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Conseils, Guides et Tutos pour la correction acoustique passive

GUIDE DU DEBUTANT EN ACOUSTIQUE

Message » 10 Déc 2009 8:41

SFM/Bass management: ohl a écrit: "pourquoi toujours tout refaire ?"

Je trouve votre question prétentieuse. Peut-être n'ai-je pas tout compris aussi bien que vous, mais je n'ai pas trouvé de réponse dans l'article, ni dans les livres, ni sur le net. Mais vous allez sûrement nous renseigner...

Supposons une pièce de 5,5 x 3,5 x 2,5m avec des murs rigides. Je place 2 subwoofers en diagonale dans les angles opposés. Le point d'écoute est situé à 3m du mur de façade et à 1,5m du mur de gauche. Sachant que le niveau sonore d'un subwoofer en champ libre est réglé pour délivrer 80dB, quel sera (en tenant compte des modes stationnaires), le niveau au point d'écoute à 50 et à 70Hz ? Quel sera-t-il 1m plus à droite? Quel sera l'écart maximal à ces fréquences dans une zone d'écoute de 2x2m? Quels changements (chiffrés) si on augmente la longueur de la pièce de 2m?

Si vous pouvez répondre, mon article devient inutile et je vais pouvoir me reposer. ça m'arrangerait beaucoup et ce serait sympa d'en faire profiter les autres, merci !

N.B. Si un érudit veut répondre à la place d'ohl, il aura ma reconnaissance toute mon estime.
JPL

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Jean-Pierre Lafont
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Message » 10 Déc 2009 9:42

Je trouve votre question prétentieuse

J'en suis désolé mais comme je l'ai dis plus haut : pour moi, le bass management c'est plutôt la gestion du grave et du LFE en multicanal. La doc Yamaha me paraissait, dans ce cas, tout à fait appropriée.
Mais comme j'ai mal compris et qu'il s'agit de la réponse dans le grave en différents points de la pièce (j'éviterais alors le terme "bass management"), selon la place de l'auditeur et des HP, la doc que j'ai indiqué n'est pas du tout pertinente.. On peut avoir une estimation en utilisant le soft http://www.ohl.to/about-audio/audio-softwares/the-final-cut : on peut même écouter et se déplacer en temps réel. Avec des limitations certaines : pièce parallélépidédique, murs rigides, amortissement uniforme par paroi,...et pas de résultat chiffré (ce qui ne serait pas si compliqué mais pas forcément bien utile). Je pourrais, dans ce soft, rajouter facilement plusieurs sub, il faut juste que la puissance du PC le supporte pour rester en temps réel. Utilisant la notion de sources "images", il est donc adapté aux basses fréquences mais ne gére pas, par exemple, les effets de la diffusion. Il a d'autres limitations mais il a l'avantage d'être gratuit.
Exemple, une pièce de 5.5x3.5x2.5m, avec les HP dans les coins avant et l'auditeur assis à 3 m au milieu de la pièce :
Image
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Message » 10 Déc 2009 9:58

Cela semble très intéressant en effet. Excusez moi pour la méprise sur thème de la question.
Je vais regarder ça de près dès ce soir.
Je suis curieux de rapprocher les courbes obtenues avec votre logiciel, des miennes calculées avec Matlab.
Je n'ai pas les mêmes limitations car je tiens compte des modes tangentiels et obliques et je vais jusqu'à 8 subwoofers. Mais on peut, bien sûr, simuler des configurations identiques, plus simples.
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Message » 11 Déc 2009 11:01

Question de débutant : si l'on se donne le droit de s'éloigner des "normes" - et donc de l'absolue fidélité - pour certaines caractéristiques de l'acoustique de sa pièce d'écoute, notamment sur le TR conseillé pour une écoute Hi-Fi, et que l'on souhaite par exemple un son avec une réverbération plus longue que ce qui est généralement admis (parceque l'on écoute principalement des oeuvres qui s'y prêtent) pour "enrichir" le rendu afin d'arriver à un son que l'on aime, peut-on alors parler de "qualité" des réverbérations de son local d'écoute ? Si oui, quels sont les conditions pour avoir de "belles" réverb ? Et peut-on les mesurer (je veux dire : peut-on par la mesure déterminer si les réverb sont de qualité ou pas) ?

