d’audace en concentrant leurs recherches sur Joe Dassin, sa personnalité, son talent. Une démarche risquée qui s’est traduite quasi immédiatement par l’abandon de l’oscilloscope qui, selon eux, ne reflétait qu’une partie très modeste du talent de ce chanteur mort trop tôt.

Il devenait évident que nous devions adopter une démarche similaire et concentrer notre étude en essayant de suivre leur raisonnement en nous détachant de notre rigueur habituelle pour approcher une réalité différente. Joe Dassin ET Concept 34 sont tous deux des machines à tubes et il devenait logique de marier les N°3 avec du Riesling.

En ré-écoutant les petits pains nous nous sommes surpris, très rapidement, à oublier notre mission initiale (le banc d’essai) pour nous intéresser aux paroles de Joe. Avec l’Arlésienne le message nous parvenait enfin dans son intégralité : il fallait inviter des filles à danser et non noircir des feuillets. C’est une approche radicalement différente et nous ne connaissons aucun matériel qui respecte autant l’intention réelle de l’artiste.

Incidemment il devenait vain et ridicule de vouloir retranscrire sur un autre support - le papier - la beauté intrinsèque d’une mélodie. L’auditrice A – occupée à danser un slow pendant le test semblait avoir totalement oublié la raison de sa présence dans la chambre sourde. Interrogée après « l’été indien » nous avons obtenu une réponse qui n’allait pas nous permettre de tirer de conclusion formelle sur le Concept 34 : quelle belle chanson…
La rigueur scientifique ne nous aiderait pas sur ce coup là.

Par conscience professionnelle nous avons enchaîné (sans l’évoquer dans l’article) avec un tube des Beatles « Revolution » et les réactions de l’auditrice B ne nous ont pas permis non plus de tirer de véritables conclusions. Dès les premiers accords, elle se tenait la tête, la secouait de gauche à droite en poussant des cris perçants. Puis nous nous sommes aperçus qu’elle pleurait en hurlant « John, Joooooohn ! ». Puis elle s’est évanouie et les brancardiers l’ont évacué.

Nous savions qu’un équipement à 960 000 euros allait nous réserver des surprises mais nous n’avions pas anticipé l’ampleur du phénomène. Aux premiers accords de l’album de Woodstock notre studio a été pris d’assaut par des centaines de milliers de quinquagénaires qui s’étaient garés n’importe où dans la rue. La majorité n’avait pas d’invitation et très rapidement nous avons été débordés. Pas assez de toilettes, des embouteillages monstrueux, sans évoquer la pluie dans le studio…

Nous avons écourté l’expérience, au grand dam de Jimi Hendrix, qui semblait pourtant en forme mais nous ne pouvions prendre ce risque. Nous pensons qu’il est important que vous ayez connaissance des conditions éprouvantes de ce test qui, nous l’avouons humblement et nous nous en excusons, ne rend pas justice à l’Arlésienne.

[dub]

En ré-écoutant les petits pains nous nous sommes surpris, très rapidement, à oublier notre mission initiale (le banc d’essai) pour nous intéresser aux paroles de Joe. Avec l’Arlésienne le message nous parvenait enfin dans son intégralité : il fallait inviter des filles à danser et non noircir des feuillets. C’est une approche radicalement différente et nous ne connaissons aucun matériel qui respecte autant l’intention réelle de l’artiste.

Voilà exactement le genre de discours ésotériques qui reviennent à éviter la seule véritable question:

la prétendue différence, qui serait immédiatement audible et "sur-le-cultante", entre les Petits pains et l'Eté indien a-t-elle ou non été vérifée en test en aveugle ABX dans le respect absolu du protocole!?!?

[expertdoc]

That's THE question

[Themisto]

la prétendue différence, qui serait immédiatement audible et "sur-le-cultante", entre les Petits pains et l'Eté indien a-t-elle ou non été vérifée en test en aveugle ABX dans le respect absolu du protocole!?!?

Tout-à-fait. Je mis en gras les mots les plus importants de la phrase: La, les, le, l'.

Il conviendrait de se mettre d'accord sur leur signification exacte (en ABX, bien évidemment) sans quoi, on risquerait de passer à côté du sens de la vie, de l'univers (et du reste des petits pains):
Définition: Déterminant introduisant un nom dont on connaît l’instance.

A cet instant, je remarque la boucle infinie qu'induit l'utilisation du mot "le" dans la définition même de ce qu'on essaie de déterminer...
Je suis troublé, je n'irais pas plus loin (que mon caviste).

[dub]

la prétendue différence, qui serait immédiatement audible et "sur-le-cultante", entre les Petits pains et l'Eté indien a-t-elle ou non été vérifée en test en aveugle ABX dans le respect absolu du protocole!?!?

