Lawrence d'Arabie - David Lean
Sony Pictures, 2012
BD-50, Zone Free
2.20, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 21.69 Mbps
English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2153 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
French / Dolby Digital Audio / 5.1 / 48 kHz / 640 kbps
STF, STA, amovibles
Wow. Tout simplement wow.
L'image présentée par Sony va probablement devenir le mètre étalon pour les futures restauration de titres de ce genre. Hormis Le guépard, Ben Hur et La mélodie du bonheur, rien, probablement, n'arrive au niveau de détails et au piqué proposé par le Blu Ray de Lawrence d'Arabie.
Ce n'est parfait pour autant, car de nombreux plans larges dans le désert souffrent encore de craquelures prenant la forme de traînées verticales plus claires que le reste de l'image, et souvent accompagnées d'une légère décoloration. Enfin, on notera une malheureuse rayure lors d'une attaque de train qui aura survécu au nettoyage en profondeur opéré pour la restauration.
Cependant, ces défauts sont mineurs (même si visibles pour les aguerris) et l'image, dans sa globalité, est d'une beauté sans pareille, avec une préférence pour les plans moyens de groupe, où les multiples figurants, costumes et décors sont rendus avec un détail fabuleux. Que ce soit au niveau de la colorimétrie comme de la profondeur des noirs, l'ensemble est proche de la perfection et ne peut qu'être couvert d'éloges. L'image est propre, stable, et naturelle au possible. Visiblement, l'attente vaut largement le résultat.
Côté son, la VO 5.1 commence plutôt sobrement, avec une ouverture musicale pas forcément très folichonne. Étonnamment, seule cette ouverture possède ce côté frontal et peu ouvert, car dès le générique introductif, la piste prend un rythme de croisière extrêmement plaisant. Les dialogues, s'ils sont parfois un peu étouffés, sont souvent bien rendus et clairs, et même le caisson est mis à contribution assez régulièrement. Mais de tout le mixage, c'est la musique de Maurice Jarre qui profite comme jamais de la piste, avec un rendu impressionnant, utilisant en plus la spatialisation pour immerger le spectateur. L'ouverture du champ sonore est excellente, et avec aucune distorsion ou souffle à l'horizon, l'ensemble, malgré quelques limites (parce que le film date quand même de 1962, donc bon...), permet de profiter pleinement du film.
La VF, elle, est d'un tout autre acabit. Non pas parce qu'elle est seulement présentée ici en DD 5.1 (ce qui fera, comme d'habitude, hurler les puristes VF / lossless), mais parce que le mixage est chimérique au possible. D'un côté, on a des dialogues extrêmement clairs (pour un doublage qui vaut ce qu'il vaut, mais n'est pas forcément mauvais en soi), mais d'un autre, un mixage bien trop élevé et perdant complètement en nuances. Ca passe dans les moments calmes, mais dès que la musique s'envole, celle ci se transforme en cacophonie rendant l'ensemble quasi inécoutable.
Rien de tout cela ne provient vraisemblablement de l'encodage lossy, mais plutôt d'un mixage qui n'est plus de 1ere jeunesse, loin de là, mais qui est surtout trop mal équilibré, et qui semble avoir été créé en poussant le volume de toute la piste au maximum sans se poser de questions sur les nuances à avoir.
Personnellement, je la déconseille, d'autant que les partitions musicales du film méritent bien mieux que cela.
Image : 9.5/10
Son (VO 5.1) : 8.5/10
Son (VF 5.1) : 5.5/10
Film : 9.5/10