quelqu'un a eu le malheur de me prêter un amplificateur de puissance numérique : un 3DLab S300
pour plus de détail technique je vous renvoie à la page du constructeur :
http://www.3d-lab-av.com/ampli.html
Je crois qu'il coûte 3000 euros neuf.
J'ai donc pour un WE remplacé mes blocs à tubes Jadis JA80 par un simple bloc stéréo numérique (la honte, je ne vous dis pas, j'ai du prendre sur moi pour écrire ce post
![:(](https://www.homecinema-fr.com/forum/images/smilies/icon_frown.gif)
Et pendant un WE, j'ai écouté mes disques fétiches avec la config suivante :
* DVD 3dLab titanium (avec préamp intégré)
* Câble modulation symétrique DIY
* bloc stéréo 3dLab S300
* Bicâblage HP DIY
* JMR Offrande
J'ai écouté :
* de la pop : Calogero, Robbie Williams, J. Hendrix en DVD, BOF arizona dream...
* de la chanson française : Brel, Brassens , ...
* de la musique du monde : Anouar Brahem
* du Jazz : Miles Davis, Ella , Oscar Peterson, Chet Baker, ..
* du classique : Wagner par Celibidache, Beethoven par Karajan (1962), Requiem de mozart, de Verdi, Heiftez au violon, Rostropovich au violoncelle, Horowitz, ...
Bref, ce que j'aime écouter d'habitude sans chercher les références audiophiles et les disques de tests NRDS ou haute-publicité.
Eh bien, les résultats dépassent de loin ce que j'imaginais.
Cet amplificateur vaporise nettement tout ce que j'ai pu entendre en terme d'amplification à transistor :
* une dynamique , macro et micro, qui ne semble pas avoir de limite. Je m'y attendais, tous les amplis numériques ont cette réputation. Bref, pas une découverte et un qualité que l'on retrouve également sur les bons amplis classique totor ou à tube. Le rendu des détails m'a quand même laissé sur le c*l.
* une bande passante tracée au cordeau sans limite. Dans le grave, il ne fait pas un effet particulièrement impressionnant; sa tenue des HP tient plus de la dictature que de la démocratie, ce qui rend son grave moins vomissant et d'une sobriété parfois dérangeante. Combiné avec la microdynamique à réaction, le rendu des percussions, tambours, par exemple avec Anouar Brahem, dégouline de réalisme. L'aigu file haut sans grain audible, sans distorsion gênante, alors que la quasi-totalité des amplis à totors me font grimacer en écoutant Heifetz.
* une espace sonore tridimensionnel : je ne l'attendais pas sur ce terrain là, mais il faut le reconnaître il fait plus fort que mes Jadis en terme d'ampleur de la scène. Et pourtant, je ne leur connaissais pas beaucoup de concurrent là dessus à part quelques amplis à tubes de bon niveau (Air Tight...). Il va falloir que je change mes tubes d'entrée.... Robbie williams en duo virtuel avec Frank Sinatra apparaît en cinémascope sonore. Autre point extremêment particulier : un détachement des plans sonores, des instruments qui rend les vieux enregistrements pourris tout à fait audible et qui met même en évidence l'interprétation, qu'elle soit de génie ou de la Star Academy...
* les timbres : d'une neutralité suisse. Rien à dire c'est parfaitement propre. A aucun moment, je n'ai eu envie de dire "cela sonne faux", "il y a de la distorsion", "c'est caricatural". Pourtant , Rostropovich n'est pas spécialement facile à rendre tout comme le requiem de verdi de Giulini en 1964. Chet baker non plus.
* Et la vie dans tout cela? C'est en fait le seul point sur lequel mon attachement reste aux tubes (par nostalgie ?). En effet, le côté charmeur, enchanteur, enjoliveur de mes tubes n'existe absolument pas avec cet ampli numérique. Avec ce S300, ce qui arrive en entrée est exactement ce qui ressort. Point Barre. Avantage pour certains, ceci peut être un inconvénient pour d'autres;
Tout ceci pour en arriver où ?
ce S300 est nettement supérieur à tout ampli à transistor classe AB / A que j'ai écouter (Rotel, Brinkmann, Sugden, Electrocompaniet, Spectral, ...)
C'est très simple : pour moi, le choix d'un bon amplificateur ne se résume plus qu'à une question fondamentale : Tube ou numérique ?