Lorsque l'oeil reçoit de la lumière, il a deux façons de réagir simultanément, à savoir :
- une façon mécanique et instinctive en adaptant le diamètre de la pupille en fonction de la luminance reçue,
- moins mécaniquement, la rétine traduit cette lumière en sensation selon une loi non-linéaire.
Le réflexe de la pupille dépend de la luminosité moyenne de la scène : lorsque celle-ci comporte une grande partie à tendance claire (vu sous un angle mini de 20 à 30°

Deplus, cette adaptation n'est pas immédiate mais progressive, ce qui explique entre autre les éblouissements dus aux éclairs et dans le cas qui nous concerne plus, les sauts de luminance dans certaines images de ciné ou de TV...

ça c'est notre façon de percevoir la luminance et la façon dont on s'y adapte, mais comment fait-on pour les séparer, les discréminer ?
En fait, la perception des luminances est donnée par la courbe de sensibilité. Elle diffère pour la vision scotopique et la vision photopique et varie selon la surface éclairée.
A une longueur d'onde donnée, la perception de la luminance n'est pas linéaire. Si on part d'une luminance Y et qu'on l'augmente progressivement dans des conditions d'adaptation inchangées, la différence n'est perçue qu'à partir d'un seuil d'augmentation DeltaY. En vision Photopique, le rappport DeltaY/Y est constant et sa valeur généralement admise est de l'ordre de 1% ce qui justifie les types de codages utilisés en vidéo numérique...

Bizarrement, même si on regarde dans le noir, c'est ce type de vision qui nous interresse car nous ne sommes pas réellement dans le cadre de l'absence de lumière de la vision scotopique

Le svaleurs de sensibilité différentielles s'appliquent à des surfaces de petite taille juxtaposées à l'intérieure d'une grande surface dont la liminance détermine l'adaptation (on l'a vu avant, faut suivre !




Le seuil différentiel DelatY/Y augmente de façon considérable dans les parties sombres et dans les parties claires... Ainsi sur une image monochrome complète de grandes dimensions, on peut considérer que la sensibilté de l'oeil aux variations de luminance est maximale sur les niveaux de gris moyens, les niveaux intermédiaires...

Pour ceux qui suivent encore (



Avec une densité d'environ 120 cellules par degré d'angle, le pouvoir séparateur au centre de la fovéa est donc d'une minute d'angle (acuité visuelle de 10/10

L'acuité visuelle dimiue lorsque le contraste diminue (10/10 s'applique pour une mire constituée de traits blancs et noirs), lorsque la luminance moyenne faiblit (l'acuité se mesure en vision photopique) et lorsque l'on s'écarte de l'axe (la densité des cellules sensibles diminue fortement en dehors de la fovéa... du coup, sur les côtés, quand on est trop près de l'écran, l'acuité....

Avec tout ça, qui va oser donner quelques conclusions sur :
1- l'intérêt de l'iris dynamique dans l'affichage d'une image,
2- la capacité à distinguer des détails dans les scènes sombres quoiqu'il arrive,
3- j'ai plein d'autres choses en tête comme conclusions mais j'aimerais beaucoup que, ayant pris le temps de rédiger tout ceci, la réflection vienne de ceux qui lisent... histoire de savoir si j'ai été clair ou soporiphique...

