Non, en acoustique, un triple vitrage n’est pas plus efficace qu’un double.
En thermique, c’est l’épaisseur de la lame d’air qui apporte la résistance thermique (R=1/U) et s’oppose au transfert de la quantité de chaleur, sans considération de châssis. Mais en phonique c’est plutôt la masse du verre qui importe.
Maintenant, un sur-fenêtrage est certainement la meilleure option pour la réduction du bruit à l’intérieur des locaux, encore faut-il que l’écart entre fenêtres soit suffisant. Mais comme déjà évoqué, il faut tenir compte du spectre du bruit. Le graphique ci-dessous présente les niveaux sonores du bruit d’avions au décollage mesurés contre un vitrage d’immeuble situé à proximité de l’aéroport de Genève lors de mesurages.
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On remarque que le spectre est assez similaire à celui d'un bruit rose, au moins jusqu’à 630 Hz. En conséquence et en l’absence d’une indication de l’affaiblissement donné par bandes de tiers d’octave, c’est l’indice unique Rw+C qu’il convient de comparer pour estimer l'efficacité de fenêtres, C étant le terme d’adaptation au bruit rose.
Par contre, sur un bruit de voiture, on comparera plutôt les Rw+Ctr , Ctr étant maintenant le terme d’adaptation au bruit de trafics routier plus riche en basses fréquences.
Reste à savoir lequel des deux bruits, voiture ou avion, est le plus dominant, ou bien celui qu'on cherche à réduire en priorité.
Bachi