Tout-à-fait. Je mis en gras les mots les plus importants de la phrase: La, les, le, l'.

J'en suis conscient, mais mon intention n'était pas de polémiquer ni de faire partir en vrille ce fil! Menons seulement la discussion de manière sereine et dépassionnée…

[peg-harty]

Sur le Concept 34, et dans Joe Dassin, il y a évidemment de TRES GROSSES DIFFERENCES entre petits pains et l'été indien et elles ne sont ni prétendues ni ésotériques.
Mieux : sur cet équipement tous les auditeurs, mêmes aveugles, font quasi instantanément la différence entre Cookie Dingler et Iggy Pop (femme libérée Vs The Passenger).

je vous joins deux liens et vous met au défi de les noter sur votre propre matériel !

http://www.youtube.com/watch?v=pSFV6RhdsNs

http://www.youtube.com/watch?v=JAQRWmAcmW4

[dub]

Sur le Concept 34, et dans Joe Dassin, il y a évidemment de TRES GROSSES DIFFERENCES entre petits pains et l'été indien et elles ne sont ni prétendues ni ésotériques.
Mieux : sur cet équipement tous les auditeurs, mêmes aveugles, font quasi instantanément la différence entre Cookie Dingler et Iggy Pop (femme libérée Vs The Passenger).

je vous joins deux liens et vous met au défi de les noter sur votre propre matériel !

http://www.youtube.com/watch?v=pSFV6RhdsNs

http://www.youtube.com/watch?v=JAQRWmAcmW4

Encore une fois, tant que le protocole n'est pas défini, prétendre entendre des différences entre Joe Dassin et et Iggy Pop ou même Mireille & Matthieu ne suffit pas à éviter l'effet placebo!

Par ex. c'est en toute sincérité que certains croient entendre du Gainsbourg alors qu'il s'agit en réalité que de Gainsbar! Pour l'instant: aucun argument probant n'a été avancé…

[peg-harty]

la prétendue différence, qui serait immédiatement audible et "sur-le-cultante", entre les Petits pains et l'Eté indien a-t-elle ou non été vérifée en test en aveugle ABX dans le respect absolu du protocole!?!?

Tout-à-fait. Je mis en gras les mots les plus importants de la phrase: La, les, le, l'.

Il conviendrait de se mettre d'accord sur leur signification exacte (en ABX, bien évidemment) sans quoi, on risquerait de passer à côté du sens de la vie, de l'univers (et du reste des petits pains):
Définition: Déterminant introduisant un nom dont on connaît l’instance.

A cet instant, je remarque la boucle infinie qu'induit l'utilisation du mot "le" dans la définition même de ce qu'on essaie de déterminer...
Je suis troublé, je n'irais pas plus loin (que mon caviste).

Je vois que nous sommes d'accord. Il nous reste à déterminer exactement sur quoi et ce sera une bonne base de travail.

[expertdoc]

Ce n'est qu'anecdotes et brèves de comptoir, sans protocole protocolairement protocolé nous n'avancerons pas, Dingleton nous avais habitué à plus de rigueur

[Mahler]

Ce n'est qu'anecdotes et brèves de comptoir, sans protocole protocolairement protocolé nous n'avancerons pas, Dingleton nous avais habitué à plus de rigueur

Mais que compte tu prouvais avec un protocole protocolairement protocolé sans penser, en premier, à analyser la cartographie anatomo-physiologique du cerveau, ce qui mène, alors, à ne pas s'affranchir des intrications neuro-physiologiques, et cela même si Joe ferme les yeux (et est pour ainsi dire aveugle) au moment du fatidique extrait : "Il ne voyait pas qu'elle était belle" !

[peg-harty]

Une polémique stérile est née suite à notre récent review (forward) du matériel Arlésienne Concept 34.

Compte tenu de la rareté et du prix de cet amplificateur (960.000 euros) nous avons décidé de le comparer avec un équipement similaire, le Dingleton CC 20 (875 euros). Pour ce comparatif que nous souhaitons le plus objectif possible nous avons précédemment défini un protocole protocolairement protocolé.

Méthode ABX : L’équipement A et B sont ramenés au même niveau sonore. Bouton de volume sur 3 puis augmentation (ou réduction) jusqu’au moment où le morceau référence « petit pain » ne se discerne presque plus au bout du couloir de notre studio, toutes portes fermées. Cette technique simple garantit ±0.1 dB ce qui est très acceptable par convention.

