Voici le dernier volet du tryptique concernant le renouvellement de mon installation. Il s'avère moins dense, mais certaines informations auraient été communes avec mes précédents CR (qui sont en lien à la fin pour ceux qui auraient le courage...).
Présentation, Critères de choix et attentes
Ce changement fait suite à un désir de simplification et d'intégration. Devant la difficulté de concillier une installation mixte hifi/HC que ce soit en terme de performances et surtout d'encombrement nous avons décidé de miser sur un ensemble dédié à la reproduction cinématographique et capable d'une belle spatialisation pour les concert que nous apprécions tant (à défaut de performances audiophiles).
Après longue réflexion, le système THX Ultra de chez Klipsch a été écarté, trop encombrant pour mes 28m² et surtout proposé à un budget stratosphérique (à chacun son échelle).
Mais voila que Jamo se décide à renouveller ses gammes THX, en proposant un alternative à ces gros systèmes D6 et D7 : son premier ensemble THX select, destiné justement à des environnement plus réduit et à l'encombrement étonnant (13 cm de profondeur). Devant le peu d'informations disponibles à son sujet (les possesseurs semblent assez rares ou peu loquaces), nous decidâmes de prendre le risque d'un achat sans écoutes, misant sur le passé de la marque et le cahier des charges THX que nous esperons pertinent.
De plus, les enceintes sont closes, permettant l'encastrement ou le positionnement dans une niche (ce qui est prévu dans un avenir proche).
Déballage et installation
L'empillage de cartons est assez impressionnant. 5 enceintes, 2 caissons de basses ça prend de la place. Les 3 LCR et les 2 surrounds ont le même gabarit et la même apparence extérieure. Jolie finition aspect laqué noir (elles existent aussi en laque blanche moyennant plus value), quoique assez délicate. Les encoignures arrondies et des caches fondus dans l'épaisseur de la caisse, rien ne dépasse. C'est sobre et même assez classe. Des encoches en trou de serrures sont présentes pour facilité l'accrochage et des petits tampons amortissants pour limiter les vibrations.
On va faire l'impasse sur les notices explicatives, c'est du minimalisme suedois. De vulgaires croquis, acceptables pour les 5 enceintes, navrantes pour les caissons : c'est quoi le "Boundary Gain Compensation" et surtout comment l'utiliser ?

Les enceintes sont positionnées selon les préconisations THX. Ma scène frontale de 2,60 me permet tout juste d'y répondre, avec un alignement correspondant à la base de mon écran. L'idéal étant de disposer d'un mur de 4 mètres mais j'allais pas descendre la cheminée... Les surrounds sont installées pil poil dans l'axe de la position d'écoute principale (la mienne ?

Des chevilles, des vis, un mètre, un niveau et c'est parti, enfantin.

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Ecoutes et Impressions
Films
Ce qui frappe de prime abord, c'est la cohérence de la scène fontale. Normal me direz vous, puisque les 3 enceintes sont identiques. Mais pour une oreille non habituée, rien ne vaut la preuve par l'image.. ou pardon le son

