nemo804 a écrit:Savais pas qu'il y avait une mentalité belge de la haute-fidélité...
Pourquoi tant de sujets virent systématiquement à la foire d'empoigne? Je remarque tout simplement que, que ça soit pour Classé et BW, ou Mc Intosh, il y a sur ce forum des gens hyper convaincus par ces marques et qui veulent le faire partager à tout le monde (parfois même de façon un peu obstinée, on en a eu un exemple récent...). OK, c'est très gentil et tant mieux pour vous si vous avez trouvé votre bonheur, mais je pense qu'il n'y a pas, comme dans tous les domaines artistiques, de vérité unique.
J'ai écouté récemment pas mal d'amplis à tubes, dont Jadis, et je ne suis absolument pas convaincu...même si je peux comprendre que pour certaines personnes et dans certaines circonstances, ça puisse être séduisant.
Je suis également convaincu, après expérience, que les gérants des grands magasins de hi-fi sont plus des commerçants que des mélomanes (certains vous avouent même très fiers qu'ils n'ont pas de chaîne hi-fi chez eux car il faut être fou pour mettre des sommes pareilles dans du matos...).
Si on parlait un peu d'émotion musicale?
Concernant la mentalité Belge elle n'existe pas bien évidemment !
Je voulais, par là, simplement dire que la majorité des passionnés en belgique non pas une telle argne face à l'écoute. Et si malgré tout il y avait mentalité elle est plus ouverte que ce que certains essayent de démontrer. Je pense que cela tu la très bien compris.
Concernant le matériel que j'ai acquis après beaucoup d'années de patience, loin de moi le fait d'imposer mon approche mais simplement partager un moment de passion et vu le nombres de bonne réaction je reste certain de la bonne "mentalité" qui règne en majorité sur les forums HF.
Si tu lis mes différentes interventions tu constateras que je reste toujours le plus neutre possible qu'en à l'écoute de ce type de matériel.
Et si tu veux un peu d'émotion concernant ma première écoute des 802D alors voilà un CR que j'ai fait en son temps...
Voilà je me lance.
Le mieux c'est que je fasse une petite liste des CDs qui ont servi à la démonstration suivi d'un petit commentaire (ce qui va être très difficile vu l'énorme potentiel émotionnel de cette configuration).
Pour ce test, je n'ai pas hésité à débrancher mes câbles qui, pour rappel sont 4 pour du bi câblage, des Analisys crystal oval 8 plus. Et aussi les câbles de connexion XLR de la même marque. La pièce d'écoute avait un format de +- 6m sur 7m. Évidemment remplie d'autre enceinte de test de type JMLab utopia, electra, Nautilus 800D, 803D, 803S... etc.
Étant donné que j'ai par le passé acheté dans ce même magasin mes B&W 803 ainsi que le CDP10, CAP151 et l'ensemble des câbles. Les gérants me laisseront, ainsi que mon meilleur ami, tranquille durant plus de 2h30 de test. Ce qui me permettra après une heure d'écoute de brancher des Nautilus 803D (toute nouvelle dans la gamme). Je précise aussi que je suis à l'écoute de la marque B&W depuis plus de 24 ans et mon ami depuis 22 ans. J'insiste sur ce point car malgré autant d'années d'écoute nous ne pensions pas pouvoir être aussi déstabilisés après ces plus de 2h d'écoute à tous les volumes audibles. La première approche est visuelle et sur ce point le matérielle Classé et les nautilus sont superbe. La finition aussi est exemplaire.
Étant fort intéressé par l’art et l’architecture ainsi que la photographie il est difficile pour moi de ne pas faire de lien sur ce point. Je pense que le matérielle Classé à été pris en photo dans le musée Guggenheim pour leur catalogue, ce qui confirme l’approche totalement artistique des concepteurs. L’art rejoint l’art. Mais par définition ça ne suffit pas et ce qui m’importe avant tout c’est LE son. Et alors là les premières minutes d’écoute vous scotchent dans votre fauteuil… (De préférence un « Le Corbusier »). Ce qui est vraiment difficile à ce moment précis c’est qu’il faudra encore attendre plus d’une demi-heure pour que l’ampli CA2200 soit à bonne température. Mais déjà le son produit nous prépare à une expérience inédite.
Nous décidons de faire chauffer le matos avec du son « facile » et le premier CD avalé par le lecteur CDP100 sera l’avant-dernier Michel Jonasz « où vont les rêves », titre de circonstance.
Quand je dis facile, cela veut dire un CD qui est très très bien enregistré et avec quelques instruments de type Jazz et une voix. Ce qui est tout à fait le cas pour celui-ci.
Dès le CD introduis nous sommes déjà surpris par le raffinement des timbres et ceci à froid.