Si la question est nulle, svp n'y répondez pas : au lieu de vous moquer, faites, comme d'hab, plutôt semblant de pas l'avoir vue... :lol: :wink:
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Message » 11 Déc 2009 12:22

Bonne question.
Quand on quitte les normes cela signifie qu'on accepte de ne pas entendre exactement ce que les acteurs de l'oeuvre ont souhaité. "Enrichir le rendu" c'est déjà déformer, c'est donc une distorsion du son original. Mais c'est aussi le droit de chacun et je le respecte.

Je rappelle que les normes ont basées sur la moyenne des appréciations de centaines de personnes (audiophiles, musiciens, critiques, ingénieurs du son) représentatives des consommateurs. En dehors de ce cadre, l'appréciation d'une "bonne réverbération" devient tout à fait subjective.

On peut mesurer la réverbération, dans sa globalité ou par bande d'octave, mais en dehors des normes, la valeur obtenue n'a plus aucune signification. C'est vous qui décidez à l'écoute, selon votre goût personnel.

Je connais des églises réputées pour avoir une excellente acoustique avec "une belle réverbération". J'approuve ce jugement dans la mesure où il s'agit d'un lieu de production musicale où la réverbération s'intègre dans l'interprétation pour faire partie de l'oeuvre. En rajouter chez soi avec une pièce inadaptée est une autre chose.

N'étant pas à votre place, je ne peux pas deviner le temps de réverbération qui vous paraîtra optimal. Seul, celui du plus grand nombre (normes) sert de référence.
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Message » 11 Déc 2009 12:28

Peut-etre faudrait-il que tu précises par ce que tu entends comme "oeuvres qui s'y prêtent" ?

Francois :wink:
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Message » 11 Déc 2009 12:34

Pour ohl, réponse en MP
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Message » 11 Déc 2009 12:36

J'imagine qu'il s'agit d'oeuvres enregistrées dans un espace déjà réverbérant, pour lesquelles la simulation d'un l'espace sonore très volumineux est désirable (musique symphonique, chants lithurgiques).
Pour du jazz ou de la variété (ou pire, des dialogues ou des bruitages en extérieur), je ne vois pas l'intérêt, à moins d'avoir des goûts très particuliers.
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Message » 11 Déc 2009 12:45

Jean-Pierre Lafont a écrit:J'imagine qu'il s'agit d'oeuvres enregistrées dans un espace déjà réverbérant, pour lesquelles la restitution de l'espace sonore est désirable (musique symphonique, chants lithurgiques).
Pour du jazz ou de la variété (ou pire, des dialogues ou des bruitages en extérieur), je ne vois pas l'intérêt, à moins d'avoir des goûts très particuliers.
JPL


Il me semble que plus l'acoustique sera neutre, plus on peut "profiter" de la réverb. Quand je compare les réverb naturelles dut aux lieux et à la qualité de la prise de son, et la réverb artificielle (vrai plaie moderne), ça ne me donne pas envie d'en rajouter.
Par contre rien n'empêche de s'amuser avec un EQ pour voir.

Francois :wink:
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Message » 11 Déc 2009 12:55

Quand je dis "en rajouter chez soi", je ne parle pas d'artifice, je désigne la réverbération naturelle d'une pièce à vivre, inadaptée pour la reproduction de l'oeuvre dans son contexte original.
Que veulent dire "pièce neutre" et "profiter de la réverb"?
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Message » 11 Déc 2009 13:35

Moi aussi je n'envisageais que l'ajout de la réverbértion naturelle de la pièce et en aucun d'en rajouter via un processeur. Pour les oeuvres, c'est, comme le dit JPL, des oeuvres déjà enregistrées dans un milieu réverbérant (moi je pensais en plus à du chant au tempo lent comme des chansons de Purcell chantées par A Deller ou P Esswood mais écouter de la chanson française type Brel - en tout cas celles au tempo lent - me convient aussi très bien dans un tel contexte mais sans doute ai-je des goûts très particuliers... :wink: ).

Pour JPL : une "belle" réverbération d'église (par exemple) ne peut alors se déterminer qu'à l'oreille ? En aucun cas à la mesure ?

Sinon merci d'avoir répondu à cette question :wink:

ps : il est clair que dès lors que je posais cette question je savais bien que, dans ces conditions, je n'écoutais plus la musique telle qu'elle avait été enregistrée mais bien telle que l'acoustique de la pièce d'écoute l'avait - agréablement ? - "transformée".
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Message » 11 Déc 2009 13:59

Pour JPL : une "belle" réverbération d'église ne peut alors se déterminer qu'à l'oreille ? En aucun cas à a mesure ?

