Bonsoir à tous, je fais un peut de pub pour ce film Français méconnu en France et que je trouve très " sensoriel", il s'agit du film "AMER" c'est une sorte de Giallo très stylisé avec beaucoup de références au cinema Italien, notamment à Bava, et Argento.
Simplement pour vous dire que si vous êtes intéressé par ce film il faut impérativement acheter l'import Anglais ( sur Amazon UK par exemple ) qui est édité chez Anchor Bay avec piste Française en DTS HD MASTER AUDIO et des suppléments. La copie est absolument magnifique et le son est au top
Vraiment une petite bombe ce film.
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[BD] AMER " Giallo à la Française "
- LINK1976
- Membre HCFR
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Je fais parti des quelques qui se sont déplacés pour aller le voir à sa sortie. J'avais posté ici après l'avoir vu. C'est très "expérimental", mais si je trouve le BR pas trop cher je me le reverrai certainement.
La configuration dans mon profil
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SONTRACTEUR - Membre HCFR Contributeur
- Messages: 2042
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Très mauvais film pour ma part:giallo à la française.C'est une expression plutôt madienne,ça!Vous ne seriez pas un lecteur de ce grand journal,le mad movie?
On est bien loin des phenomena,deep red et consorts...
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- clarkent73
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- Localisation: gamertag 360 : clarkent730215
Un petit effort sur le premier post Link ?
Il y a un tuto en annonce pour t'aider
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- [VulCain
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Je ne trouve pas que c'est justement un giallo ce film, il reprend l'esthétique et les codes du giallo mais pour en faire autre chose : une sorte de film hybride et totalement expérimental . C'est un film très radical dans son approche, sur les sens, l'éveil, la sexualité. Il faut rentrer dedans mais c'est vraiment intéressant et parfois beau comme les réalisateurs essayent de créer de l'émotion, des sensations, du désir avec l'image, le découpage et le son. Bien aimé, même si tout ça peut paraître parfois un peu trop autiste ou hermétique.
- Nikolai
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- Inscription Forum: 29 Nov 2008 21:32
Blu-ray région B édité par Anchor Bay Entertainment (Import U.K.)
Genre : Thriller / Giallo / Drame Psychologique
Réalisateurs : Hélène Cattet et Bruno Forzani (2009)
Film présenté au formt 2.35:1 originel
VO Française (avec passages en italiens) proposée en Dts-Hd Master Audio 5.1 et PCM 2.0
Sous-titres Anglais non imposés
L'histoire :
Suivez Ana à trois étapes de sa vie. Une vie emplie de violence, d'obsessions, de sexe et de meurtres...
Mon avis :
Les insomnies ont parfois du bon. Certains films sont destinés à être vus dans le noir, à la lisière des rêves et des pires cauchemars .On se doit alors de se laisser porter par leur rythme, leur ambiance. Amer est un de ceux-là. Un film riche, un film fort, une claque comme je n'en avais pas reçu depuis le Martyrs de Pascal Laugier.
Attention : il y'aura quelques spoilers dans ce qui va suivre.
Amer est le portrait noir, vitriolé, celui d'une femme à trois moments clefs de sa vie. Parfaitement imbriqués ces trois "périodes" permettent aux réalisateurs de rendre hommage à un cinéma qu'ils aiment : le giallo (thriller transalpin ou un tueur souvent ganté de noir et sujet à trauma commet des meurtres à l'arme blanche de manières violentes et sexuelles).
Autant le dire tout de go, la première partie du métrage m'a littéralement fichue la chaire de poule ce qui devient assez rare dans le film de genre de nos jours il faut bien l'avouer.
Fortement influencé par Argento et Bava en leur empruntant à la fois leur travail sur les dimensions biaisés (Suspiria) ou les éclairages à bases de couleurs primaires (Suspiria, Inferno ou bien encore Les Trois Visages De La Peur) , les élèves ultra doués de ces maîtres italiens ont en effet réussi à synthétiser en une demi-heure les peurs inhérentes à l'enfance et à confronter leur héroïne à la mort, au sexe et aux tabous qui en découlent. Un tour de force en soit qui, non seulement est mis en image avec ingéniosité et respect des codes mais s'appuie également sur une bande son emprunté aux classiques de la grande époque du Giallo et un bruitage au petit oignon quant il s’agit de créer l'angoisse et la peur...
Un ravissement de cliquetis, de craquements et de gouttelettes d'eau s'écrasant sur le plancher ou la chair... Un délice de sensation pour qui aime avoir peur.
