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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

AudioScienceReview - Discussions autour des mesures

Message » 06 Déc 2019 12:02

Tout à fait haskil
Je rajouterais la phase
Centrage parfait ou non

Mais là ce ne sont pas les amplis qui sont concernés
Subbass
 
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Effet de masque, ordre de l'audibilité

Message » 06 Déc 2019 12:10

haskil a écrit:
Tout a été expliqué déjà sur le post ASR et si on exclue les problèmes de puissance ou d'impédance de sortie, seul la distorsion d'un ampli permet de caractériser sa "couleur". Cela a été démontré il y a plus de 30 ans par Carver et d'autres.
Ce qui saute aux oreilles : la linéarité.
Ce qui s'entend : le bruit de fond.
Ce qui se perçoit : la distorsion.

+ 1 !!!

Qqs page plus tot, j'essayais de détailler plus encore, valeurs à titre indicatives dans un salon, avec un niveau moyen de 85dB au point d'écoute + 15dB de pics en crêtes... soit 105dB pondéré à 1 metre si écoute vers 2 metres... (5dB de perte par doublement de la distance en salle sur le 500 / 3kHz)

indien29 a écrit:Armin À raison, il effectue des mesures en indiquant le protocole suivi.
C’est ensuite à chacun de définir quel est le seuil d’audibilité des mesures en fonction des conditions d’écoute.

Si c’est au casque c’est beaucoup plus sensible.

Si c’est une écoute en milieu domestique, par exemple dans un salon avec des enceintes, les limitations portent sur le bruit de fond de pièce, souvent entre 25 et 40dB
Ensuite pour la distorsion, la limite est celle des enceintes, entre 1 et 10 % voir plus…

les temps de décroissance de la salle sont également un des sujets principaux, avec dans le grave des réverbérations qui montent facilement jusqu’à une seconde ! On le voit, les limites d’audibilité sont très hautes dans un salon

Ce sont donc ces limites qui par effet de masques feront que les défauts mesurés seront audibles ou pas...

Si les enceintes affichent des taux de distorsions élevées, 1% de disto d’ampli ne changera rien

Si on a un peu de délai de groupe par un filtrage passif alors que le TR est à 500ms, c’est masqué par la réverbération de la salle.

Si on a un bruit de fond ou des défauts mesurés sur un dac, une source ou un ampli et que c’est à -70dB, c’est noyé dans le bruit de fond de pièce...

Pour les limites audibles, tu dois prendre les conditions globales d’écoute et regarder les effets de masque, donc oui, la salle est à prendre en compte...
Dernière édition par indien29 le 06 Déc 2019 12:24, édité 4 fois.
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Effet de masque, ordre de l'audibilité

Message » 06 Déc 2019 12:18

Subbass a écrit:Je rajouterais la phase
Centrage parfait ou non

Pour la phase, c'est en effet audible, mais des enceintes avec des valeurs de filtrages assez faibles (pentes pas trop raides) n'affectent pas suffisamment la phase, 360° de rotation ne sont audible que sur des signaux très spéciphiques :
https://www.homecinema-fr.com/forum/acoustique-divers/audibilite-de-la-phase-tests-t30100644.html

Ensuite, des enceintes avec un filtrage à pente faible ont d'autres problèmes (réponse en peignes et souvent en plus gros peignes hors axe) et c'est même grave si les centres émissifs sont espacés (le cas sur de grandes enceintes)

Donc des petites enceintes coaxiales, ou petites enceintes à filtrage en pente faibles, c'est parfait.
Si ce sont de grosses enceintes, multi-voies avec des centres émissifs plus éloignés, le filtrage doit être plus raide, et on arrive avec des rotations de phase au dela de 1000°, tout à fait audible sur certains signaux qui font donc perdre la neutralité, qui est le but recherché en HiFi.
Pour elles, le filtrage FIR est la bonne solution, ou la linéarisation de phase via convolution si filtrage passif ou IIR
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Message » 06 Déc 2019 12:35

Qqs page plus tot, j'essayais de détailler plus encore

indien29 a écrit:
Armin À raison, il effectue des mesures en indiquant le protocole suivi.
C’est ensuite à chacun de définir quel est le seuil d’audibilité des mesures en fonction des conditions d’écoute.

