un trilogie toute recente qui m'a bien accroché : Feed de Mira Grant
ca parle de zombies, et d'un monde qui a appris a vivre avec : la vie quotidienne a repris son cours, avec zones protegees, procotocole de securité toussa. L'histoire est vue par une paire de Bloggueur
j'ai trouve ca original & interessant, bien ecrit.
(tag line du 1er " la bonne nouvelle : on a survecu. La mauvaise : eux aussi" )
sinon je viens de finir un super roman de SF. J'etais un peu sceptique en lisant la cover, mais j'ai quasiment couru acheter le 2eme tome.
c'est par Peter Hamilton (a deja ecrit du tres bon truc) : la grande route du nord
j'ai particulierement apprécié les va et vient entre les personnages et les flash backs. tout se devoile au comptegoutte, le tempo est excellent
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alors...
LE FANTÔME DE L'ÉLYSÉE http://www.amazon.fr/FANT%C3%94ME-L%C3% ... e+l+elysee
la 4eme: Le baron Jacques Necker a révolutionné l’histoire économique française. Tout d’abord en devenant le premier banquier suisse à être nommé Directeur général du Trésor royal par Louis XVI. Ensuite, en décidant de publier, en 1781, un rapport resté célèbre : le «Compte rendu au Roi» où il dévoile la liste des pensions versées aux nobles par l’Etat et dénonce en prime les gaspillages consécutifs au financement des guerres et à la calamiteuse gestion du budget. Il jette ainsi les bases d’une longue tradition toujours très présente en France : la volonté de rendre plus transparentes les finances publiques, avec pour objectif de rassurer les investisseurs et d’éclairer les citoyens. Mais qu’écrirait Necker aujourd’hui s’il était appelé à rédiger un constat sur l’état de la France ? Que déciderait-il de révéler ? Et, surtout, que garderait-il secret ? En imaginant la rencontre du baron ressuscité avec le président Hollande, Philippe Dessertine, dans ce «compte rendu», nous entraîne dans les coulisses de l’Etat. On réalise que rien ou presque n’a changé… Entre farce et satire politique cet essai dit d’un ton léger des choses graves.
ben il suffisait de la lire.
Quand vient la nuit http://www.amazon.fr/Quand-vient-nuit-D ... nt+la+nuit
Bob Saginowski, barman renfermé et solitaire, se retrouve mêlé à un vol qui tourne mal dans le bar de son cousin Marv.
une autre deception. pour une fois il a ecrit le bouquin apres le scenar. et ca se vois...tres dispensable....
Les initiés http://www.amazon.fr/initi%C3%A9s-Bronn ... es+inities
Quelques années après la chute de Lehman Brothers, alors que le monde politique voit enfin la sortie de crise à l'horizon, le Crédit parisien est sur le point de sombrer. La plus grande banque française a besoin d'un plan de sauvetage en urgence mais la ministre de l'Economie, au sommet des sondages, symbole de la gauche revenue aux affaires, entend tout faire pour que Bercy ne mette pas sur pied un plan similaire à celui de 2008 lors de la crise des Subprimes. Au milieu du champ de bataille, s'opposent pouvoirs publics et monde de la finance. Les initiés est une ouvre de fiction mais le contexte politique et économique qui sert de trame à ce thriller ne doit rien au hasard. Journaliste, Thomas Bronnec a exploré les arcanes du ministère des Finances durant plusieurs années d'enquête, qui ont fourni à ce roman un matériau brut d'une incroyable richesse.
encore une tromperie sur la marchandise. pas d'interet, c'est plat, les personnages ne sont pas fouillés, on n'arrive pas a s'y interesser...c'etais bien la peine d'y passer plusieurs années pour pondre un roman noir aussi pauvre.