Autant les enceintes sont efficaces sur le premiers plan, autant il faut se rendre à l'évidence, un trou persiste. Un test avec des Biblios Klipsch B2 que j'avais sous la main fût improvisé, et une configuartion 7.2 mise en oeuvre. Non pas avec des surrounds back, mais des Fronts Highs (préconisées par Audyssey dans son utilisation DSX et Dolby avec le DPL2z), positionnées 1,5m au dessus des LCR.
Certes, les Klipchs ont un tempéramment radicalement différent, mais elles ont réussi à se faire discrètes (sans doute aussi parce que ces canaux ne reçoivent pas un signal fort), et surtout combler intégralement cette sensations de trou.
Cela devrait se fondre encore mieux en les remplaçant par des D500. Bref, si ces enceintes supplémentaires ne sont pas obligatoires, elles renforcent le côté immerssif de la scène frontale, sans se faire réellement entendre (d'un point de vue niveau et localisation).
Et puisque nous en étions aux essais en tout genres, ces mêmes Klipschs ont été testées en Surrounds backs (le 7.2 traditionnel finalement) et cette fois ci le constat fut plus mitigé. Effectivement, on gagne en présence, mais au sacrifice de la précision. Par exemple, les effets de passage avant/arrières exeptionnels en configuration 5.2, perdent beaucoup de leur prestence en 7.2. On perd cette sensation "d'objet" qui se promène dans la pièce.
C'est toutefois à modérer, dans la mesure ou la calibration a été moins pointues durant tous ces changements, et que ma pièce ne se prette pas pour le moment à un positionnement optimal des arrières. Des in-ceilling sont d'ailleurs prévues plus tard pour cet usage au cas ou...
Ici s'arrête l'aspect spacialisation du compte rendu, puisque les soucis rencontrés ont déjà été évoqués, commentés et solutionnés dans le CR de l'ampli. Place aux écoutes, morceaux choisis !
Star Wars : Episode I et II : VF Dolby Digital 5.1 EX
Il n'était pas pensable de commencer par autre chose. Si le côté artistique des films peut être sujet à débat, la qualité de la bande son (tout SD qu'elle soit) est indiscutable. Et puis, papa Georges reste un des initiateurs du fameux label.
Le piège tendu aux ambassadeurs Jedis à l'ouverture de l'Episode I est déjà un avertissement pour les auditeurs : Jamo nous gratifie d'un ensemble digne héritier des salles.. obscures ! L'ensemble se joue avec une facilité déconcertante des phases de dialogue et d'action. La voix française de Liam Neeson garde son aspect si singulier, et participe à la gravité de l'intrigue. Les crépitements de sabre nous hérissent les poils.
La course de module est un moment culte de ce premier opus et justifie à elle seule l'achat de ce film. Très bien construite, elle est aussi d'une richesse multicanale hallucinante, couvrant l'intégralité du spectre et clouant les spectateurs à leur siège. Des pics dynamiques de folie, des mouvements gauche, droite, basculements avant arrière, c'est un festival auquel les D500 répondent présent sans avouer de limites. Les surrounds réussissant même à virtualiser un canal central arrière. Saisissant ! On ressent presque physiquement le module d'Anakin passé au dessus de nos têtes lorsque que celui ci se fait rabattre sur la rampe de sécurité. S'en suit un moment de flottement ou l'engin se retrouve en l'air et un tonitruant redémarrage. Jamais je n'avais ressenti ça sur mes anciens système ou lors de différentes écoutes chez d'autres passionnés. Il me faut remonter à la sortie en salle pour atteindre ce niveau d'immersion.
C'est clairement la séance qui m'a le plus marquée depui l'arrivée du pack à la maison. Le rendement plutôt faible des enceintes (89 et 87db) ne se fait absolument pas sentir du moment qu'on leur propose une amplification solide. L'association proposée avec les sub650 (pourtant non THX) est finalement petinente, puisqu'ils se fondent complètement dans l'ensemble.
La poursuite à travers la circulation de Coruscant (Episode II) est à nouveau un moment jubilatoire. La bande son de cet opus est à nouveau travaillée dans ses moindres détails, mais avec un peu plus de finesse encore (il faudra d'ailleurs que je pense à vérifier le débit moyen de la piste). L'extrême basse est moins présente dans cette scène, mais toutes le voies semblent plus sollicitées encore. Aucune agression dans le haut du spectre et enceintes non localisables.
Il est difficile de sortir d'une séance en cours, et sans vouloir paraître propagandiste, les Jamos n'ont jamais pu être prises à défaut sur ces deux films. Tout est retranscrit avec force et mesure lorsqu'il le faut.
Inception : VO DTS-HD Master Audio
Ce film dispose, au delà de sa mise en scène lèchée, d'une bande son chargée en grave et infras. C'est la première fois qu'il fallu jouer de la télécommande pour limiter les débordements, notamment lorsque le personnage de DiCaprio bascule dans la baignoire. Les caissons talonnent et travaillent au delà de leur possibilités, phénomène accentué par le caractère clair de la pièce. On ressent également parfois un manque de définition dans les aigus, un soupçon d'imperceptible mais bien réel. Lors de roissements de tôles ou de cris perçants par exemple.
C'est plutôt rare et variable selon les sources, mais suffisant pour être relevé. Les carences dans le grave sont facilement acceptables (bien des caissons abdiquent avant !) ou compensable par l'utilisation d'un autre modèle (va falloir sérieusement monter en gamme tout de même). Il en est de même pour les hautes fréquences puisque rappelons que ces LCR sont proposées à 375 euros (prix public à la pièce), mais il est bon de marqué les limites du système. On ne pourra rencontrer ces désagréments qu'à très haut niveau d'écoute toutefois.
Concerts
On obtient un rendu tout à fait correct, avec un environnement crédible. Le Blu ray de Mika au Parc des Princes offre un spectacle convaincant sans égaler la folie de me ex-Klipschs. La cohérence de l'ensemble y est à nouveau pour quelque chose et les qualités de l'amplificateur aussi.
L'insertion du Blu-ray de Santana "Live à Montreux" est moins convaincante, mais on s'attaque à une écoute plus pointue qui se passe d'artifice. L'ensemble manque cruellement de vie, avec une reproduction trop lisse qui ne rend pas hommage à ce concert fabuleux.
Mais globalement, le pack s'en sort bien pour qui veut profiter de session "live" en complément de son utilisation principale, le home cinema.
Stereo (il a osé