Si c’est au casque c’est beaucoup plus sensible.

Si c’est une écoute en milieu domestique, par exemple dans un salon avec des enceintes, les limitations portent sur le bruit de fond de pièce, souvent entre 25 et 40dB
Ensuite pour la distorsion, la limite est celle des enceintes, entre 1 et 10 % voir plus…

les temps de décroissance de la salle sont également un des sujets principaux, avec dans le grave des réverbérations qui montent facilement jusqu’à une seconde ! On le voit, les limites d’audibilité sont très hautes dans un salon

Ce sont donc ces limites qui par effet de masques feront que les défauts mesurés seront audibles ou pas...

Si les enceintes affichent des taux de distorsions élevées, 1% de disto d’ampli ne changera rien

Si on a un peu de délai de groupe par un filtrage passif alors que le TR est à 500ms, c’est masqué par la réverbération de la salle.

Si on a un bruit de fond ou des défauts mesurés sur un dac, une source ou un ampli et que c’est à -70dB, c’est noyé dans le bruit de fond de pièce...

Pour les limites audibles, tu dois prendre les conditions globales d’écoute et regarder les effets de masque, donc oui, la salle est à prendre en compte...

Dernière édition par indien29 le 06 Déc 2019 11:21, édité 2 fois.


trouve les liens ou amir parle du protocole de tests des électroniques avec ton "discours" sur le filtrage actif /passif , effet de masque , sur la distor des enceintes etc etc etc
là je pense que tu t'en sert (d'amir) pour donner plus de poids et de consistance a ton propos .. quelques fois ,j'ai des doutes sur ton honnêteté intellectuelle .. :-?
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Message » 06 Déc 2019 12:36

Il faut préciser que la rotation de phase est masqué pour le TR (Temp de Réverbération de la salle), comme il monte au fil de la descente en fréquence, il y a un point de croisement ou la rotation de phase est masquée, donc inaudible, noyé dans la réverb de salle.

Comme sur les grosses enceintes à centres acoustiques éloignées, on voit que les centres acoustiques des HP qui reproduisent les sons aigus (lambda faible, faible TR), ne sont pas espacés, et tweeter est souvent proche du médium, ça limite la casse et l'audibilité des défauts de phase... faut juste ne pas exagérer, certaines grandes enceintes rencontrent forcément ces problèmes, car les centres acoustiques sont trop éloignés (grande colonne multi-HP de médium, enceintes à grand pavillon de médium etc..)
Dernière édition par indien29 le 06 Déc 2019 13:02, édité 1 fois.
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Message » 06 Déc 2019 12:46

Bonjour,

à propos de phase de l'ampli, voilà ce que j'avais mesuré à l'époque sur un Rotel classe D avec des modules BO :
10 Hz = 10°
100 Hz = 4,4°
200 Hz = 3,3°
300 Hz = 1,9°
500 Hz = 359°
1 KHz = 355°
5 KHz = 346°
10 KHz = 342°
20 KHz = 332,2°

dètail :
1 KHz = 356,7°
2 KHz = 354,6°
3 KHz = 352,4°
4 KHz = 350,2°
5 KHz = 348,9°
6 KHz = 346,6°
7 KHz = 345,7°
8 KHz = 344,2°
9 KHz = 342,6°
10 KHz = 341,2°
15 KHz = 339,9°

Michel...
Dernière édition par MickeyCam le 06 Déc 2019 12:52, édité 1 fois.
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Effet de masque, ordre de l'audibilité

Message » 06 Déc 2019 12:49

fredoamigo a écrit:
trouve les liens ou amir parle du protocole de tests des électroniques avec ton "discours" sur le filtrage actif /passif , effet de masque , sur la distor des enceintes etc etc etc
là je pense que tu t'en sert (d'amir) pour donner plus de poids et de consistance a ton propos .. quelques fois ,j'ai des doutes sur ton honnêteté intellectuelle .. :-?


