
Puisqu'aujourd'hui c'est jour de congé... Puisqu'aujourd'hui il fait moche dehors... Puisque j'ai un ordi sous les doigts avec une connexion... Puisqu'on a pris beaucoup de plaisir hier chez Boudze... Et puisque,... oyez oyez !!... le bel Italien s'est fait voler la vedette par un petit Français de très grande classe... Je m'y colle donc à ce CR... obligatoire !!

Donc, il s'est passé hier chez la dénommée Annie, alias Boudze sur le présent forum, un évènement majeur qui risque bien de changer bien des choses dans la vie de Homecinema-fr... Oyez donc plutôt cette incroyable histoire !!
Dimanche après-midi, nous arrivons, ma Belle et moi, chez Boudze... Déjà, quelques forumeurs sont présents dont le dénommé Peter77 qui nous a précédé subrepticement afin de mieux passer tous ses disques en louzdé !! Le traître !!

Sont déjà là FGO et sa Dame, Bastos tout seul, le sieur LaurentV, La Tenancière de la boutique Boudze bien sûr, et l'individu déjà sus nommé, le sieur Peter77...
Le salon est plein à craquer de bien belles choses, le système de Boudze (Puccini, Jupiter et Antal), un ampli Isem, un Kora (150), un Hartley et un gros machin qui trône au milieu du salon, l'Advance Acoustic... Merci aux copains de préciser les références !!

On est donc là pour s'amuser avec les quatre derniers amplis cités, histoire de voir si tout est en ordre dans la hierarchie ! La source est la même, le Rega Jupiter. En enceintes, on a les Triangle Solis et Naia a esgourder, bref !... on a du boulot les enfants !!

Je ne me souviens plus sur quoi nous branchons les Solis. Toujours est-il que nous les débranchons illico presto, car c'est extrêment mauvais !! Bon sang ! Pas d'aigu ! Pas de Grave ! C'est épouvantable ! Une minute ! Elles ont tenu très exactement une minute ! A l'unanimité, on s'est empressé de les débrancher ! J'en suis encore baba d'aussi peu de qualités !!

Nous revenons sur les Naia, sur l'Isem. Bon... Comment dire ?... L'aigu et le grave sont coupés très court... Ca travaille principalement dans le medium... Mais le gros problème, c'est que cet appareil est "éteint", les timbres sont d'une pauvreté stupéfiante, ça manque cruellement de vie, de vivacité, c'est plat, monotone, morne,... Les sanglots longs de l'automne...
On change, assez vite, il faut le dire ! Car, vraiment, on s'emm... !! A l'unanimité là encore !
On passe sur le Kora, je crois que c'est l'Explorer 150 SE, en hybride... C'est mieux, c'est beaucoup mieux ! En tout cas, c'est bien plus vivant !! C'est plus chantant !! C'est grand ouvert, c'est très fluide, les timbres sont, ici, en mode "allumés"... Ca va mieux !!
Ca va mieux... oui et non... en fait... Car, très rapidement, je m'aperçois que je n'aime pas du tout cette écoute !! Tout le bas du spectre est vraiment anarchique. Il n'y a pas d'assise, de densité, de corps. Ca manque franchement de tenue. C'est assez aérien, suspendu, flottant,... L'image stéréo est énorme, disproportionnée. Les sources sonores ne sont pas focalisées, ou plutôt elles sont tellement disproportionnées qu'on ne parvient jamais à les fixer... Les timbres sont surétincelants, surbrillants...C'est vraiment superfétatoire !... Ca en fait vraiment beaucoup trop... Ca finit par n'en être plus crédible, plus réaliste... Cet appareil me donne l'impression de vouloir jouer dans la cour des grands mais de ne pas en avoir les moyens... C'est plutôt racoleur, enjoliveur, ça cherche à séduire, mais ça reste assez superficiel... En ce qui me concerne, je n'ai pas du tout aimé cette écoute !!
On passe au Hartley... et là ! Wouhhhaaaaa !! La classe ! La grande classe ! La très grande classe ! C'est unanime ! C'est splendide ! Quel aplomb ! C'est fabuleux ! Le Hartley, d'un coup, montre à quel point le Kora est superfétatoire ! Tout le monde est loin derrière ! C'est une évidence ! Car tout est là ! Tout est juste ! Tout est à sa place ! C'est d'une homogénéité rare ! Les Naia jubilent, elles n'existent plus, la musique est là, que la musique, rien que la musique !
Tout les problèmes ont disparu, volatilisés ! La scène sonore est parfaitement dimensionnée, les sources sonores sont à leur place, l'image stéréo est de toute beauté, bien posée, bien fondée !!, se formant vers l'arrière, profonde, large, grande ouverte, bien aérée, avec beaucoup de relief ! C'est incroyablement réaliste ! On cherche les défauts, les carences, on ne trouve que de la musique, toujours que de la musique ! La concurrence est à des années lumière de cet appareil ! Car il joue vraiment dans la cour des grands ! Avec cet aplomb, cette assise, cette aisance particulière aux amplis de grande classe !! Les timbres sont d'une justesse ! Les sources sonores sont d'un réalisme ! C'est grandiose !! Et je pèse mes mots ! On peut vraiment le dire, histoire de pasticher un peu les revues, cet appareil joue dans la catégorie des amplis deux ou trois plus chers !! Sans complexe !! Quelle merveille !!
Du coup, on a vraiment du mal à passer à l'Advance Acoustic !... Mince ! Bon... Aller... Vas-y... Allume... On lance...
Mince ! Quelle lourdeur ce gros machin !! On est passé du Paradis au Purgatoire ! C'est péééééénible, ce truc ! C'est lourdingue !! Bon sang ! C'que c'est chargé en bas ! C'que c'est lourd !
Le Hartley me manque...
Le gros machin fait un peu semblant de faire de la belle musique ! Il essaie de nous faire oublier qu'il n'en a pas les moyens ! Et pourtant, c'est pas faute d'en avoir la carrure ! Rien à faire, il est tellement grossier, tellement empâté, bref !... tellement bourin que le Hartley, à côté, acquiert une dimension aristocratique ! C'est affreux à dire, mais l'Advance manque terriblement de délicatesse, de finesse, de distinction... C'est vraiment le gros bourin qui fait "boum boum" en bas pour essayer de faire croire qu'il est un grand garçon ! On change ! On change !!
Une fois que tout le monde a interrompu son morceau de musique préféré, on s'empresse de rebrancher le Hartley !!... Ah non !! A ce moment-là, on commet l'irréparable... On branche le bel Italien...
Bon sang ! Quelle classe ! Quel aplomb ! Quelle probité... ce Hartley !! Le bel Italien, malgré son charme velouté, malgré la couleur de sa tessiture, malgré le coté un peu feutré de sa faconde toute latine... fait désormais davantage gigolo que grand charmeur devant l'élégance, la distinction, la classe de son grand rival... !!
Les Naîa, dans tout ça, se laissent mener sans entrave... Elles sont sublimes dans leur façon de se faire oublier... Elles savent avec une grâce infinie prolonger la grandeur de celui qu'elles percoivent déjà comme leur meilleur parti ! Elles sont d'une abnégation totale, totalement consacrées à jouir de cette union sublime et grandiose d'où la musique jaillit avec l'évidence de la réalité ! Il est des unions qui s'imposent ! En voilà une !! Comme c'est beau la musique lorsque c'est facile !!

Merci beaucoup à Annie de nous avoir invité ! Merci à Annie de sa gentillesse ! Merci à tous ceux qui aiment la musique et qui savent se défaire de leurs bas instincts pour la célébrer tout entière !!

Fred
