Bachibousouk a écrit:... .Tu as tout à fait raison Scaniris, les intervenants prennent rarement le temps de donner des exemples chiffrer qui permettent de comprendre et d’exposé de façon concrète. Dans de nombreuses applications, de simples calculs suffisent pour atteindre le nirvana... .
Bachi
je vais vous donner mon avis et qui par conséquent n'engage que moi.
si certains intervenants "avertis" dans le domaine ou professionnel pourquoi pas, ne prennent que rarement le temps d'exposer les faits ou de donner des exemples, c'est tout simplement parce que c'est un petit peu plus compliqué que ce que vous laissez sous entendre.
et pour être le plus proche de la réalité possible, il faudrait plusieurs pages d'explications et d'hypothèses, inintéressantes pour certains et incompréhensibles pour d'autres. au final on "barbe tout le monde" et l'on se retrouve a converser a deux sur plusieurs pages. ce qui n'est pas le but du forum.
petit exemple, résumé, concernant la partie immergé de l'iceberg de la formule de sabine dont vous parlez:
il bon de noter que cette formule a été établie a partir de l'hypothèse d'une répartition parfaitement homogène du champ réverbéré dans la salle.
( [champ réverbéré = somme du champ des premières réflexions et du champ diffus]
[champ diffus = superposition d'un grand nombre d'ondes planes arrivant uniformément de toutes les directions et créant une densité d'énergie homogène dans toute la salle]
[champ direct = onde sphérique divergente dans les conditions de champ lointain (kr>3), c'est a dire: champ d'ondes planes.]
conditions de validités de ces définitions: fréquences pas trop basse, salle pas trop petite, absorption pas trop importante, point d'écoute pas trop près de la source. )
cette hypothèse (une répartition parfaitement homogène du champ réverbéré dans la salle) n'est jamais observée, en pratique, mais la formule de sabine sera d'autant plus vérifiée que la salle sera peu absorbante et que le nombre de réflexions considérés sera plus grand.
en outre l'assimilation du champ réverbéré a un grand nombres d'ondes planes arrivant de toutes les directions, n'est acceptable que si les dimensions du local sont assez grandes pour que les conditions de champ lointain soient observés dès la première réflexion.
de plus dans le cas ou l'on souhaiterait utiliser cette formule pour la détermination du coefficient d'absorption des parois d'un local, elle présente, de façon théorique des limites importantes !!
l'expression &= 0,16V/S(Tr60) montre que la valeur de & dépend étroitement des incertitudes de mesures sur le Tr60. elle ne tient pas compte en particulier des irrégularités de la courbes de décroissance et une même valeur de Tr peut correspondre a des problèmes d'absorption très différents.
cette formule de sabine n'est valable que pour certaines conditions qui en pratique, ne sont jamais respectées ou réunies:
absence d'ondes stationnaires, hygrométrie et température constante, pression de paroi homogène, diffusion homogène et j'en passe et des meilleures ... .. .
la principale limitation due au non respect des hypothèses de diffusion homogène apparait dans le passage a la limite &->1.
quand &->0, nous sommes conformes aux lois de la diffusion homogène, mais quand &->1 au lieu d'obtenir des termes définissant l'absorption totale (conditions de champ libre) on trouve des valeurs finies qui dépendent des dimensions de la salle.
en conséquence elle devient inapplicable dès que l'absorption de la salle croit.
c'est pourquoi Eyring a proposé dans les années 30 une approche différente de la notion de coefficient d'absorption.
il introduit un nouveau coefficient &E qu'il nomme "coefficient d'absorption énergétique moyen sous incidence statique".
je vais volontairement m'arrêter la, dans les explications pour les raisons invoquées en début de mess.
pour résumer et conclure:
dans les documents les plus avisés, on peut lire ceci:
* tant qu'il s'agit de régulariser la réponse en fréquence du Tr, l'utilisation de la formule de sabine reste suffisante et a le mérite d'être beaucoup plus facile a mettre en œuvre.
* une fois cette étape résolue, on peut déterminer la valeur optimale du Tr global ou du Tr500.
une analyse plus fine conduit a considérer trois configurations:
1) &<<1 : rester en Sabine
2) &E>2 et données en &Ei passer en Eyring
3) &E>2 et données en &i implique -> rester en Sabine pour une loi de sommation Millington suite aux méthodes en séries.
passer en Eyring pour une loi de sommation en parallèle.
* dans le cas ou la salle comporte des surfaces très absorbante (ouverture sur l'extérieur, public, etc) il est conseillé de faire une sommation de type Eyring, même si l'absorption de la salle reste modeste.
* enfin on retiendra que, si l'expression d'Eyring donne une meilleure approche du coefficient d'absorption global de la salle, l'absorption totale reste cependant définie sur la base de la formule de sabine et conserve la forme:
T=0,16V/A avec A= S& + 4mV
l'absorption totale de la salle est la somme de l'absorption de paroi A et de l'absorption atmosphérique, proportionnel au volume de la salle: 4mV. le facteur m est en général, négligeable pour les fréquences <1000Hz et que, pour les valeurs usuelles, l'absorption décroit quand l'humidité croit.
voila les quatre principales recommandations, il y en a d'autres mais d'une approche difficile.
tous ceci n'est valable que dans un local a parois homogènes, or celles introduites dans la théorie de Sabine et de Eyring n'existe pas et la difficulté majeur d'évaluation de la réverbération d'une salle réelle réside dans la formulation correcte de son Tr, compte tenu de la diversité des surfaces et de leurs coefficients d'absorptions (murs, fenêtres, plafonds, rideaux, auditoires, portes .. .. .)
mais c'est une autre partie, les locaux a parois hétérogènes .. .
bss