Tu as traduit en gras sur cette page : https://www.homecinema-fr.com/forum/general-haute-fidelite/audiosciencereview-discussions-autour-des-mesures-t30100373-255.html les propos qui me parraissent les plus importants de ce post sur l'ASR, la limite de l'audibilité des mesures.

Amir dit que lui suit un protocole de mesure, il ne dit pas qu'il fixe les limites d'audibilité.

Il ne peut pas le faire, ces limites varient en fonction du type d'écoute, casque ou en salle.

En salle, les limites varieront en fonction de l'acoustique de cette derniere, du type d'enceintes etc... il n'est donc pas possible pour lui de fixer une barrière, il mesure, donne des chiffres, ça permet de comparer la qualité des produits très au dela du monde de l'audible pour un humain.

C'est ensuite à chacun de comprendre les limites d'audibilité en fonction de ces contraintes, et de comprendre, par ordre d'importance, ce qui fait que la chaine HiFi sera neutre ou pas, dans quelle limite et de comprendre quels en sont les maillons faibles.

On se doute que de comparer à la mesure, 2 Dacs dont le meilleurs des 2 à moins de disto à -80dB, mais dans les 2 cas, aucun des défauts de ces Dacs ne sont audibles, leurs défauts sont noyés dans le bruit de fond !

C'est comme si on disait, à la mesure dans ma pièce, mon micro perçoit le chant d'un oiseau en arrière du son de mes enceintes, portes et fenetres sont fermés, la musique joue à 85dB au point d'écoute, l'oiseau chante à 80dB à 30 mètres, mais les murs et la distance réduisent sa nuisance de façon telle, qu'ont peut se poser la question, faut-il faire taire l'oiseau car son chant perturbe l'écoute ?

Quel est l'impact du chant de l'oiseau sur l'écoute et la nature de l'effet de masque sur le chant de ce petit animal ?
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Message » 06 Déc 2019 13:29

JPL donne pourtant des éléments concrets sur de nombreuses mesures absentes d’ASR qui peuvent caractériser le son d’un ampli.

Et encore selon JPL, un classe D ne pourra pas reproduire toutes les harmoniques des hautes frequences si la frequence de commutation est inférieure au megahertz...a ma connaissance les plus elevés sont les nuprime a 600khz ... hypex vers 400Khz


BaaM a écrit:Je crains que le sujet dérive sur les mêmes débats polémiques, je reviens donc avec une question concernant les mesures.
STRA à fait référence à un message de Jean Pierre Lafont, j'ai lu le topic.

Il concerne les amplificateurs de puissance.
Je me permet de relever ici (une partie) du message qui me parait être le plus intéressant :

Jean-Pierre Lafont a écrit:Concernant les amplificateurs de puissance, voici une description succincte et simplifiée des principaux critères de qualité pour éclairer ceux que ça intéresse.

le gain
Il s'agit du gain en tension de l'étage de puissance de l'ampli. L'étage de puissance est situé entre le bouton de volume ou l'éventuel processeur et la sortie de l'ampli. On peut régler le gain global de l'ampli grâce au bouton de volume, mais le réglage du gain interne est rarement accessible à l'utilisateur. Or, quand l'ampli possède un organe actif entre le bouton de volume et l'étage de puissance, tel un convertisseur ou un égaliseur, le bruit résiduel de cet organe sera amplifié sans que l'utilisateur puisse intervenir. Le gain doit donc être choisi à l'achat en fonction de la sensibilité ou du rendement de l'enceinte. S'il est élevé (35 à 40dB) et que la sensibilité de l'enceinte l'est aussi (92 à 100dB 1W/1m), le bruit résiduel sera audible et les limites de l'enceinte seront vite atteintes. A l'inverse, si le gain est faible (25dB) et l'enceinte peu sensible (85 à 90dB) il faudra beaucoup de niveau à l'entrée et de puissance en sortie pour atteindre le niveau sonore désiré.
Comparer sur une même enceinte deux amplis ayant un gain différent donnera un résultat différent même si le gain global a été équilibré par le réglage du volume.

