Et pendant ce temps là, ces mêmes habitants de New-York fiers de leur culture cosmopolite East-Coast accordent la plus grande valeur qui soit à des bouts de papiers estampillés $ dont la qualité d'impression est particulièrement discutable
Cette pensée me vient irresistiblement non pas parce que je suis obédé par les QE (pour une fois) mais parce que je pense aux faux billets de 10 £ de Bansky à l'effigie de Diana
Ah au fait...c'est dire comme le temps passe vite et comme Bansky, bien involontairement, aurait pu se faire le second couteau de Yellen à New-York : chacune des oeuvres vendues ce jour là est dorénavant estimée à 160 K
pièce.
Enfin bref...il n'en est pas un ce jour là, parmi ces américains, connus pour savoir saisir une opportunité, ni pour en reconnaitre une, ni pour se sentir interpellé, sur le plan purement esthétique, par l'oeuvre d'art...
Cette crise n'est pas une crise de liquidité ni même de solvabilité mais avant tout une crise de paupérisation intellectuelle globale
D'un autre coté, cela doit-être étonnant pour un artiste, de réaliser qu'en dehors du cercle restreint des "amateurs éclairés", son art n'est en aucun cas reconnu par "l'homme de la rue".
Et cela un coté particulièrement ironique, voir même presque effrayant, s'agissant de cet artiste là
Presque autant que de voir son travail détourné de son projet initial et vendu en salles des ventes.
D'un coté, il s'agit d'une reconnaissance, mais de l'autre...
Je me demande ce qu'il y a de pire dans ce scénario :
Un artiste fait don de son art à la communauté en peignant une oeuvre sur un mur.
-Les services de la communauté la vandalisent en l'effaçant
-Les membres d'un "gang" (à savoir un "anti-artiste" primitif confondant signe de pouvoir et oeuvre culturelle) la vandalisent
-Le propriétaire du mur "plus avisé" arrache méticuleusement l'oeuvre de son mur avant de la mettre aux enchères pour en tirer un max de biftons.