La seconde partie insiste sur l'adolescence d'Ana et sur la découverte de son corps, de sa féminité. Loin de la photographie sombre de la première partie, on a droit ici à des extérieurs brillants et colorés qui offrent un parfait contraste avec le début du métrage et permettent de continuer (suite à une transition extrêmement esthétique et bien trouvée ) de découvrir l'Ana adolescente dans toute sa beauté, toute sa sensualité qui s'éveille. Les réalisateurs en profiteront alors pour mieux marquer la distance qui sépare alors la mère et la fille qui se sont éloignées l'une de l'autre suite aux événements mis en place dans la première partie. Sous l'oeil noir de sa mère (devenant sorcière... ) qui, elle est en train de perdre le pouvoir qu'elle avait sur les hommes, et suite au regard que celle-ci porte sur sa fille, Ana fait un pas de plus vers ce qu'elle va devenir...
Il est à noter que cette partie permet également de poser le rôle définitif des personnages masculins, qui de la représentation d'un enfant deviennent des hommes avec tout les dangers que cela comportent par le parallèle d'un montage très habile. (Le jeu est remplacé par l'attraction sexuelle) Un travail d'orfèvre au profit d'un bijou noir, comme je l'écrivais plus tôt.
La troisième partie revient sur Ana adulte qui revient dans la maison de son enfance et de son adolescence. Les réalisateurs insufflent alors ici encore plus de sensualité que dans la seconde partie et tout les éléments entourant Ana qu'ils soient issus de la nature (les feuilles, le vent) ou non (la ceinture de sécurité) se font caressant, parfois dangereux mais toujours filmés avec grâce et un toucher rare... jusqu'à ce que l'acte salisse Ana (la sève).
Reste alors à voir basculer Ana dans sa retenue face à ses sens, à ses désirs. Reste à la voir se débattre contre ses instincts et tenter d'étouffer dans l'œuf ce qui attise son corps, sa peau, ce désir qui pourrait aller jusqu'à des désirs violents synthétisés par un chauffeur de taxi peu bavard et aimant les gants de cuir. Un danger animal, masculin. Encore une fois...
Et de là voir Ana arpenter de nouveau cette maison en ruine, abîmée comme l'est sa psyché. Nous allons alors la suivre dans sa tentative à y vivre en faisant fi de ce feu, de ces envies qui poussent un mystérieux assassin à la punir pour ce qu'elle ose rêver, pour ces caresses qu'elle imagine et se donne...
La fin du métrage arrive alors comme un point d'orgue tout aussi sensible, tout aussi sensuel et morbide et fini par nous donner LE dernier coup. Quand de la mort, l'image transcende la beauté et la sensualité...
Un film fou, un film amer, dur et magnifiquement beau à la fois. Amer est une expérience qui laisse un sale goût dans la bouche et les rétines explosés de couleurs tandis que notre cœur se serre pour Ana... Un pari fou, un pari gagné. Le Giallo n'est pas mort, il est ici magnifié.
Technique :
Un master de toute beauté au grain de pellicule fin et au couleurs et détails particulièrement bien rendus. Les noirs auraient peut être pu être plus solides mais les contrastes sont sublimes et la photographie exceptionnelle est véritablement superbement rendue. Du très bon boulot de la part d'Anchor Bay même si quelques petits défauts de compressions peuvent se faire ressentir à un ou deux endroits.
Les pistes son posent avec délices les effets sonores et les B.O. toutes issues de Giallos des années 60-70 avec une belle dynamique. Les rares dialogues ressortent bien ...
Bonus :
Les 4 précédents courts-métrages des réalisateurs : de petites perles déjà inspirées et riches des meilleures intentions face au genre.
Ma note : C'est bien simple un 8.5/10. Plus qu'amplement mérité.
- SypnosHc
- Messages: 181
- Inscription Forum: 17 Mar 2007 2:31
Nikolai a écrit:Je ne trouve pas que c'est justement un giallo ce film, il reprend l'esthétique et les codes du giallo mais pour en faire autre chose : une sorte de film hybride et totalement expérimental . C'est un film très radical dans son approche, sur les sens, l'éveil, la sexualité. Il faut rentrer dedans mais c'est vraiment intéressant et parfois beau comme les réalisateurs essayent de créer de l'émotion, des sensations, du désir avec l'image, le découpage et le son. Bien aimé, même si tout ça peut paraître parfois un peu trop autiste ou hermétique.
Je suis d'accord avec toi et j'ai fais exprès de ne pas trop en dire.
En ce qui concerne ta remarque, je le classerais quand même dans la section Giallo, l'esthetique et les codes c'est déjà pas mal quand on sait ce qu'est un Giallo ( c'est 70% du boulot ) le reste c'est en général de très mauvais acteurs.
- LINK1976
- Membre HCFR
- Messages: 6491
- Inscription Forum: 25 Déc 2005 17:29
- Localisation: YONNE
Juste mon avis : Amer comme un navet !
- leatherface
- Messages: 330
- Inscription Forum: 30 Mai 2007 19:40
leatherface a écrit:Juste mon avis : Amer comme un navet !
Si tu le dis! Je viens de jeter mon Blu-Ray.
- LINK1976
- Membre HCFR
- Messages: 6491
- Inscription Forum: 25 Déc 2005 17:29
- Localisation: YONNE
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