l'impédance d'entrée

Trop basse, l'appareil qui précéde (micro, lecteur, préampli...) sera trop chargé. Ceci introduit une distorsion et dans certains cas une perte de niveau dans les aigus.
Trop haute, l'ampli captera plus facilement les rayonnements électromagnétiques induits sur sur les câbles ou sur l'étage d'entrée lui-même.
Comparer deux amplis avec des impédances d'entrée différentes conduit à une tonalité et une distorsion différentes.

l'impédance minimale de charge
L'impédance d'une enceinte n'est jamais linéaire. Une enceinte de 4 ohms fera 30 ohms à sa fréquence de résonance et seulement 2 ou 3 ohms vers le vers-aigu par exemple. Si l'ampli n'est pas capable de délivrer le courant demandé par la charge de 2 ohms, son alimentation va s'écrouler, la distorsion va augmenter, les circuits peuvent être endommagés par surchauffe.

le pompage (bursts)
J'ai expliqué le phénomène dans un post précédent. Quand l'alimentation est trop faible, elle ne peut répondre aux sollicitations élevées, généralement à cause de la puissance insuffisante du transfo ou/et la capacité réduite de l'unité de filtrage. Une chute de 10% de la tension d'alimentation entraine une perte de 20% de la puissance. Cette chute n'est pas instantanée. Elle suit la décharge des condensateurs et cela demande un temps proportionnel à leur capacité. Le son est propre à l'attaque du signal et une distorsion apparait rapidement s'il se prolonge au delà d'une à plusieurs secondes.
On observe ce phénomène en appliquant un train d'impulsions (bursts) à l'entrée de l'ampli. Ce sera par exemple, un signal sinusoïdal à pleine puissance pendant 2 secondes, suivi d'un silence pendant 2 secondes, en cycle continu.
Le train sera moins déformé (ou pas du tout) avec une alimentation correctement dimensionnée qu'avec une alimentation faible.

le temps de restauration
C'est le temps que met l'amplificateur pour retrouver ses performances initiales après une chute temporaire de sa puissance. Quand la récupération est rapide, l'effet est davantage audible.

la puissance effective
Découle du critère précédent. Pour un ampli multicanal, la puissance est donnée par le constructeur avec deux canaux actifs. Si on sollicite tous les canaux en même temps l'alimentation s'écroule et la puissance chute. Si l'alim chauffe la dégradation s'accentue encore. La puissance effective se mesure avec tous les canaux actifs à pleine puissance pendant une durée prolongée fixée par la norme.

la stabilité sous charge capacitive ou inductive
L'impédance d'une enceinte ou d'un câble n'est linéaire, (ce n'est pas une résistance pure). Elle présente une capacitance et une inductance qui peuvent déstabiliser les circuits de l'ampli qui risquent d'osciller et de générer un signal de haute fréquence qui se manifestera en continu ou par intermittence. Il peut produire un souffle audible ou/et une forte distorsion du signal. Il suffit d'un câble trop long ou d'un filtre passif dans l'enceinte pour le déclencher.

la distorsion harmonique
Toute déformation du signal par l'amplificateur génère des fréquences harmoniques qui altèrent le timbre. Le son paraît plus aigu, scintillant. La saturation d'un étage produit un écrêtage du signal qui génère des harmoniques impairs désagréables à l'oreille. C'est l'exemple le plus sévère de distorsion harmonique.

