Dossier HCFR test de toiles de vidéoprojection Xtrem Screen
Xtrem Screen Daylight 1.5
Spécification constructeur
Aspect : gris
Gain : 1.5
Angle de vision : 150°
Épaisseur : 0,30 mm
Poids : 550 g/m²
Mesures préliminaires
Gain mesuré : 1.04
Gain de contraste séquentiel : +4%
Gain de contraste intra-image IRE5 – IRE15 : +2%
Gain de contraste intra-image IRE15 – IRE25 : +2%
Angle de vision : moyen
Contexte d’utilisation
La DAYLIGHT 1.5 est une toile Technique ALR principalement destinée aux pièces de vie. Cette toile vise une restitution équilibrée soutenant peu le contraste néanmoins sans perte de l’intra-image.
L’angle de vision réduit n’est pas pénalisant pour autant car il reste dans des valeurs favorables au sweet spot.
Les artefacts
Noir bouché : NON
Noir délavé : NON
Blanc brûlé : NON
Hot spot : léger
Brillance : légère
Effet Paillette : NON
Moiré : NON
La DAYLIGHT 1.5 affiche des artefacts typiques des toiles ALR. Dans son cas cela est malheureusement inévitable.
Elle a donc des défauts, mais ces défauts sont à pondérer par rapport à leur ampleur et au niveau de luminosité où ils se manifestent.
Nous verrons plus loin que la DAYLIGHT 1.5 prend le parti d’être la plus neutre possible malgré son caractère ALR avec un gain favorable >1.
Revenons sur les artefacts, le hot spot est peu marqué mais se manifeste tôt à partir de 50 nits sur une mire IRE100. C’est-à-dire dans les conditions types d’une projection SDR sur une grande base d’image. Le hot spot pourra donc se voir dans certains cas et dans certaines scènes de film. Toutefois, le problème se fera rare et à moins d’y porter une attention particulière, ne sera pas évident à percevoir.
De même la brillance (typique pour une toile grise ayant un gain compensation et qui finalise un score >1) se verra à partir de 50 nits sur une mire IRE100.
De toutes les toiles de ce dossier, la DAYLIGHT 1.5 est celle pour laquelle les artefacts sont les plus marqués.
Les mesures vidéo
Incidence sur le gamma
La DAYLIGHT 1.5 présente une dérive de gamma extrêmement faible.
On peut même dire que si cette neutralité n’est pas absolue, elle est suffisamment faible pour que l’on n’ait pas à en tenir compte, les écarts les plus grands étant à partir de IRE90, l’œil ne pourra pas faire la différence.
Incidence sur la température de couleur
Teinte grise oblige, la DAYLIGHT 1.5 apporte une légère froidure à la température de couleur.
Cette dérive est relativement équilibrée sur toute la plage IRE avec une moyenne de 216, ce qui en soit n’est pas particulièrement fondamental. Cela représente une dérive de 3% seulement. Il faut bien avouer que l’œil n’y verra que du feu.
Incidence sur l’histogramme RGB
La dérive des RGB est très intéressante et rassurante. Il y a donc certes une dérive, mais les histogrammes de chaque composante sont relativement linéaires avec un vert qui est virtuellement sans changement.
Cela veut dire qu’il sera possible de corriger la dérive du bleu et du rouge très facilement.
La neutralité de la DAYLIGHT 1.5 n’est pas totalement parfaite, mais tout à fait remarquable pour une toile technique ALR.
Le récapitulatif
La DAYLIGHT 1.5 est une toile essentiellement destinée aux pièces de vie. Cette toile vise une reproduction colorimétrique neutre malgré quelques dérives.
Son usage vise un vidéoprojecteur standard et une taille d’image sans contraintes particulière comme le ferait une toile blanc mat ayant un gain de 1.
Bien que compatible avec des vidéoprojecteurs lumineux, il faudra garder en tête le risque d’avoir des artefacts hot spot et de brillance. Artefacts normalement absents lorsqu’il doit s’agir d’une toile particulièrement adaptée aux salles dédiées. Ceci n’exclut pas l’usage de la DAYLIGHT dans une salle dédiée pour autant.
La 3D et le HDR seront exécutés sans avantage particulier ni contrainte. En dehors des artefacts alors potentiellement plus visibles en HDR. La 3D réduisant la luminosité et filtrant l’image à cause des shutter des lunettes, ces artefacts seront réduits voire totalement gommés.