LE FANTÔME DE L'ÉLYSÉE http://www.amazon.fr/FANT%C3%94ME-L%C3% ... e+l+elysee
la 4eme: Le baron Jacques Necker a révolutionné l’histoire économique française. Tout d’abord en devenant le premier banquier suisse à être nommé Directeur général du Trésor royal par Louis XVI. Ensuite, en décidant de publier, en 1781, un rapport resté célèbre : le «Compte rendu au Roi» où il dévoile la liste des pensions versées aux nobles par l’Etat et dénonce en prime les gaspillages consécutifs au financement des guerres et à la calamiteuse gestion du budget. Il jette ainsi les bases d’une longue tradition toujours très présente en France : la volonté de rendre plus transparentes les finances publiques, avec pour objectif de rassurer les investisseurs et d’éclairer les citoyens. Mais qu’écrirait Necker aujourd’hui s’il était appelé à rédiger un constat sur l’état de la France ? Que déciderait-il de révéler ? Et, surtout, que garderait-il secret ? En imaginant la rencontre du baron ressuscité avec le président Hollande, Philippe Dessertine, dans ce «compte rendu», nous entraîne dans les coulisses de l’Etat. On réalise que rien ou presque n’a changé… Entre farce et satire politique cet essai dit d’un ton léger des choses graves.
ben il suffisait de la lire.
Quand vient la nuit http://www.amazon.fr/Quand-vient-nuit-D ... nt+la+nuit
Bob Saginowski, barman renfermé et solitaire, se retrouve mêlé à un vol qui tourne mal dans le bar de son cousin Marv.
une autre deception. pour une fois il a ecrit le bouquin apres le scenar. et ca se vois...tres dispensable....
Les initiés http://www.amazon.fr/initi%C3%A9s-Bronn ... es+inities
Quelques années après la chute de Lehman Brothers, alors que le monde politique voit enfin la sortie de crise à l'horizon, le Crédit parisien est sur le point de sombrer. La plus grande banque française a besoin d'un plan de sauvetage en urgence mais la ministre de l'Economie, au sommet des sondages, symbole de la gauche revenue aux affaires, entend tout faire pour que Bercy ne mette pas sur pied un plan similaire à celui de 2008 lors de la crise des Subprimes. Au milieu du champ de bataille, s'opposent pouvoirs publics et monde de la finance. Les initiés est une ouvre de fiction mais le contexte politique et économique qui sert de trame à ce thriller ne doit rien au hasard. Journaliste, Thomas Bronnec a exploré les arcanes du ministère des Finances durant plusieurs années d'enquête, qui ont fourni à ce roman un matériau brut d'une incroyable richesse.
encore une tromperie sur la marchandise. pas d'interet, c'est plat, les personnages ne sont pas fouillés, on n'arrive pas a s'y interesser...c'etais bien la peine d'y passer plusieurs années pour pondre un roman noir aussi pauvre.
- astrorock
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- Localisation: Jurassien rural du 9.3 néo breton.
Populisme. Les demeurés de l'Histoire http://www.amazon.fr/Populisme-demeur%C ... sme+delsol
j'aime beaucoup chantal delsol, un melange de bon sens et d'erudition avec un cote reac dans le bon sens du terme. ouvrage tres interessant, remontant au racine de la demagogie pour arriver a nos modernes populistes. ou comment ce qui devrais etre un honneur est devenu une insulte et qui merite le banc de l'infamie.
pas indispensable mais hautement recommandable.
j'aime beaucoup chantal delsol, un melange de bon sens et d'erudition avec un cote reac dans le bon sens du terme. ouvrage tres interessant, remontant au racine de la demagogie pour arriver a nos modernes populistes. ou comment ce qui devrais etre un honneur est devenu une insulte et qui merite le banc de l'infamie.
pas indispensable mais hautement recommandable.
- astrorock
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- Localisation: Jurassien rural du 9.3 néo breton.
J'ai fini "the ocean at the end of the lane".