la distorsion de modulation
Quand l'alimentation d'un ampli est commune à tous les canaux, la sollicitation en puissance d'un canal module la réponse des autres canaux.
Il existe d'autres formes de distorsion comme le raccordement des alternances positive et négative sur les amplis en classe B. Cette distorsion est audible à bas niveau, elle dérive avec la température de l'étage de sortie. Un circuit de compensation existe sur tous les amplis. Il est plus ou moins performant. La classe AB évite ce problème.

l'impédance de sortie
La membrane d'un haut-parleur se déplace quand sa bobine est traversée par un courant. A l'inverse, la bobine génère un courant contraire quand la membrane bouge. Ce courant traverse le câble jusqu'à la sortie de l'ampli. Quand celle-ci présente une impédance significative, un diviseur de tension proportionnel au rapport des impédances (enceinte, câble, ampli) est créé. Les impédances étant non-linéaires (dépendantes de la fréquence) le son est coloré.
La coloration sera évidente si on compare deux amplis dont les impédances de sortie sont différentes.
Les amplis à tube ont une impédance élevée à cause du transformateur de sortie. Ils sont très sensibles aux caractéristiques du câble et de l'enceinte.

le facteur d'amortissement
Posez un haut-parleur sur une table et tapotez la membrane. Elle rebondit à chaque impact. Court-circuitez les bornes du haut-parleur. La membrane ne rebondit plus car son mouvement est amorti par le court-circuit. Un bon amortissement se traduit par des basses précises. C'est aussi pourquoi l'impédance de l'ampli et celle du câble doivent être très faibles, proches du court circuit.
Le facteur d'amortissement est très lié à l'impédance de sortie et au taux de contre-réaction (contrôle du gain par le circuit de rebouclage de la sortie sur l'entrée).

la diaphonie
C'est la perméabilité entre les canaux. Quand un canal est excité à pleine puissance et les autres pas, ces derniers doivent rester silencieux. Si ce n'est pas le cas, la scène sonore est confuse et étriquée. Le phénomène se manifeste surtout dans les aigus.

la réponse aux transitoires (temps de montée)
Un signal sinusoidal ou triangulaire présente un temps de montée modéré qui sera correctement respecté jusqu'à 20 kHz par la plupart des amplis.
Un signal carré, fait presque exclusivement de signaux transitoires et très riche en harmoniques, présente un temps de montée quasi instantané. La rapidité des transitoires donne l'impact et la finesse du son. Pour les obtenir, il faut une bande passante étendue dans l'aigu y compris à pleine puissance. 50Khz est un minimum, 100kHz est préférable.
Exemple: la tension de sortie crête à crête d'un ampli de 250W/8 ohms est 127 volts. Pour que la montée du front ne dépasse pas 10% de la période du signal à 20kHz, il faut une vitesse de 25,4 volts/µs. Ce n'est pas le cas sur tous les amplis et cela s'entend.

le temps de propagation
La conversion numérique du signal demande un temps de calcul. Le signal de sortie sera donc en retard sur le signal d'entrée. Si l'installation comprend des amplis de technologie différente on peut observer une désynchronisation des signaux partagés, avec l'apparition d'interférences. Un temps de propagation très court est un facteur de qualité chez un ampli.

le déphasage
Les différents étages d'un ampli possèdent des circuits de compensation destiné à augmenter la stabilité, limiter le risque d'oscillation et atténuer le bruit thermique. Ces circuits produisent un déphasage quasi-nul aux fréquences basses qui devient significatif dans l'aigu. Or, le timbre d'un son est composé d'une fréquence de base (fondamentale) et d'harmoniques. Si les harmoniques (plus aigües par définition) arrivent en retard sur les autres composantes du signal, le timbre est modifié. C'est une cause majeure de l'écart de tonalité observé entre deux amplis.

