Bon alors comment que c’était déjà ?
Ah oui, Yijing est à la recherche d’une paire d’enceintes pour son petit chez lui.
A priori on ne chasse pas ensemble, moi je suis plutôt sur la piste de gibier massif (catégorie africain voir franchement disparu type mammouth).
Ça n’est pas très grave, une écoute de nouveauté je ne suis jamais contre et Yijing m’avais dit qu’il demanderait aussi pour Les Scala « par curiosité » ce qui finissait de me convaincre, ses écoutes à lui étant ma curiosité et sa curiosité ressemblant fort à ma recherche personnelle.
Rendez vous était pris à 17h pétante et comme toujours dans ces cas là j’arrivais avec une petite heure de retard, boulot oblige.
Petit moment de flottement du maître des lieux à mon arrivée, Yijing n’aillant pas dû prévenir qu’il venait accompagné.
Je suppose que cette arrivée impromptue n’a pas aidé à être pris au sérieux et ma demande en début de session de savoir si Les Scala seraient audibles à été repoussé siné dié « pas le temps ce soir».
Je ne vous cacherai pas qu’entre la prise de tête au boulot source de mon retard et le tenancier qui m’avait manifestement classé dans la catégorie des « touristes à perte de temps » je n’étais pas d’une humeur exceptionnelle sur le début de ces écoutes.
Ça allait passer rapidement pour deux raisons :
- le tenancier au fil des discussions de révélait plutôt sympathique et passionné et malgré le « pas le temps ce soir » on allait sortir après l’heure de fermeture officielle car après les écoutes à Yijing, de question en réponses et quelques remarques en appelant une autre on se faisait en surplus une écoute de S25, un transfert sur vieux ampli MC à tube et l’écoute charnelle de quelques vinyls fort sympathiques.
- auditivement il se passait un truc.
En arrivant les sterling étaient en route et ça semblait plutôt pas mal pour deux boites de conserves. Je ne m’affolais pas plus que ça, j’ai souvent l’impression, selon mes prédispositions du jour que la première écoute et soit fabuleuse soit lamentable, ça se recadre tout seul en passant a un autre matériel derrière et rapidement je retrouve mes repères.
Yijing fait basculer sur des colonnes ATC, OK, ça n’est pas la même écoute on descend plus bas, on gagne en ampleur, normal, mais ça n’est pas du 100%, l’image de folie qui se dessinait quelques minutes plus tôt n’est plus aussi détaillée et précise, les timbres même si tout à fait sympathiques me paraissent moins naturels.
Globalement c’est une belle écoute et si je devais partir sur une île déserte avec une seule paire d’enceintes je prendrais plutôt ces colonnes que les sterling mais ça se joue à peu et ça n’a pas grand-chose à voir en fin de compte, l’usage que l’on fait d’une paire de mini biblios et d’une paire de colonne déjà conséquente n’est pas le même et dépendra de biens d’autres facteurs que des qualités intrinsèques de ces enceintes. Je vous fais grâce également de la différence de tarif.
Après cette écoute on a mangé notre pain blanc et on repart sur des biblios , d’abord des Kefs (je crois) colorées au possible, pas du tout mon style d’écoute, un retour en coup de vent sur les Sterling me laisse perdu dans mes pensées pendant que yijing tente encore une ou deux plages différentes pour se donner un peu d’espoir avec les Kefs avant de passer aux suivantes.
Je ne me souviens plus de la marque, yijing complétera, des blocs cubiques avec filtre externe, rejet immédiat de ma part, rien ne ressemblait à rien, notre maître des lieux devait trouver que ça n’était pas trop ça non plus et part vérifier les branchements et les filtres, j’en profite pour faire un petit tour et à mon retour Yijing me dit que ça marchait un poil mieux mais que ça n’était vraiment pas ça quand même.
Retour sur les LS3, il n’y a vraiment pas photo.
Sur les critères de justesse de timbre et de scène sonore elles sont loin devant leurs consoeurs. Pour le reste il n’y a pas de miracle, c’est des petites biblios et elles se limitent à ce que les lois physique leur autorisent à faire mais dans ce cadre qu’est ce qu’elles le font bien.
Comment ces boites à chaussures (et encore version 36 fillettes) peuvent elles générer une scène sonore aussi haute, large et profonde ? Et cette précision de position des instruments, des interprètes ? La dernière fois que j’avais eu cette impression de scéne sonore aussi précise c’était chez Haskil et ses boites à chaussure personnelles lui permettent d’aller bien au-delà du 36 fillettes.
Comme vous devez vous en rendre compte au fil des écoutes c’était devenu un véritable coup de cœur, je ne me dévoilai pas trop pour ne pas influencer Yijing qui en finissait avec ses écoutes.
On discutait un peu de tout et de rien avec notre hote qui au gré des événements nous fit écouter des choses très sympathiques qui me permirent en plus de me rendre compte de la grande neutralité des Sterling, les changements d’ampli et de sources ne passant pas inaperçus.
Ça finissait de m’achever, je tournais depuis quelques mois sur une paire de petites enceintes pour compléter ma config, sans chercher particulièrement, au gré des hasards j’avais vu défiler une paire de Highland Audio Angel 3201, une paire de Boston CR67, une Stéréolith sans être très convaincu au bout du compte et le terrain étant préparé et fertile, le labour des écoutes de ce jour avait fait son œuvre.
Je n’étais pas venu pour ça mais après tout, pourquoi pas ?
Pour ne pas couper l’herbe sous le pied de Jijing je lui laissai mener les choses mais quand il fût manifeste qu’il allait en rester là pour ce jour je finissais par poser deux trois questions innocentes, qu’il a fallu appuyer effectivement un peu beaucoup avant que notre hote totalement pris à contre-pied finisse par comprendre que je ne serais pas hostile au fait de repartir avec une petite paire sous les bras.
Reconnaissons que Yijing tout aussi surpris à réagi beaucoup plus vite et s’est beaucoup amusé de la surprise de notre commerçant.
Pour les La Scala un petit match avec des Tanoy est dans le tuyau, rien ne vous redonne plus de sérieux auprés d'un commerçant qu'un chéque bien rempli.
Enfin ne soyons pas rancuniers, j'ai été en fin de compte trés satisfait et c'est ce qui compte.
Et puis honnétement il valait mieux ce soir là repartir avec les LS3-5A sous les bras qu'avec les "La Scala" pour des tas de raisons pratiques.
Un grand merci à Yijing qui est à l'origine de tout celà et qui s'est révélé un convive fort agréable, on a pas trop vu le temps passé par la suite et ma charmante moitié n'a arrété ses invectives à me voir rentrer si tard que pour enchainer sur d'autres aprés avoir réalisé l'existence du coli que je portais à bout de bras.