Une plage qui passe de l’aigu au grave sans aucune agressivité. Quand je dis « aucune » c’est vraiment aucune. Et la surprise va en grandissant, au fur et à mesure de l’écoute et que le matos chauffe, le grave devient encore plus détaillé et plus profond ( je suis encore toujours surpris quand je lis que ce type d’installation retranscris un son froid et chirurgicale, mais soit). Nous remettrons ce CD plus tard après plus d’une heure d’écoute. Le deuxième CD nous donnera un fond sonore, le temps pour la période de chauffe, d’inspecter sous toutes les coutures la finition des enceintes et de l’électronique. C’est un CD de musique ethnique. D’origine Japonnaise. Une flûte joué par Teruhisa Fukuda de l’école Kinko. En fait nous sommes sûr que le musicien était dans la pièce avec nous. Le réalisme de l’instrument ainsi que tous les sons produit par le musicien nous touchais par leurs authenticités. Un mots… MAGIQUE. Tous les détailles sont là mais sans excès, sans exagérations. Cela fait plus de 20 minutes que nous écoutons, on se regarde et ont essaye de comprendre ce qui nous arrive. En fait nous sommes envahi d’une émotion que l’on retrouve face à une toile de maître comme Vermeer. Détail, dans les lumières, dans les ambiances mais surtout sans excès. Excès qui amènerais à de l’hyperréalisme, donc à une perte de réalité.
Revenons à nos moutons, maintenant il est plus que temps de voir ou plutôt d’entendre ce que cette configuration à dans le ventre et surtout si le bloc de puissance de 2 X 200 w suffit aux Nautilus 802d. Et se seras après cette période de chauffe que nous constaterons que ce bloc suffira largement à l’alimentation des enceintes MAIS en bi câblage. Le passage du préamplis CAP500 au bloc de puissance ce feras de préférence en XLR. Gain sur les attaques et encore plus de précision dans le grave.
Les écoutes suivantes passeront par des grands amis de Peter Gabriel, Youssou N’dour avec « The guide », Manu Dibango « wakafrika ». Suivi de George Benson « Standing together ». Pourquoi ce choix ? Parce que les 3 enregistrements sont de très bonne qualité mais surtout « pêche » bien. Des attaques sonores qui peuvent sur une installation plus traditionnelle devenir très vite agressive et donc lassante.
Aux niveaux des sensations ont s’emballent comme des gosses de 8 ans. L’émotion est vraiment au rendez vous.
Nous passons à des écoutes plus sérieuses mais surtout plus difficile à reproduire, des orchestres symphoniques.
Notre choix se porte sur un Stabat Mater de Dvorak en Deutsche Grammophon, SUPERBE et LUMINEUX. Nous nous rendons vite compte que nous vivons une renaissance auditive. À ce stade, il est très difficile pour moi de trouver les mots justes pour retranscrire toutes ses sensations. Car en plus il y a un effet physique du au niveau de volume que nous voulons proche d’une salle de concert.
Puis on écoute une de mes cinq versions du Requiem de Mozart, ma préférée. Il n’y a plus de mots pour décrire l’intensité de l’émotion qui nous envahi. Puis nous voilà avec Vivaldi « Andromeda liberata » et de nouveau Mozart avec « Bella vita militar ». Après plusieurs minutes nous décidons de soufflé un peu et nous écoutons Lisa Ekdahl « Earth and beyond ». Il y a sur ce disque un très bon et beau duo avec Henri Sinvite45. Nous passerons aussi par Norah Jones ainsi que Joshua Redman. Mais la très bonne surprise de ce test sera l’écoute de Miles Davis avec « Nefertiti » et « Tutu ». Je m’explique. Cela fait plusieurs années que je possède quelques CD de Miles mais cela ne fait pas plusieurs années que je comprends Miles. En fait le meilleur moyen de décoder les extravagances musicales de ce musicien est d’être au plus proche de la création du son voulu par son concepteur et c’est là que cette configuration déboussole. Car après plus d’une heure d’écoute nous ne parlons plus, ni de B&W, ni de Classé. Nous parlons de musique, de création, de conception, d’écriture musicale. Et là je pense que le but est atteint. L’installation doit se faire oublier pour laisser place à LA musique. Et pourtant, face à du matos comme ça c’est plutôt difficile. Que se soit par l’esthétique ou par le prix. Enfin soit.
Nous ferons encore quelques écoutes, mais la réalité nous rejoins, nous ne somme pas chez nous et devons déjà remercier les gérants pour leurs patiences et leurs gentillesses.
Maintenant je vous conseille vivement, même si vos moyens sont différents, d’aller écouter cette configuration de rêve qui toute proportion gardée ne coûte pas si chère en rapport à la concurrence. Mais aussi et surtout à l’émotion qu’elle peux engendrée.
Voici quelques conseilles pour une bonne démo sur cette config : ne pas oublier la connectique qui reste hélas souvent le point faible même dans le haut de gamme. Laisser le temps à l’ampli de chauffer à bonne température et aussi ne pas hésité à prendre des Cds que l’on croit mal enregistré parce que vous pourriez avoir de très bonne surprise.
Bonne écoute et que la musique soit avec vous.
Frédéric.
PS : Ha oui aussi, faite moi plaisir, parlé de haute fidélité mais qu’à la condition d’avoir fait une démarche d’écoute objective en tant que passionné de musique et pas seulement de matos.