l'immunité aux interférences (HF)
Quand l'ampli est exposé à un fort rayonnement électromagnétique (un émetteur ou une antenne relais dans le voisinage), l'ampli ne doit pas diffuser la radio ou les messages téléphoniques, c'est évident. Tous ne sont pas égaux devant ce risque.

l'immunité au rayonnement secteur (Hum)
Une boucle dans le circuit de masse, une liaison inadaptée entre la masse audio et la mise à la terre du châssis de l'ampli peuvent aisément engendrer l'apparition d'une ronflette. Le vendeur va vous proposer un cordon secteur à un prix exorbitant qui ne résoudra pas nécessairement ce problème propre à l'ampli. Là encore les amplis ne sont pas tous égaux.

la réjection en mode commun
Souvent deux canaux d'un même ampli peuvent être bridgés pour obtenir un canal unique plus puissant. La qualité du dispositif est fonction de l'équilibre du gain de chaque canal. Le bridge s'obtient en distribuant un même signal avec une phase opposée sur les deux étages de puissance de l'ampli et en reliant la charge entre les points chauds des deux sorties. Si on injecte un signal de même phase sur les deux étages, on ne doit plus rien avoir en sortie. C'est rarement le cas, surtout dans l'aigu, d'où l'apparition d'une distorsion d'amplitude et souvent de phase en fonctionnement normal.

le bruit de fond résiduel (hiss)
C'est le souffle résultant du bruit thermique des composants électroniques dans l'ampli. Ce bruit doit être le plus faible possible, de l'ordre du microvolt.

la tension d'offset
Les étages push-pull des amplis en classe B ou AB qui présentent une dissymétrie ou un déséquilibre dans la gestion de leurs circuits développent un courant continu à leur sortie. Ce courant traverse en permanence les haut-parleurs, risque de les endommager et se manifeste par un "plop" à l'allumage ou à l'extinction de l'ampli. Aujourd'hui, la plupart des amplis possèdent des protections ou des circuits de temporisation pour contrer ce problème, mais pas tous.


Ma question est simple :
Quels sont les paramètres qu'AudioScienceReview ne prend pas en compte ?
STRA
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Message » 06 Déc 2019 13:46

STRA a écrit:
Et encore selon JPL, un classe D ne pourra pas reproduire toutes les harmoniques des hautes frequences si la frequence de commutation est inférieure au megahertz...a ma connaissance les plus elevés sont les nuprime a 600khz ... hypex vers 400Khz



Pour des enregistrements qui plafonnent à 22 kHz en harmoniquess... et la plupart du temps à moins de 20 kHz toujours en harmoniques et à 5000 hZ pour les fondamentales...

Chuis pas bien certain de la pertinence de son propos...
haskil
 
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Message » 06 Déc 2019 13:50

Je ne sais pas si l'Indien se sert d'Amir mais son propos me semble très pertinent.
S'interroger sur le protocole est intéressant mais les questionnements ne trouvent de sens qu'en fonction de l'interprétation et la conclusion de l'opérateur. Suivant celles-ci le protocole sera attaquable ou non, tout dépend de ce qu'on veut faire dire à l'expérience.

A titre d'exemple, si l'envie me prend de m'assurer de l'audibilité de telle mesure à l'écoute, je mets au point le protocole le plus scrupuleux possible pour écarter mes biais. Lorsqu'on se concentre, à force, on ne sait même plus si ce qu'on croît reconnaître comme une différence, repose sur un élément réel ou juste une création de son cerveau pour départager. Alors je m'assure de la répétibilité de mes réponses pour définir le seuil auquel je n'entends plus la différence etc. Le protocole sera sans doute proche du test Abx intéressant pour éloigner des biais.