Deux auditeurs éprouvés à entendre : Messieurs Boehlbach Kurt, chef d'orchestre du Symphonic Orchestra de Vienne et Londek Olaf, trompettiste professionnel à Oslo. Pour l’occasion, ils seront aveuglés par des masques de plongée dont les vitres sont peintes avec une couleur occultante qui varie selon l’acuité visuelle de chaque auditeur. (3 couches noires pour M. Boehlbach et 9 pour M. Londek qui porte d’excellentes lentilles/nous aurions pu nous contenter de 5 couches noires - sans les lentilles - mais nous avons jugé plus objectif de partir de la version corrigée)

Ensuite chaque auditeur a pu écouter aussi longtemps qu’il le supporte le titre-référence pour identifier totalement l’équipement A et B. Si on pense qu’ils sonnent différemment, il est demandé d’identifier X qui est donc soit A, soit B. Bien sûr, A ou B est déterminé préalablement par un processus de randomisation doublement caché, dit processus pouf-pouf.
On est autorisé à faire des comparaisons A/X et B/X à n’importe quel moment, aussi longtemps que l’on désire.
Etant entendu qu’une réponse au hasard mène au bon résultat 50% du temps – nous avons procédé à 20 essais. La validité statistique est suffisante pour confirmer ou infirmer les différences.

Le hasard a déterminé que

A serait l’intégré Dingleton CC20 (Chaîne Compacte d’une puissance de 20 watts)

B serait l’Arlésienne Concept 34 avec une source Dingleton MD70 modifiée.

Les deux équipements sont reliés aux Liedl LDL5 (cinq pour le diamètre du haut parleur de basse). Le titre référence « petit pain » de Joe Dassin en vinyl d’une vitesse de 45.


Très rapidement A est considéré différent de B dans 20 cas sur 20 pour chacun des auditeurs. La preuve est faite que la différence existe ce qui était prévisible mais également s’entend, ce qui est plutôt surprenant.

A la question : Alors vous considérez que A est plus chouette que B, ou l’inverse, ou c’est pareil ?
Les réponses sont assez déroutantes.

M. Boehlbach considère que A est globalement meilleur que B sur les violons et les trompettes mais en net recul sur les voix qui semblent légèrement en retrait et voilés. Sur tous les autres registres (moelleux, naturel Dassinien, rayures, tessiture, vérité transcriptionnelle des détails de l’enregistrement) B l’emporte d’une courte pointe estimée à 4. Néanmoins M. Boehlbach relativise son impression et signale que la spatialisation est étrange sur B et A, un peu comme si L et R était inversé.

Note : M. Londek conteste l’affirmation de son collègue et demande d’effectuer un test simple : Installer M. Boehlbach sur un siège de direction tournant et – toujours en aveugle – de le faire tourner tout vite sur lui-même pour vérifier si l’auditeur réussit ensuite à se replacer devant les deux hauts parleurs. Effectivement, l’expérience est concluante car M. Boehlbach, après quelques hauts le cœur, se positionne instinctivement dos à l’équipement. L’essai est répété dix fois pour le même résultat. Nous acceptons d’envisager que l’équipement A est totalement en phase mais que les habitudes de M. Boehlbach, qui dirige régulièrement son orchestre face au public et dos aux musiciens induit un mauvais ou plutôt inhabituel raisonnement.

M. Londeq quant à lui est catégorique : B est plus réaliste sur les cuivres (rappelons qu’il est trompettiste à Oslo) mais préférerait que son instrument sonne comme sur A. Ce cas de figure est intéressant mais dépasse l’objet de ce comparatif qui ne concerne que la haute fidélité et non le désir. Selon M. Londeq la restitution du moelleux est supérieure sur l’équipement B mais une pointe de sécheresse finale lui fait préférer A qui en est complètement exempt et correspond plus à ce qu’il vit régulièrement sur scène dans les caves de jazz (sauf à Munich tient-il à préciser).
La voix de Joe est, selon lui, totalement différente sur A et sur B sans qu’il n’arrive réellement à les départager dans le contexte du réalisme. Il faudrait comparer avec la voix originale – en acapela – avec les Claudettes mais nous devons le décevoir en lui apprenant le décès de l’artiste et l’âge avancé des secondes qui ne permettraient pas de valider correctement la comparaison.





Résultat du test :

Les deux appareils sont suffisamment différents pour que les auditeurs notent immédiatement leur absence de similitudes. L’Arlésienne gagne la compétition dans le registre musical même si, étrangement, les deux auditeurs préfèrent le Dingleton CC20 jugé plus coloré avec une sonorité plus fantaisiste et originale, quoique fatigante (célèbre phénomène du bâillement enthousiaste).

On comprend mieux à présent les différences de prix qui s’expliquent d’elles mêmes à la lecture de nos conclusions.