Gaiman ecrit un troisieme livre sur l'enfance (ares coraline et the graveyard book), celui ci se rapprochant plus de coraline.
J'aime bcp Gaiman mais là j'ai eu du mal. Du symbolisme, la vision du monde des adultes par un enfant, une peu de fantasy pure...
Un livre assez court mais avec des problèmes de continuités (en fait on a presque trois histoires une apres l'autre).
Pas un mauvais livre, mais pas un tres bon Gaiman.
Gaiman ecrit un troisieme livre sur l'enfance (ares coraline et the graveyard book), celui ci se rapprochant plus de coraline.
J'aime bcp Gaiman mais là j'ai eu du mal. Du symbolisme, la vision du monde des adultes par un enfant, une peu de fantasy pure...
Un livre assez court mais avec des problèmes de continuités (en fait on a presque trois histoires une apres l'autre).
Pas un mauvais livre, mais pas un tres bon Gaiman.
- jujulolo
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- Localisation: Nice
Congo - David Van Reybrouck - Actes Sud (en français).
Enorme livre à tous les sens du terme. 800 pages de l'histoire du Congo, qui se lisent comme un roman, passionnantes, poignantes, avec ce style décalé, humoristique et sans prétention que peuvent avoir les Belges. Bardé de récompenses justifiées, c'est presque un "cent ans de solitude" de l'essai historique. A lire pour comprendre un peu l'Afrique !
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"Je déteste deux choses: l'analyse et le pouvoir" - Sviatoslav Richter.
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autrichon gris - Modérateur Œuvres & Multimédia
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- Localisation: Strasbourg
j'ai pas mal tourne autour a sa sortie, faudras que je le lise.
le probleme c'est que j'ai toujours 10/15 bouquin au pied du lit en attente a lire...
le probleme c'est que j'ai toujours 10/15 bouquin au pied du lit en attente a lire...
- astrorock
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astrorock a écrit:
le probleme c'est que j'ai toujours 10/15 bouquin au pied du lit en attente a lire...
Idem.... Pffff, après avoir lu hcfr le soir je vais me coucher direct !
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autrichon gris - Modérateur Œuvres & Multimédia
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10 / 15 bouquins, vous me faites rêver
C'est juste ce qui est posé sur ma table de nuit ça
Je n'aurais jamais le temps de lire tout ce que je veux lire avant de mourir...
ed
C'est juste ce qui est posé sur ma table de nuit ça
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- Eldudo
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pareil.
- astrorock
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je ne sais pas vous mais j'ai un livre culte, qui ne quitte jamais la table de nuit, que je relis une fois l'an, quand je desespere de la litterature.
pour moi c'est un james crumley
Le dernier baiser. De James crumley. Traduction philippe garnier.
ISBN : 2070307239 Éditeur : Gallimard (2006)
« Quand j'ai finalement rattrapé Abraham Trahearne il était en train de boire des bières avec un bouledogue alcoolique nommé Fireball Roberts dans une taverne mal en point juste à la sortie de Sonoma, en Californie du Nord ; en train de vider le cœur d'une superbe journée de printemps. »
Ainsi commence « le dernier baiser » et aux grandes œuvres, une grande première phrase ; voyez proust et la recherche, flaubert et salambo.
Au hasard…
C’est dire le monument qu’est ce roman noir de crumley, son troisième livre, et assurément son meilleur.
Le personnage de sughrue étais déjà apparus dans une nouvelle qui le voyais, un soir de cuite, transporter le juke box de son bar favoris sur les rails de la ligne de chemin de fer et attendre qu’un train le pulvérise en écoutant la musique. Voyez le genre...
