Samsara 2012

[Nikolai]

Samsara pour ceux qui ne le savent donc pas est une sorte de suite de Baraka, toujours réalisé par Ron Fricke (Chronos). Probablement le film que j'attends le plus au monde, il va être dévoilé enfin aujourd'hui au Festival de Toronto au Canada dans une projection en numérique 4K.
Production qui s'est étalée depuis 4 ans et demie dans plus 20 pays, ce film (et non un documentaire) sera comme Baraka, Chronos ou Koyaanisqatsi un film entièrement muet (tourné toujours en 65mm avec une Super Panavision 70), qui sera sans nulle doute comme ses prédécesseurs une expérience spirituelle très forte.
La musique sera toujours signée Michael Stearns avec notamment Lisa Gerrard en collaboratrice et Marcello de Francisci.
Du très lourd en perspective !

En espérant qu'il sortira un jour en France, on peut toujours rêver. Suivra en tout cas probablement une sortie blu-ray qui je l'espère sera tout aussi impressionnante que celle de Baraka (toujours à l'heure actuelle une des plus belles images).

Le film va normalement s'articuler autour d'une structure qui montrera le "cycle de l'existence", sur Wikipedia on peut déjà voir selon le réalisateur comment le film sera composé :

Prologue: Creation.
Moving from a view which encompasses an atom, the views will expand in scale, until a sand painting is shown. Using the painting as a kind of portal, the viewer will be introduced to four ancestor spirit guides.
Act 1: Spirit taking form.
This section will focus on an amorphous spirit, seeking expression. At the end of the segment, that spirit will come into form as a newborn baby.
Act 2: Matter, one turn of the wheel.
This section expands on the single birth of Act I, and explores the global cycle of birth to death, represented by the ancestor spirits of the prologue.
Act 3: Samsara, the wheel of life.
The focus of this section is the journey of the spirit after death, and the impermanence of the material world. Abandon, decay, and death will be the primary themes.
Epilogue: Rebirth.
The view will go back through the sand painting of the prologue, which will be reassembled, and the portal will be sealed.

Des images du tournage :
http://www.barakasamsara.com/



Vivement les premiers avis.

[kbil69]

http://www.audiovideohd.fr/actualites/8 ... er-HD.html

[youtube]qp967YAAdNk[/youtube]

[Cylon]

Hâte. Très hâte.

[opbilbo]

L'image a l'air époustouflante !

[kbil69]

Yes, 4K

[Nikolai]

Ça va être grandiose. Comme j'aimerais voir ça en Imax (comme Baraka). Mon rêve.

[Gort'h]

Film somptueux, magnifique, sublime!! En 4K ce sera grandiose!

[SONTRACTEUR]

Pour info, SAMSARA est projeté les 10 et 12 septembre prochain à Paris dans le cadre de l’Étrange Festival.

[SONTRACTEUR]

Vu à l'étrange festival en version 4K.

Disons le tout de suite, c’est fantastiquement beau, éblouissant et hypnotique. Dès les premières images on est embarqué pour un voyage en complète apesanteur pour s’achever en douceurs 1h40 plus tard. SAMSARA est un album de belles images animées défilant sous nos yeux, certaines touchantes (ces portraits immobiles de visages impassibles), d’autres très démonstratives et parfois montrés sur un mode burlesque (le monde "moderne" est filmé en accéléré, les usines chinoises où les ouvriers, tous identiques, semble accomplir une chorégraphie) jusqu'à de pures hallucinations comme cette immense prière collective à La Mecque. Chaque segments faits échos aux précédents et annonce les suivants, Ron FRICKE utilisant la juxtaposition ou la relation d'une image à l'autre pour donner un sens à son histoire sans parole. Il faudrait revoir plusieurs fois SAMSARA pour décoder le "message" mais une 1ère vision suffit déjà à nous transporter sans qu'il soit besoin de tout comprendre ni d'ailleurs de chercher parmi toutes ces images où est la fiction où est le document, tellement certaines scènes semblent irréelles.

Sortie prévu fin décembre début janvier 2013 (le BR est déjà annoncé).

[tupeutla]

4K ou pas, c'est encore quelques pointures en dessous du 70 mm. J'espère qu'une salle au moins le passera à Paris en version Superpanavision 70.

[Nikolai]

Les détracteurs pointent du doigt un aspect un peu forcé dans sa manière de parler du monde moderne, avec des raccourcis un peu simplistes, lourdement assénés.
Dommage parce que dans Baraka même si il y a cet aspect sur la société de consommation notamment sur ses dérives bien montrées du doigt, je ne sens jamais ça moralisateur mais constamment spirituel. On dirait que Samsara est un peu plus évident, un peu plus facile sur ce domaine. Mais ça empêche pas que j'ai bien hâte de le voir.

[SONTRACTEUR]

L'ayant d'abord vu avec des yeux ébahis plutôt que critiques, je n'ai perçu que l'esthétique de l'ensemble avec quelques messages simples en toile de fond. Il faudrait que je le vois au mieux une seconde fois pour avoir cette fois sur SAMSARA un regard analytique. Évidemment qu'un choix d'images et de mise en scène est toujours discutable. Mais la première vision est tellement hypnotique qu'il serait dommage de se gâcher le plaisir en allant tout de suite chercher la petite faute.
En tout cas s'il est projeté quelque part en 70 mm, c'est certain que j'y retourne.

[Nikolai]

Mon rêve de voir Baraka, Samsara et la trilogie des Qatsi dans de belles salles Imax... Le pied que ça doit être.

[Emmanuel Piat]

De la trilogie des Qatsi, je ne connais que le 1er et le 3e.

Le 1er Koyaanisqatsi est vraiment l'ancêtre de Baraka. Je l'ai vu au ciné à sa sortie en 83. Ca m'avait impressionné à l'époque car c'était une révolution en terme d'image. C'est à voir AMHA même si cela a sans doute un peu vieilli.

Le 3e Naqoyqatsi est bcp plus difficile d'accès. Je l'ai vu en DVD. Il faut adhérer à l'aspect graphique. Perso, j'ai parfois ressenti de la lassitude...

[Cylon]

Les 2 premiers Qatsi ont pris un bon coup de vieux. Au niveaux du rythme déjà, et du fait que certaines images ne soient plus vraiment "exceptionnelles", car de nombreux documentaires (verbaux) les traitent depuis longtemps (dont la fabuleuse série "Planète des Hommes", pour tout ce qui est tribal et civilisationnel). Naqoyqatsi, même s'il est "récent", c'est le choix visuel qui est un peu hardcore (les séquences jeux vidéo/émeutes, par exemple), et en devient pénible s'y on y adhère pas émotionnellement. Mais la trilogie reste indispensable au moins à cause de la partition de Glass, fabuleuse.

Baraka, même avec ses 20 ans, reste fantastiquement impressionnant et évocateur. Il faudrait au moins un belle restauration HD sur Koyaanis/Powaqqatsi pour leur donner une nouvelle peau.