On peut mesurer la réverbération d'une église, bien sûr. Elle se situe généralement entre 3 et 6 secondes. Mais, la réverbération n'est pas le seul facteur de qualité pour juger de l'acoustique d'une église. La diffusivité, l'homogénéité du champ sonore et l'équilibre tonal comptent pour beaucoup.

La plupart ayant été construite il y a fort longtemps, il n'y a pas de norme établie (à ma connaissance). Cela dit, la correction acoustique existait dès le 8eme siècle pour certaines d'entre-elles sous la forme de vases noyés dans les murs des absides (Bretagne) ou de pierres creuses disjointes (Finlande) pour former des résonateurs. Ces dispositifs qui s'inspiraient des theâtres grecs, visaient à réduire le temps de réverbération pour rendre les prêches et les chants plus intelligibles. Le plus efficace restant la chaire placée au milieu de l'église (pour diminuer la distance entre l'orateur et les auditeurs), surélevée (pour éviter la diffraction et l'effet de masque) et comportant un abat-voix (pour réfléchir le son vers le bas et limiter la propagation vers les voûtes).

La réverbération d'une salle de concert (musique classique) se situe entre 1 et 2 secondes. Une salle de cinéma (2000m3) vers 0,5 seconde. Voir document Dolby ci-dessous.
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Message » 11 Déc 2009 14:08

Tout ça pour en venir à cette question : peut-on dès lors, si on ne se sent pas le courage ni les capacités de le faire, faire appel à un acousticien non pour rendre un local adapté aux normes d'écoute HiFi mais simplement pour lui demander d'adapter un local pour en rendre son acoustique plus agréable à l'écoute de certaines oeuvres sur une chaine stéréo, certes en contradiction avec les normes mais adaptées à la personne du lieu et à son écoute habituelle. Ou l'acousticien dira non et ne voudra appliquer que les normes ne sachant - peut-être ? - quoi faire en dehors des normes pour "améliorer" l'acoustique du local (si je suis pas clair, je reformule :wink: ) ?
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Message » 11 Déc 2009 14:15

Jean-Pierre Lafont a écrit:
Pour JPL : une "belle" réverbération d'église ne peut alors se déterminer qu'à l'oreille ? En aucun cas à a mesure ?

On peut mesurer la réverbération d'une église, bien sûr. Elle se situe généralement entre 3 et 6 secondes. Mais, la réverbération n'est pas le seul facteur de qualité pour juger de l'acoustique d'une église. La diffusivité, l'homogénéité du champ sonore et l'équilibre tonal comptent pour beaucoup.

La plupart ayant été construite il y a fort longtemps, il n'y a pas de norme établie (à ma connaissance). Cela dit, la correction acoustique existait dès le 8eme siècle pour certaines d'entre-elles sous la forme de vases noyés dans les murs des absides (Bretagne) ou de pierres creuses disjointes (Finlande) pour former des résonateurs. Ces dispositifs qui s'inspiraient des theâtres grecs, visaient à réduire le temps de réverbération pour rendre les prêches et les chants plus intelligibles. Le plus efficace restant la chaire placée au milieu de l'église (pour diminuer la distance entre l'orateur et les auditeurs), surélevée (pour éviter la diffraction et l'effet de masque) et comportant un abat-voix (pour réfléchir le son vers le bas et limiter la propagation vers les voûtes).

La réverbération d'une salle de concert (musique classique) se situe entre 1 et 2 secondes. Une salle de cinéma (2000m3) vers 0,5 seconde.
JPL


Merci pour cette réponse.

Mais lorsqu'on écoute des oeuvres qui ont été enregistrées dans de telles acoustiques (réverb de 3 à 6 secondes, ou de 1 à 2 secondes), la réverb apportées par son local d'écoute a bien moins d'importance (sauf à chercher la fidélité pour la fidélité), non ? Je veux dire on dénature moins.
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Message » 11 Déc 2009 14:17

L'acousticien peut et doit se plier aux exigences de son client. S'il désapprouve, il doit s'en expliquer. Tout au plus, il peut dire: "ok, je le fais ce que vous demandez mais je ne le signe pas" (c'est mon cas).
Si vous savez exprimer ce que vous voulez, il n'est pas difficile de prédire la méthode pour atteindre le résultat recherché.

C'est vrai que la réverb de la pièce d'écoute est moins gênante (et même agréable) quand l'enregistrement original contient déjà beaucoup de réverbération.
Ce n'est pas le cas pour un dialogue ou un son en extérieur.
JPL

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