Car CW (son petit nom) est détective privé, sans ambition ; il fait dans les chèques du crédit forestier, les histoires de corne cul, les maris partis en bringue, des histoires minables, mais qui le font vivoter. Il reçoit l’appel d’une femme lui demandant de retrouver son ex-mari, Abraham Trahearne, un écrivain un peu trop porté sur la bouteille qu’elle soupçonne être en train d’agoniser dans un bar quelconque de l’Ouest américain. Mais quand Sughrue le retrouve dans un petit bar miteux de Californie, une querelle d’ivrognes envoie Trahearne à l’hôpital. Rosie, la patronne du bar, profite alors des quelques jours dont dispose Sughrue pour lui confier une nouvelle mission : retrouver Betty Sue, sa fille de dix-sept ans disparue à San Francisco dix ans plus tôt…
Et c’est partis pour 400 pages ou on vas rouler (énormément), rire (beaucoup), picoler (a mort), sniffer (un peu), baiser (pas mal) et mourir…
On retrouve LE thème par excellence de la littérature américaine : la route, qui trouve son origine dans son texte fondateur, le journal de Lewis et Clarke . Cette route qui sera le fil rouge de la recherche (quête?) de Betty Sue. Et puis l’amour, l’amour fou, tragique, celui qui conduit au bout, jusqu’à la mort.
Tout est « bigger than life » chez les personnages de crumley, comme il l’était lui-même. L’écriture est extraordinaire, dans un style unique auquel la traduction magistrale de Philippe Garnier donne tout son sens et son sel. A la première lecture cela semble foutraque mais de fait l’écriture est ciselée, précise, d’une fabuleuse justesse.
« Et elle est partie d’un rire profond et élégant, une sonorité riche et précieuse, un peu comme un vison qu’on trainerait sur un escalier de marbre. »
« C’est ce qu’il y a de bien avec la Californie : tout le monde en a un grain, et il faut être complètement cingle pour attirer l’attention. »
« Quand même les barmen se mettent à perdre leur sens du romantisme, il est grand temps de changer de monde. Ou au moins de bar. »
« Mon passé m’apparaissait comme autant d’excédent de bagages, mon avenir comme une longue série d’adieux et mon présent comme une flasque vide, la dernière bonne lampée déjà amère sur la langue. »
Les dialogues sont hilarants, les sentences assenées toutes dignes de figurer dans une anthologie du bon mot :
« Je me suis calmé avant d’avoir à arrêter pour de bon. Maintenant j’essaye de garder toujours deux verres d’avance sur la réalité et trois verres de retard sur la biture. »
« - Vous êtes pas marie vous ?
-Jamais été.
-C’est bien ce que je pensais. Vous êtes pas assez compliqué, pourriez pas survivre. »
« Chez soi, j’ai fait, c’est là où on pose sa gueule de bois. »
Bref, précipitez-vous sur ce livre d’un romantisme désespéré au lyrisme flamboyant camouflé sous une bonne couche de rigolade ; vous y rencontrerez des personnages qui vont vous accompagner longtemps, voir pour toujours. Pour ma part, je le relis une fois par an.
Depuis 25 ans.
Pour approfondir :
Romans de la série C.W. Sughrue
1. Le Chien ivre (The Last Good Kiss, 1978) Fayard (1980). Réédition avec une nouvelle traduction Le Dernier Baiser, Trophée 813 de la meilleure réédition 1987, 10/18 n°1796 (1986)
2. Le Canard siffleur mexicain, Dashiell Hammett Award 1994 (The Mexican Tree Duck, 1993) Gallimard "La Noire" (1994).
3. Les Serpents de la frontière (Bordersnakes, 1996) Gallimard "La Noire" (1996)
4. Folie douce (The Right Madness, 2005)
Romans de la série Milo Milodragovitch
1. Fausse piste (The Wrong Case, 1975) Christian Bourgois (1988), Prix Mystère de la Critique 1989
2. La Danse de l’ours, Shamus Award 1984 (Dancing Bear, 1983) Albin Michel "Spécial suspense" (1985)
3. Les Serpents de la frontière (Bordersnakes, 1996) Gallimard "La Noire" (1996)
4. La Contrée finale (The Final Country, 2001) Gallimard "La Noire" (2002).
pour moi c'est un james crumley
Le dernier baiser. De James crumley. Traduction philippe garnier.
