dominax a écrit:DaveStarWalker a écrit:@ Dominax : par rapport à du Janus en médium aigu, c'est aussi libre et naturel ?
C'est très fidèle les distos harmoniques sont repoussées encore plus loin, en plus quand on à un Devialet qui question disto harmonique est probablement l'un des meilleurs sur le marché mondial, en plus la courbe de réponse, en tout cas chez Mocca-Audio, tient dans 0,5db, aucune coloration donc, ni par la courbe de réponse, ni par la boite parce qu'il n'y en à pas, enfin si un volume de 0,28 litre, mais on ne l'entend pas les résonances se situant aux alentours de 2khz pour le haut-parleur de médium, sont beaucoup plus facilement supprimable, avec une membrane passive à l'arrière ni par les distos harmoniques générées par les suspensions, spiders et autres choses qu'on trouve sur un haut-parleur à cône.
Cette question était destinée à Dominax, mais permettez moi quelques observations.
Je crois qu'assimiler distorsion harmonique et coloration, mais aussi la distorsion du transducteur de restitution avec celle de l'électronique qui lui donne vie, est aller un peu vite.
Que les amplificateurs Devialet, grâce à l'association d'un petit amplificateur classe A, sans pratiquement de distorsion, qui asservit un puissant amplificateur classe D, permettent des performances exceptionnelles, je suis le premier à le reconnaître, et pas uniquement pour les distorsions harmoniques, mais aussi ''de croisement'' et transitoires. Mais ceci a peu de répercussions sur le fonctionnement propre de l'enceinte et donc sur ses taux de distorsion. Simplement une enceinte qui distord peu mettra plus en ''valeur'' les faiblesses, et les qualités, de toute l'électronique qui précède, pas seulement amplificatrice. Par contre, cinq caractéristiques des amplificateurs sont importantes pour leurs répercussions sur le rendu des enceintes acoustiques : la puissance restituable, le courant disponible, la bande passante, le temps de monté et le facteur d'amortissement (lié à l'impédance interne du circuit). Les autres caractéristiques, dont les divers types de distorsion et le bruit de fond, peuvent dégrader le signal source mais n'interfèrent que peu sur le rendu du transducteur.
Un bon système acoustique ne restitue que ce qui lui est proposé. Pour moi, ce doit être sa première qualité. Si une coloration est due à l'amplificateur, une bonne enceinte la restituera totalement, un point c'est tout.
Les solutions adoptées pour le Concept Leedh ne peuvent pas correspondre à toutes les utilisations, par exemple, à un projet de sonorisation de vastes locaux. Ce système haut-parleur à diffusion monopolaire a été développé pour s'adapter à une petite charge close. L'ensemble haut-parleur + volume clos vise à une compacité maximale, plus qu'un haut rendement, pour des usages bien définis, plutôt à visée domestiques, en recherchant le meilleur compromis qualitatif possible. Son cahier de charges probable n'était certainement pas dénué d'intentions marketing pour l'avenir. Dans ce cadre, il n'y a certainement pas mieux à l'heure actuelle. Ceci ne veut pas dire que ce soit la solution absolue pour tout usage de restitution sonore.
Note que dire qu'il n'y a pas de "boîte", traduisons par charge fermée, est totalement faux. Même si le volume est limité à 0,28 litres, volume il y a. Il correspond aux caractéristiques mécaniques voulues pour le haut-parleur et aux performances attendues du module ainsi créé. Ce petit volume apporte aussi l'amortissement qui explique les faibles distorsions, généralement permises par les charges closes, et les bons temps de monté.
« Mais on ne l'entend pas les résonances se situant aux alentours de 2khz pour le haut-parleur de médium, sont beaucoup plus facilement supprimable, avec une membrane passive à l'arrière ni par les distos harmoniques générées par les suspensions, spiders et autres choses qu'on trouve sur un haut-parleur à cône. »
On n'entend pas les résonances si elles n'existent pas à la source ! Il est clair que la suspension sans contact solide par ferrofluide est la grande avancée de ce concept. Ceci dit les suspensions mécaniques diverses ne sont pas l'apanage de haut-parleurs à cône et elle restent encore indispensables dans bien des cas. Certaines sont très bien réalisées et permettent un très bon amortissement mécanique. Attention aux jugements à l'emporte pièce, sans trop de nuance.
dominax a écrit:Les premiers fractionnements de membrane arrivant à plus de 12khz, garantissent que l'enceinte est clean dans toute sa zone médium et même aigu c'est avec ce genre de haut-parleur que tu fait des différence entre les micro utilisé, pour l'enregistrement, totalement transparent, après c'est l'amplis, mais avec un bon ampli la aucun problème. Le Janus sur ce point est moins bon , mais il a beaucoup plus de rendement.