La restitution stereo n'est pas le fort des Jamos. On retrouve les faiblesses des essais sur le concerts, sans la compensation de l'ambiance multicanale. Bref, l'utilisation sur 2 canaux se limite à une utilisation en musique de fond chez moi (sur des webs radio essentiellement). Comme une solution hifi est en projet dans une autre pièce, ça ne me perturbe pas plus que cela.
Bilan
Points Négatifs - Regrets
- notice explicative ridicule
- limitation dans le haut du specte
- directivité verticale
- à oublier dans un usage mixte hifi/HC
- rendement un peu faible (nécessite une amplification généreuse)
Points Forts
- cohérence de la scène frontale
- surrounds de haute volée
- encombrement
- rendu très cinéma
- tenue à haut niveau d'écoute
Conclusions et axes d'évolution
Le pack D500 est fantastique dans son domaine de prédilection, encore plus quand on se réfère au budget demandé. Il s'exprimera très bien jusqu'à des surfaces de 35/40m². Avec un ensemble tel que celui ci, le Home Cinema porte bien son nom. L'association avec le Sub650 est finalement judicieuse, puisque celui-ci s'accorde très bien avec les LCR. Le caisson à ses limites, mais qu'on pourra difficilement lui repprocher. Il faut se tourner vers des modèles autrement honereux pour faire mieux.
Malgré tout, je ne saurais que conseiller aux acheteurs exigeants l'ajout de 2 "fronts high" pour compenser la directivité verticale de la scène frontale. De plus les 2 sub650 se verront sans doute remplacé à terme par un modèle asservi (d'une tout autre gamme...).
Liens externes vers d'autres CR du pack
http://www.audiovideohd.fr/tests/251-Jamo-D500-THX-0.html (en français)
http://www.areadvd.de/hardware/2010/jamo_d500.shtml (en allemand)
Photos


Mes autres CR :
Ampli Anthem MRX-500 http://www.homecinema-fr.com/forum/viewtopic.php?f=1028&t=29971307&p=174987970
Caisson de basse Jamo sub650 : http://www.homecinema-fr.com/forum/viewtopic.php?f=1113&t=29954666
Ampli-tuner Onkyo TX-NR 5008 : http://www.homecinema-fr.com/forum/viewtopic.php?f=1113&t=29957839