ISBN : 2070307239 Éditeur : Gallimard (2006)
« Quand j'ai finalement rattrapé Abraham Trahearne il était en train de boire des bières avec un bouledogue alcoolique nommé Fireball Roberts dans une taverne mal en point juste à la sortie de Sonoma, en Californie du Nord ; en train de vider le cœur d'une superbe journée de printemps. »
Ainsi commence « le dernier baiser » et aux grandes œuvres, une grande première phrase ; voyez proust et la recherche, flaubert et salambo.
Au hasard…
C’est dire le monument qu’est ce roman noir de crumley, son troisième livre, et assurément son meilleur.
Le personnage de sughrue étais déjà apparus dans une nouvelle qui le voyais, un soir de cuite, transporter le juke box de son bar favoris sur les rails de la ligne de chemin de fer et attendre qu’un train le pulvérise en écoutant la musique. Voyez le genre...
Car CW (son petit nom) est détective privé, sans ambition ; il fait dans les chèques du crédit forestier, les histoires de corne cul, les maris partis en bringue, des histoires minables, mais qui le font vivoter. Il reçoit l’appel d’une femme lui demandant de retrouver son ex-mari, Abraham Trahearne, un écrivain un peu trop porté sur la bouteille qu’elle soupçonne être en train d’agoniser dans un bar quelconque de l’Ouest américain. Mais quand Sughrue le retrouve dans un petit bar miteux de Californie, une querelle d’ivrognes envoie Trahearne à l’hôpital. Rosie, la patronne du bar, profite alors des quelques jours dont dispose Sughrue pour lui confier une nouvelle mission : retrouver Betty Sue, sa fille de dix-sept ans disparue à San Francisco dix ans plus tôt…
Et c’est partis pour 400 pages ou on vas rouler (énormément), rire (beaucoup), picoler (a mort), sniffer (un peu), baiser (pas mal) et mourir…
On retrouve LE thème par excellence de la littérature américaine : la route, qui trouve son origine dans son texte fondateur, le journal de Lewis et Clarke . Cette route qui sera le fil rouge de la recherche (quête?) de Betty Sue. Et puis l’amour, l’amour fou, tragique, celui qui conduit au bout, jusqu’à la mort.
Tout est « bigger than life » chez les personnages de crumley, comme il l’était lui-même. L’écriture est extraordinaire, dans un style unique auquel la traduction magistrale de Philippe Garnier donne tout son sens et son sel. A la première lecture cela semble foutraque mais de fait l’écriture est ciselée, précise, d’une fabuleuse justesse.
« Et elle est partie d’un rire profond et élégant, une sonorité riche et précieuse, un peu comme un vison qu’on trainerait sur un escalier de marbre. »
« C’est ce qu’il y a de bien avec la Californie : tout le monde en a un grain, et il faut être complètement cingle pour attirer l’attention. »
« Quand même les barmen se mettent à perdre leur sens du romantisme, il est grand temps de changer de monde. Ou au moins de bar. »
« Mon passé m’apparaissait comme autant d’excédent de bagages, mon avenir comme une longue série d’adieux et mon présent comme une flasque vide, la dernière bonne lampée déjà amère sur la langue. »
Les dialogues sont hilarants, les sentences assenées toutes dignes de figurer dans une anthologie du bon mot :
« Je me suis calmé avant d’avoir à arrêter pour de bon. Maintenant j’essaye de garder toujours deux verres d’avance sur la réalité et trois verres de retard sur la biture. »
« - Vous êtes pas marie vous ?
-Jamais été.
