Pina - Wim Wenders
France Télévisions, 2011
BD-25, Zone B
1.85, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 26.3 Mbps
Multiple languages / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1916 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
STF, amovibles
Vu en 2D uniquement.
L'image est absolument magnifique. Personnellement, c'est le plus beau Blu Ray que j'ai pu voir cette 1ere moitié d'année. Le débit n'est pas forcément au top du support (la faute à un disque utilisé qu'aux 2/3 de sa capacité), mais cela n'empêche nullement le transfert d'être magnifique de bout en bout. Les séquences hors du théâtre sont particulièrement belles, dotée d'une précision et d'un détail impressionnants, avec un rendu naturel au possible.
Le son, lui, est plus timoré. La seule piste ici proposée ne fait clairement pas dans la démonstration de force, est mixée un peu bas, et reste assez fluette dans l'ensemble. La musique profite des 5 canaux, le caisson se réveille régulièrement lorsque les pistes musicales le nécessitent, mais ça s'arrête là. Il est clair que si l'image force le respect, la piste son n'est clairement pas faite pour impressionner.
Image : 10/10
Son : 8/10
Film : 7.5/10Conçu comme un hommage à la chorégraphe moderne Pina Bausch à travers une recréation de son oeuvre, Wim Wenders transpose ses nombreuses chorégraphies dans des décors parfois scéniques, parfois urbains, alternant ainsi les compositions comme elles ont été créées (c'est à dire, pour être jouées sur scène) mais aussi comme elles ont été pensées : quelque chose d'universel et transposable partout, depuis le Bergisches Land au monorail suspendu de Wuppertal.
Ainsi, si la 1ere (longue) séquence est intégralement jouée sur scène, le cinéaste se détache régulièrement de ces décors clos pour aller exposer la danse-théatre de Bausch au grand air, pour ce qui constitue probablement les plus belles séquences du film, notamment cette époustouflante danse au milieu d'une industrie désaffectée.
Cependant, au milieu de ces ballets magistralement filmés par Wenders, il y a cette volonté de tout rendre artistique. Ainsi, lorsque Wenders interviewe des collaborateurs Bausch, c'est en voix off qu'ils s'expriment, filmés pourtant de plein front, créant une sensation de "sur-artistisation" dont on se passerait bien, d'autant plus que ces passages, répétitifs, ne sont qu'éloges sans réserves et ramènent le film dans le carcan des documentaires traditionnels.
De plus, l'absence totale de narration ou de fil rouge limite l'évolution du film, qui pourrait tout aussi bien durer 2h30 tant il fait parfois catalogue. Il faut aussi signaler que les chorégraphies de Bausch pourront en rebuter plus d'un, qui risquent alors de décrocher très rapidement.
Cependant, pour un peu que l'on accroche à ces ballets à la fois fluides et hachés, beaux et violents, Pina devrait pouvoir facilement satisfaire le spectateur en quête de grâce.
(A noter que le film a été tourné nativement en 3D, et que l'utilisation qui en est faite a été plus d'une fois couverte d'éloges. Cependant, n'ayant vu le film qu'en 2D, je ne pourrai me prononcer personnellement sur ce sujet)