Battlestar Galactica : Blood And Chrome - Jonas Pate
Universal, 2013 (FR)
BD-50, Zone Free
1.78, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 25126 kbps
English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2033 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1988 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
STF, STA, amovibles
Battlestar Galactica n'a jamais été pensé pour posséder une jolie image, et Blood & Chrome ne fait pas exception à cela. Cependant, contrairement à la série mère, B&C a été conçu intégralement sur fond vert, ce qui aura permis à l'équipe technique tous les délires du monde. Et, en un mot comme en mille, mal leur en aura pris, car la patine visuelle de B&C est tout simplement hideuse. Blindée de lens flares (à côté de ça, JJ Abrams est un enfant de chœur), d'effets de flous, de CGI pas toujours finis, d'un grain très fluctuant (de très prononcé à... oublié), l'image est de celle qui passe ou qui casse.
L'image est donc logiquement limitée par le parti-pris visuel du show, mais on peut décemment supposer que le rendu du disque est fidèle aux intentions originales même si on peut noter quelques apparitions de légers défauts de compression, ainsi que des noirs pas toujours au top. Cependant, la plupart des plans (les moins mouvementés, en général) s'en sortent très bien, avec un joli niveau de détails, des couleurs bien rendues et un contraste souvent bien gérés.
La partie sonore, par contre, est beaucoup plus directe à évaluer, et se situe dans la lignée de la série, à ceci près que Blood & Chrome est beaucoup plus orienté action. La conséquence, c'est une piste très efficace, dotée de très nombreuses séquences permettant à tous les éléments habituels de s'exprimer pleinement : les tirs et explosions alimentent le caisson de basses pour un punch immédiat tandis que les Vipers passent d'une enceinte à une autre, la musique percussive de Bear McCreary envoie du bois aussi, tandis que les dialogues restent bien incorporés à tout cela. Si l'image semble avoir été finie à la va-vite, rien ne laisse supposer cela pour le son.
Notons aussi que Universal, dans la lignée de la série mère, propose la VF en DTS HD MA 5.1 16-bit. En zappant rapidement, le rendu semble identique à la VO. Par contre, le disque US possédait une VO quantifiée en 24-bit. Elle est ici downgradée à du 16-bit. La série mère possédait bien une VO 24-bit dans le magnifique (on ne le dira jamais assez) coffret FR.
Enfin, si les 2 modules de bonus du disque US sont repris (30 min de scènes coupées, et 30 min sur les effets spéciaux), les menus présents dans différentes langues sur le disque FR utilisent le menu pourri Universal à base d'icônes (une étoile pour les bonus, un haut parleur pour le menu des langues, etc)... Le disque US, lui, proposait une menu textuel classique et beaucoup plus pratique.
Image : 8/10
Son (VO) : 9/10
Film : 5/10Comme je l'écrivais, donc, c'est moche. C'est pas juste moche, c'est hideux, tellement hideux que je me suis demandé quel est l'abruti que s'est dit que c'était une bonne idée. Tourner en fond vert, pourquoi pas, d'autres l'ont fait avant avec des résultats parfois très intéressants (j'ai notamment un excellent souvenir de Sky Captain), mais là, c'est pourri par une tonne de traficotages visuels, dont une quantité innommable de lens flares qui remplissent tellement l'écran qu'il est parfois difficile de visualiser ce qu'il y a derrière les lens flares.
Et tout ça pour quoi ? Pour pas grand chose, en fait, tant Blood & Chrome n'a rien à raconter. On ne peut qu'être déçu tant Edward James Olmos a fait de William Adama un personnage iconique sur lequel B&C n'arrive pas un seul instant à capitaliser. Tout parait complètement superficiel, débile et téléphoné, comme si BSG avait été rabaissé 10 niveaux plus bas. Que ce soit plus orienté action, pourquoi pas. Certains épisodes de la série mère l'était aussi, et ça n'a jamais gêné, mais ici, le souci c'est qu'en dehors de ces séquences (qui sont plutôt bien foutues et dans la lignée de la série mère d'ailleurs), il n'y a pour ainsi dire rien d'intéressant, tant les personnages sont vides d'épaisseur, et prévisibles au possible.
En l'état, c'est donc assez triste que l'on termine B&C, triste de voir que les gens derrière ce truc n'ont visiblement rien compris de ce qui faisait la force du show, et ont donc compilé toutes les pires idées en 1h30 : la patine visuelle crados devenue simplement hideuse, des amitiés guerrières devenues dignes de Top Gun, et un niveau intellectuel proche d'un Transformers.