La perception des différents types de micros avec mes classiques haut-parleurs à cône en charge ouverte est aussi évidente, ainsi que le respect des timbres et les faibles distorsions. Pourtant, difficile d'appliquer la technologie ferrofluide aux haut-parleurs que j'utilise dans leurs conditions de charge. Les concepts de bons systèmes de restitution sont toujours des compromis et l'on peut facilement réaliser un mauvais compromis avec de bons composants. Par contre, il n'y a jamais un seul compromis acceptable. Chacun à ses qualités et ses défauts qu'il faut confronter aux besoins et exigences des utilisateurs.
Prenons le Janus. Par rapport au module médium Leedh Concept, il est effectivement meilleur en rendement et moins bon en distorsion. Mais, à niveau d'écoute réaliste dans un grand auditorium, les choses peuvent apparaître différemment.
Les qualités d'un haut-parleur ne dépendent pas seulement de lui, mais de lui associé à sa charge ouverte. Tous les bons dipôles restituent un son « libre et naturel », y compris les miens...
La revue PRESTIGE Audio-Vidéo présentait le baffle plan Steinway-Lyngdorf en décembre 2007. A la question : « Vous avez opté pour des baffles plans ouverts, pourquoi ? »
Son concepteur, Paul Svensgaard, réplique : « Je vais vous répondre par une lapalissade : puisque les problèmes de coloration, de résonance parasite ou de trainage proviennent essentiellement de la charge acoustique des haut-parleurs, supprimons la pour que le problème soit résolu. Par ailleurs, cette solution dipolaire offre aux enceintes un rayonnement omnidirectionnel, sphérique (pas tout à fait, plutôt cardioïde. Ndr), tout à fait comparable à celui d'un instrument réel. » Je constate, depuis dix huit ans maintenant, exactement la même chose.
A l'opposé, le haut-parleur Leedh Concept C en charge close n'échappe pas aux inconvénients d'une onde enfermée : coloration, résonance parasite ou trainage, en un mot au son de boîte. C'est un peu moins sensible à cause de la petite membrane et du faible volume de charge, mais cela existe.
Les Janus 50 ou 70, eux, n'échappent pas aux inconvénients des charges ouvertes, le court-circuit acoustique et la nécessité de maîtrise de l'équilibre onde directe et réfléchies.
De l'excellence des compromis choisis pour optimiser les qualités et minimiser les défauts respectifs de chaque concept dépend le résultat de la restitution, peut-être plus que de la technologie des haut-parleurs choisis. Il faut y penser avant d'encenser ou de disqualifier telle ou telle configuration.
Ceci dit, la qualité première du Janus vint de son mode d'action. Il fait partie de la famille initiée par le Dr Heil avec ses tweeters à membrane plissée qui transmet très efficacement leur énergie à une masse d'air qu'il ''pince'' et expulse. Ils ''remuent'' ainsi cinq fois plus d'air qu'un tweeter à dôme ou à ruban de taille équivalente. Il y a donc une excellente adaptation à la charge (impédance) acoustique constituée par le volume d'air à déplacer. Le Dr Heil n'avait jamais réalisé, selon ce principe, de haut-parleurs de médium ou de grave réellement satisfaisant. Le Janus est probablement l'application dans le médium qu'il n'a jamais réussi sous le label Air Motion Transformer (AMT). Ceci dit, je considère que les Janus actuels ont encore une large marge d'amélioration mécanique. Ce sont encore des médiums spécialisés qui impliquent un filtrage efficace, pas des large-bande, comme certains le prétendent abusivement, mais l'évolution est envisageable.
Le Concept Leedh va dans une autre direction. Pourtant, modifier le haut-parleur de médium pour un faire un excellent petit large-bande ne peut pas être exclu. Une quadrature du cercle ?
Il est aussi clair, dans les deux cas, que les applications envisageables sont très différentes.