Je vais en conclure que dans les conditions de mon protocole mon seuil d'audibilité de telle mesure se place à tel niveau. On ne peut pas bien m'objecter grand chose si je me borne à cela et à décrire le plus précisément possible mon protocole, et limiter la portée de ma conclusion à celui-ci. Le résultat ne vaut que dans les conditions de celui-ci, mon objectivité m'aura même fait préciser que la journée précédente n'a pas été passée dans une campagne silencieuse mais en milieu urbain bruyant pour préciser l'état de repos de mes esgourdes. Mon audiogramme sera présenté dans le protocole si certains lecteurs sont tentés d'en tirer des conclusions pour eux, mais celles-ci ne sont plus du domaine de la conclusion de mon expérience mais de l'extrapolation libre de chacun.

Plus que le protocole, ce sont les conclusions d'Amir qui m'intéressent et il doit faire attention à ce que des personnes ne s'emparent pas de ses mesures pour se livrer à un diktat bête de la toute puissance de la mesure. A ce compte là le simple poids d'un appareil pourrait faire conclure à la supériorité de l'un sur l'autre, cela peut-être un indice de qualité de fabrication tout comme des mesures sonores peuvent en être un, mais dans un cas comme dans l'autre le jeu ne devra pas consister à rajouter artificiellement du poids ou aller toujours plus loin dans des résultats de mesures inaudibles à l'écoute pour prendre l'avantage sur le voisin. Il me semble donc de la responsabilité d'Amir d'éviter les dérives en cadrant bien les conclusions à apporter de ses mesures.
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Message » 06 Déc 2019 13:57

STRA a écrit:JPL donne pourtant des éléments concrets sur de nombreuses mesures absentes d’ASR qui peuvent caractériser le son d’un ampli.

Et encore selon JPL, un classe D ne pourra pas reproduire toutes les harmoniques des hautes frequences si la frequence de commutation est inférieure au megahertz...a ma connaissance les plus elevés sont les nuprime a 600khz ... hypex vers 400Khz

Le premier métier de JP Lafont, c'est l'électronique, il a fabriqué des consoles analogiques et autres appareils de grandes renommées et aussi des amplis etc, il connait bien le sujet d'ou ces détails.

Il aborde d'ailleurs ces détails dans un post très enrichissant à lire : https://www.homecinema-fr.com/forum/vers-l-ultra-hd/au-coeur-des-amplis-t30090307.html

Il dit que tout les amplis, si bien "conçus", sont neutres..., s'ils sont neutres, ils sonnent pareils et dans la limite de ce que l'humain peut percevoir, beaucoup d'amplis sont neutres à l'écoute.
Les ABX positifs sur les amplis sont rares mais il manque à ces ABX, pour etre complet, des tests de puissance sur la reproduction des basses fréquences, donc sur la capacité de l'ampli en charge.

Des ABX de puissance avec reproduction des basses fréquences offriraient peut etre un résultat différent, pour cette raison, pour les tests et mesures d'amplis, si on reste dans le monde de l'audible, j'ai trouvé les propos traduit de l'ASR par Fredamigo très juste :

DonH56 écrit :
je reconnais (et je pense que la plupart d'entre nous, y compris Amir) que les mesures de performance des amplificateurs qui influencent le plus les changements audibles sont susceptibles d'être le bruit de fond (ronflement et sifflement, principalement pour les enceintes haute sensibilité) et l'impédance de sortie.
Ce dernier est l'IME/IMO le plus susceptible d'expliquer les différences audibles entre les amplificateurs fonctionnant en dessous de l'écrêtage (et au-dessus du plancher de bruit, natch).
C'est la question de la charge discutée à de nombreuses reprises dans de nombreux fils de discussion.


Le bruit de fond dépends de la sensibilité du HP alimenté, une compression à 112dB dans son pavillon pose plus de problème qu'un tweeter à 90dB, sur les amplis pro, le gain interne de l'ampli est réglable, de 26 à 32dB, chez moi, avec 26dB sur un moteur à 112dB de sensibilité, le souffle est sous le bruit de fond à 2 metres, soit environ 30dB à 1 metre.

