BIFFF 2010 : A SERBIAN FILM
Milos est une vielle gloire du porno qui s’est rangé du sexe à la chaîne, qui a pris (très jolie) femme, fait enfant, et vivrait dans le meilleur des mondes possibles si seulement il avait assez d’argent pour se la couler douce comme ça. C’est alors qu’un certain VUKMIR (un nom à se retrouver au tribunal de La Hay –réplique du film-) propose à Milos de revenir aux affaires pour faire une grande œuvre pornographique dont il ne saura jamais rien à l’avance mais pour un salaire à la hauteur de ses extraordinaires performances sexuelles.
Attention, film ultra violent, très, très, mais alors très méchant. Sachez que rien, mais alors rien, ne vous sera épargné. Je ne dévoile rien en disant que derrière c’est ni plus ni moins que du snuff. Ce film a au moins le mérite d’aller au bout de son propos et zigzague sur la ligne rouge cramoisie en évitant à chaque fois le carton par un minuscule artifice.
On innove même avec le BABY PORN. C’est quoi ? Un accouchement en direct suivi de… bon j’arrête là. Mais le film lui va au bout : nécrophilie, torture, pédophilie, inceste, sado-maso sauvage, … et ce n’est pas seulement suggéré.
Inutile de dire qu’un tel film induit une grosse polémique. A quoi ça sert, et qui sommes nous qui regardons cela ? Le pire est que le film est ambitieux, bien construit et surtout parfaitement maîtrisé ! Il y un sens et une symbolique finale absolument atroce censés montrer dans toute son horreur comment un pays tout entier a été violé, torturé, pour le plus grand plaisir de ceux qui regardent (nous donc…), ne laissant au final qu’un corps social mutilé et traumatisé. La scène finale glaciale de justesse avec son thème musical de fond, joué sur un piano faux et déglingué, vous laisse définitivement sur le cul.
Film à fascination morbide.
Créé le 06 Juil 2006 9:22
