Une matinée bien remplie ou ma rencontre avec Igor Kirkwood :
En attendant d’aménager en un lieu plus propice à l’écoute musicale qu’une pièce à vivre mal adapté,
un séjour cathédrale où trois enfants et trois chats ont pris l’habitude de jouer, j’ai vendu mon système Hifi.
Mais n’ayant pas abandonné la musique, l’écoute au casque est dorénavant mon seul recours pour mettre à profit les trois mille CD classiques et Jazz de la collection qui remplit mes étagères.
J’ai ressorti mon vieux Sony CD1700 toujours impeccable pour écouté ma musique, celle-ci a rallumé en moi la fibre haute fidélité délaissée depuis quelques années pour les sirènes un peu vulgaires du home-cinéma épate moi par ci épate moi par là.
Pour me faire plaisir l’achat d’un nouveau casque est la bonne idée de cet automne pluvieux.
Mais lequel ?
J’écume de fond en comble le forum dédié aux casques où je n’avais jamais glissé la moindre oreille.
A la lecture de la fraternité casque je pense à un Stax d’entrée de gamme qui parait-il est excellent et me changerait d’un casque fermé.
Après quelques recherches infructueuses d’une boutique pouvant m’éclairer et surtout me faire écouter le modèle choisi j’ai eu la chance de recevoir un message d’Igor Kirkwood m’invitant à une écoute en son studio.
Une telle opportunité d’écouter un Stax et de partager un peu de temps avec un tel personnage me ravit et le rendez-vous est pris.
C’est en voisin, nos habitations se situant à trois ou quatre kilomètres l'une de l'autre,qu’il m’accueille ce jeudi, à l’entrée de sa charmante maison.
Ni une ni deux me voilà dans son studio….
La pièce où trône une belle cheminée est de bonne taille et chaleureusement décorée, comme vous le savez si vous avez lu les témoignages précédents illustrés de photographies.
Aussi je ne décrirais pas le matériel d’Igor qui a déjà été présenté en détail .
Mais trêve de bavardage venons en aux faits.
je vais essayer de vous relater mes sentiments de profane n’ayant pas les connaissances techniques et l’expérience des précédents visiteurs d’Igor.
Ecoute du Stax 202 sur certains de mes disques et sur d’autres possédés par Igor:
(mon cd est issu de cette intégrale)
D’entrée de jeu la sensation immédiate est le grand espace absent du souvenir de mes écoutes avec le Sony. La musique respire les quatre musiciens ne sont pas les uns sur les autres.
Mon second sentiment est le grain vivant des cordes, comme plus sèches, abruptes et dynamiques.
Un côté physique qui m’était étranger.
La contrebasse parait moins volumineuse, moins ronde plus torturée et aiguisée.
Un adjectif s’impose pour décrire l’ambiance ressentie c’est la clarté, tout parait plus lumineux, plus évident.
Puis écoute entre autre de deux disques de piano :
Ce sont deux enregistrements d’Igor, j’ai apporté le Kasman sans avoir remarqué que la pochette mentionne que l’enregistrement est réalisé par Igor Kirkwood.
L’écoute du piano bien timbré ou chaque micro information se fait entendre a fini de me convaincre, je dois acheter ce Stax.
Nous terminons l’écoute au casque par le dernier enregistrement d’André Isoir
Là par contre le hautbois est un peu trop présent, la faute au médium du 202 ?
Le casque ne rend pas justice également aux graves profond de l’orgue de Saint Cyprien en Périgord.
Igor a un peu de temps devant lui aussi nous décidons de passer à la stéréo des enceintes Yamaha NS 1000X actives appuyé par le Caisson Vélodyne DD15 au 38 cm de combat !
La donne change radicalement, le hautbois s’efface légèrement, l’équilibre de la prise de son est retrouvé et l’orgue chatoyant chante avec la richesse du plus bel instrument qui soit selon moi.
Le grave est maintenant présent, je le ressent physiquement , une sorte de force tranquille qui n’en fait pas trop mais impressionne.
Le message musical est cohérent il sonne vrai, les concertistes sont à domicile.
Passons maintenant au clou de cette matinée, l écoute des blu-ray d’Igor en 4.1.
La partie image est assurée par un plasma 60’’ Pioneer :
Bon j’oublis tout ce que je connais et passe vraiment à une autre dimension musicale :la plénitude.
Tout est là, les musiciens, les spectateurs, la salle et franchement je n’exagère pas le moins du monde.
C'est assez surprenant (pour moi) il m'est impossible de localiser les enceintes même celle à l'arriére en dehors des applaudissement du public.
Le réglage du système par un professionel à l'aide d'instrument de mesure porte ses fruits.
De temps à autre Igor repasse en stéréo, c’est évidement du grand champagne, mais avec le multicanal le champagne est servi à l’occasion d’une fête au Saint Petersburg Philharmonia, Grand Hall.(lieu de l’enregistrement du concert des 300 ans).
En stéréo je peux m'imaginer en regardant les enceintes devant moi qu'elles produisent le son alors que pas du tout en multicanal ou elle donnent l'impression de faire parti du mobilier et ne semble produire aucun son.
Le son vient de la globalité de mon champs de vision, cette expérience est nouvelle pour moi et si je ne dois garder qu'un seule image pour décrire mon ressenti c'est véritablement celle-ci.
La voie de la Soprano est magnifique, aucune dureté, aucune distorsion ne vient gêner l’écoute à fort niveau.
Igor me renseigne dans le détail sur la conception de son système et surtout de la salle d’écoute qui est selon lui la priorité, le facteur indispensable pour que la Hifi s’oublie au profit de la musique.
La matinée s’achève, je repars riche en émotions et avec une nouvelle résolution dans un domaine où jusqu'à ce jour je n'attachais qu’un intérêt plutôt secondaire.
Cette résolution c’est l’aménagement des combles de ma maison en pièce adapté à l’écoute musicale, l’achat de la chaine étant la cerise sur le gâteau.
Merci Igor pour ton chaleureux accueil.