- Pour ceux qui ont un problème de souffle quand le système ne joue pas, le Lpad est la solution, on peu en fabriquer en DIY, c'est un jeu de résistance en série et parallele qui atténue le son, il faut donc monter le niveau à l'atténuateur de l'ampli afin de compenser la perte par le LPad, le souffle résiduel est ainsi grandement supprimé.
Moins 5 ou -10dB par le jeu de résistance est simple à calculer, il y a des simulateurs sur le net comme celui-ci : http://www.sengpielaudio.com/calculator-Lpad.htm ...ou VituixCad pour les amateur de DIY (et autres simulateurs très pratiques)

- Le problème de charge de l'ampli est à prendre en compte en fonction de la courbe d'impédance de l'enceinte, la lecture de la courbe d'impédance permet de ne pas choisir les enceintes qui poseraient des problèmes aux amplis, ou de faire le choix d'un ampli qui accepte de très basses valeurs d'impédance, ce qui est compliqué pour un ampli...
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Message » 06 Déc 2019 13:59

haskil a écrit:
STRA a écrit:
Et encore selon JPL, un classe D ne pourra pas reproduire toutes les harmoniques des hautes frequences si la frequence de commutation est inférieure au megahertz...a ma connaissance les plus elevés sont les nuprime a 600khz ... hypex vers 400Khz



Pour des enregistrements qui plafonnent à 22 kHz en harmoniquess... et la plupart du temps à moins de 20 kHz toujours en harmoniques et à 5000 hZ pour les fondamentales...

Chuis pas bien certain de la pertinence de son propos...


Jpl en parle içi post179676518.html#p179676518

1mHz c’est pour le 20khz
Pour reproduire convenablement disons 15khz je ne sais pas faire le calcul pour savoir quelle fréquence de commutation est nécessaire...si quelqu’un sait?
Je m’y pencherai ce week-end
STRA
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Message » 06 Déc 2019 14:01

Pardon, on ne fait que répéter ici, Laffont ou pas Laffont qui ne dit rien d'autre, ce qui se répète sur HCFR depuis quasi 20 ans... 8)
haskil
 
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Message » 06 Déc 2019 14:10

STRA a écrit:
haskil a écrit:
Pour des enregistrements qui plafonnent à 22 kHz en harmoniquess... et la plupart du temps à moins de 20 kHz toujours en harmoniques et à 5000 hZ pour les fondamentales...

Chuis pas bien certain de la pertinence de son propos...


Jpl en parle içi post179676518.html#p179676518

1mHz c’est pour le 20khz
Pour reproduire convenablement disons 15khz je ne sais pas faire le calcul pour savoir quelle fréquence de commutation est nécessaire...si quelqu’un sait?
Je m’y pencherai ce week-end


Ouais... je vois bien ce qu'il veut dire sur un plan théorique...

Mais plus de modulation de fréquence alors : elle coupe tout à 15 kHz...

Et pour revenir sur terre, dans la vraie vie : de la capsule du micro de prise de son à l'enregistrement du signal de façon analogique ou numérique ces choses là ne sont pas captées... car du micro au HP nous écoutons un grand filtre passe-bas... ne l'oublions pas.
haskil
 
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Message » 06 Déc 2019 14:14

haskil a écrit:Pardon, on ne fait que répéter ici, Laffont ou pas Laffont qui ne dit rien d'autre, ce qui se répète sur HCFR depuis quasi 20 ans... 8)

Bah, tu es fâché suite à un désaccord sur ce qu'est la stéréo, mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain, JPL a fait énormément pour la compréhension du sujet audio sur Hcfr et sur le net Français d'une manière générale.

A bcp communiquer, il y a parfois des avis qui divergent, ce sont des points de détails par rapport à la vision d'ensemble qu'est celle qu'exprime JPL, vision que je trouve toujours juste.
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