jbpfrance a écrit:jbpfrance a écrit:Et si on se faisait un petit bras de fer, avant de l'introduire dans la liste:
Queyras contre Rostropovitch
SCHUBERT
Sonate pour Arpeggione
+1 pour le rendu sonore de l'enregistrement de Queyras (autrement dit, l'aération d'un enregistrement 2007 sans masterisation est un peu supérieure ou plus naturelle)
Mais,
+1 pour la prise de son du violoncelle et celle du piano et de leur combinaison
+1 pour la remasterisation (à partir de bandes analogiques, on peut -en 2007, avec les moyens les plus récents- obtenir un belle sonorité avec quasiment pas de "ressenti numérique").
Cà, c'est pour la technique.
En plus, vis-à-vis de l'interprétation
+1 pour le meilleur son (plus "rond") du violoncelle de Rostropovitch (nette différence)
+1 pour le meilleur jeu de Rostropovitch avec Britten et réciproquement
Je déclare Rostropovitch vainqueur, encore que Queyras et Tharaud ne déméritent pas.
J'ai déclaré ce CD dans la liste.
Je viens d'écouter ces deux disques (quoique pour Rostropovitch/Britten 1968 je n'ai pas le remaster de 2007, mais le remaster de 1995 - donc la version avec la sonate de Bridge qui date de la même session de 1968. J'ai aussi écouté la version non remastérisée (avec Schumann et Debussy, enregistrement 1961 je crois). Il y a aussi une version de 1999, basée sur le (beau) remaster de 1995, mais rien n'est moins sûr.
D'abord je ne suis pas plus emballé que ça par la version de Queyras/Tharaud : j'ai été déçu par la prise de son, je suis encore plus dur que toi JBP. Je trouve que le piano est un peu voilé dans le medium (cf accords à 5'43 et la reprise un peu après). Le piano est aussi limite dans l'aigu (cf. 8'27). Pour le dialogue entre les deux instruments je trouve que le violoncelle couvre trop souvent le piano (ex : vers 7'20). Et pour ce qui est de l'image sonore il me semble que le violoncelle prend toute la place et relègue le piano derrière. Bref, je ne suis pas convaincu.
Je passe à la version de 1968 remastérisée 1995 : Rostropovitch/Britten. Alors là il n'y a pas de doute : c'est mieux à tout les points de vue, prise de son, aération, dialogue entre instruments et interprétation. Je suis enchanté. En plus en comparant avec la version non remastérisée des années 80 je me rend compte de l'amélioration : un beau travail cette remastérisation. Donc :
11 . A . Schubert (Franz) . . Arpeggione Sonata (remasterisé) . 2007 . . . DECCA M. Rostropovitch B. Britten : +1
et j'ai hâte d'écouter le remaster de 2007 (si toutefois il est différent du remaster de 1995). Là, ça doit être vraiment très très bien. Mais déjà avec la version de 1995 on a le +1 haut la main.
Il a été question de la sonate pour Arpeggione dans ce sujet en 2005. Une autre version est recommandée ("En sonate", Sonia Wieder Atherton et Imogen Cooper chez RCA). J'ai aussi cette version. Pour la prise de son, c'est la moins bonne des trois à mon avis (piano moins défini, et violoncelle moins défini). Cela dit cette prise de son a des qualités de dynamisme pour le violoncelle. Et pour l'interprétation c'est remarquable également. Du coup je repasse à Queyras/Tharaud pour voir et en comparaison, au début je trouve la prise de son belle et nette; je trouve que le piano n'est plus si horrible que ça, et le violoncelle a un beau timbre profond également. Ca ne dure pas longtemps : à 1'15 je suis gêné à nouveau. C'est bien Rostropovitch/Britten remastérisé qui tient le haut du pavé. Même si l'enregistrement ne peut pas cacher son âge. Il faut que j'écoute le remaster de 2007 !
On change de style :
13 . A . Keb'Mo' . . Suitcase . 2006 : +1. Et effectivement JBP a raison il est encore meilleur (à tous points de vue) que The Door (2000) du même Keb' Mo que j'encensais dans ces pages. Imaginez ce que donne Suitcase !...
Et pour finir (provisoirement) une merveille d'enregistrement (glissée en passant par Holliger dans le fil sur les diapasons d'or) :
HOLLIGER a écrit:PS : je viens de m'acheter un ancien diapason d'or : le requiem de Mozart par Bernius : c'est pour moi la plus belle version ; techniquement c'est une tuerie en plus ;vraiment prodigieux ; une des 10 plus grandes prises de son que je connaisse ;
Mozart, Requiem KV 626 par le Stuttgart Baroque Orchestra chez Carus : +1 . C'est dynamique, précis, ample. En un mot : superbe. J'en dirais plus dans le CR EMU1212 vs. Lynx que je dois faire ce WE car je vais sûrement m'en servir pour comparer les deux.
Mais cet enregistrement du requiem, quelle beauté ! Bon tant pis pour les voisins, je monte le son ! (Le Tuba Mirum en ce moment). La soprano est à défaillir.
Ahhh !.. La profondeur des cordes sur l'intro du Rex tremendae. Et le choeur ! Et la soprano à nouveau sur Recordare. Et puis toute la puissance de l'orchestre et du choeur conjugué sur l'intro du Confutatis. Et toute la subtilité du Lacrimosa. Je redécouvre le Requiem. Une réussite pareille, c'est rare !
Un énorme merci à Holliger pour cette découverte.
Avec Holliger pour l'introduction et mon vote +1 je pense qu'on peut le mettre en 11A directement.