-C’est bien ce que je pensais. Vous êtes pas assez compliqué, pourriez pas survivre. »
« Chez soi, j’ai fait, c’est là où on pose sa gueule de bois. »
Bref, précipitez-vous sur ce livre d’un romantisme désespéré au lyrisme flamboyant camouflé sous une bonne couche de rigolade ; vous y rencontrerez des personnages qui vont vous accompagner longtemps, voir pour toujours. Pour ma part, je le relis une fois par an.
Depuis 25 ans.
Pour approfondir :
Romans de la série C.W. Sughrue
1. Le Chien ivre (The Last Good Kiss, 1978) Fayard (1980). Réédition avec une nouvelle traduction Le Dernier Baiser, Trophée 813 de la meilleure réédition 1987, 10/18 n°1796 (1986)
2. Le Canard siffleur mexicain, Dashiell Hammett Award 1994 (The Mexican Tree Duck, 1993) Gallimard "La Noire" (1994).
3. Les Serpents de la frontière (Bordersnakes, 1996) Gallimard "La Noire" (1996)
4. Folie douce (The Right Madness, 2005)
Romans de la série Milo Milodragovitch
1. Fausse piste (The Wrong Case, 1975) Christian Bourgois (1988), Prix Mystère de la Critique 1989
2. La Danse de l’ours, Shamus Award 1984 (Dancing Bear, 1983) Albin Michel "Spécial suspense" (1985)
3. Les Serpents de la frontière (Bordersnakes, 1996) Gallimard "La Noire" (1996)
4. La Contrée finale (The Final Country, 2001) Gallimard "La Noire" (2002).
- astrorock
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- Inscription Forum: 27 Mar 2005 13:59
- Localisation: Jurassien rural du 9.3 néo breton.
astrorock a écrit: Ainsi commence « le dernier baiser » et aux grandes œuvres, une grande première phrase ; voyez proust et la recherche, flaubert et salambo.
Je ne connais pas... Je m'empresse de me renseigner.
« Quand j'ai finalement rattrapé Abraham Trahearne il était en train de boire des bières avec un bouledogue alcoolique nommé Fireball Roberts dans une taverne mal en point juste à la sortie de Sonoma, en Californie du Nord ; en train de vider le cœur d'une superbe journée de printemps. »
Sur la grande première phrase et comparée aux auteurs que tu cites, français, la traduction pour nous autres francophones, peut lui enlever une partie de sa puissance, problème récurrent des traductions, qui s'approchent mais ne révèlent pas toujours tout, notamment le style, le contexte et les connotations culturelles (c'est ou Sonoma ? ...). Non ?
Exemple classique et extrême: L'Etre et le néant de Sartre est un titre difficilement traduisible en allemand, ou ces mots n'existent pas ou mal et en anglais ou néant n'est "que" nothingness...Donc Das Sein und das Nichts, et "being and nothingness" par défaut seulement. T'as déjà perdu 25% du sujet dès le titre ...
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- Localisation: Strasbourg
ouais mais la la traduction de philippe garnier est exceptionnelle.
- astrorock
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- Localisation: Jurassien rural du 9.3 néo breton.
Tu m'as donné envie de le lire ce Dernier baiser Je vais essayer de le trouver à la médiathèque... Ca tomberait bien, je suis en train de finir La vérité sur l'affaire Harry Quebert de Joël Dicker...
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J'ai établi une entente de co-existence pacifique avec le temps : il ne me poursuit pas, je ne le fuis pas. Un jour nous nous rencontrerons. (Mario Lago)
- papinova
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- Inscription Forum: 08 Aoû 2006 17:46
- Localisation: toulouse
faut tout lire de crumley papi, c'est le plus grand de tous, un styliste hors du commun.
- astrorock
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- Localisation: Jurassien rural du 9.3 néo breton.
A la médiathèque, j'ai trouvé :
- Folie douce
- Les serpents de la frontière
Je te dirai (je ne lis pas vite)
- Folie douce
- Les serpents de la frontière
Je te dirai (je ne lis pas vite)
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- papinova
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